L’histoire se déroule un mois après la fin de Crows Zero 2. Les boss du lycée Suzuran, Takiya Genji et Serizawa Tamao, ont été diplômés. Une nouvelle bataille s’engage entre les nouveaux lycéens pour déterminer qui contrôlera l’établissement.
Avis de Rick :
En 2007, Miike Takashi commençait enfin à avoir, après des années dans le V-Cinema et quelques projets commerciaux, de gros moyens et des projets toujours plus gros. Il adaptait ainsi le manga Crows entre son Sukiyaki Western Django et le détestable Yatterman, livrant un film d’action assez vide mais plaisant que l’on peut résumé par groupe A contre groupe B = actiiioooooon ! Succès oblige, Miike remet le couvert en 2009, lui pourtant peu fan des suites, pour un Crows Zero 2 de bien triste mémoire, banal copié collé du premier reprenant la même structure et les mêmes personnages, et changeant son final par lycée A contre lycée B = actiiiiiiiooon ! Une suite inutile et bien trop longue. Cinq ans plus tard, voilà qu’un troisième opus pointe le bout de son nez au Japon, intitulé Crows Explode. Au programme, un copier coller encore une fois ? Oui et non ! Oui car dans sa structure, son histoire, ses scènes, son final, son ambiance, sa photographie, Crows Explode ne fait que reprendre ce qui a été établit par le premier opus, et non car de l’équipe de base, il ne reste plus grand monde.
Les personnages principaux des deux premiers films sont diplômés et totalement absents du métrage. On se retrouve donc avec des petits nouveaux en guise de personnages principaux, de nouveaux gangs, et en toile de fond (mais vraiment très au fond), on retrouve deux personnages : Ken (Yabe Kyôsuke) et Rinda (Motoki Fukami), pour des passages venant uniquement gonfler la durée, qui atteindra tout de même les 2h10 ! Bref, Crows Explode, mauvais film ? Et bien force est de constater que oui, et que regarder le métrage peut parfois s’avérer pénible, tant l’on a déjà vu la même chose deux fois, en un peu mieux.
Car ici, tout est prévisible, tout est déjà vu, tout est fait sans âme et dans le seul but de ne pas trop brusquer les fans des deux premiers opus malgré les changements d’acteurs. Même Miike ne revient pas à la mise en scène, laissant sa place à Toyoda Toshiaki, réalisateur de I’m Flash ou encore Blue Spring. Pas de bol, dans un aussi gros projet commercial, le metteur en scène y laisse des plumes et livre un produit sans âme et suivant uniquement le cahier de charge. Une introduction pour les nouveaux élèves, de la baston, des scènes de rock musicale qui reprennent exactement les mêmes chansons qu’auparavant, quelques Yakuza, le retour donc de Ken et Rinda pour des passages finalement totalement inutiles, un méchant, un affrontement final sur le toit, et un plan final flemmard rappelant un peu trop comme tout le reste le premier métrage.
Crows Explode, film commercial de gros flemmard, oui assurément. Alors certes, certains plans ont de la gueule, la photographie est propre, mais ça ne suffit pas à faire un bon film, et encore moins une bonne suite. Surtout que la plupart du temps, le film oublie l’humour et veut se faire sérieux, à base d’étudiants bagarreurs qui se foutent sur la gueule, se pardonnent, se rappellent le passé, ont des flashback en pleins combats. Bon oui, le film est raté, mais l’action en elle-même dans tout ça ? Et bien ça fait mal, car même sur ce point, le film ne vole pas haut, l’action se fait bien moins présente que dans les deux premiers opus, les situations n’intéressent pas, et le combat final, qui dans les deux premiers durait toujours une bonne demi-heure est ici écourté à 15 minutes et n’impressionnent pas. Certains acteurs font preuve d’une telle lenteur pour donner un coup de pieds que l’on y croit pas un seul instant, et ce jusqu’au dernier coup, donné au ralenti… Un ratage !
Le dernier opus bien raté d’une trilogie pas fameuse de toute façon !
Note :
Titre : Crows Explode – クローズ EXPLODE – Kurôzu Explode
Année : 2014
Durée : 2h09
Origine : Japon
Genre : Action
Réalisateur : Toyoda Toshiaki
Acteurs : Higashide Masahiro, Saotome Taichi, Katsuji Ryo, Nagayama Kento, Yagira Yuya et Motoki Fukami
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