Josh et Iris semblent incarner le couple parfait. Mais lors d’un week-end entre amis qui vire au drame, un secret bien gardé fait tout basculer…
Avis de Rick :
Ce qu’il y a de génial lorsque l’on se refuse à voir des trailers, et que l’on ne lit même plus les synopsis, préférant voir des films par hasard, ou en voyant une pochette, une équipe technique ou que sais-je, c’est qu’il arrive que l’on soit rapidement surpris. Companion, c’est le genre de métrage où il est clairement mieux de ne rien savoir et de se lancer dans l’inconnu. Heureusement, le synopsis officiel ne révèle rien, et laisse planer le mystère. Alors, attention, je ne suis pas en train de vous dire que nous sommes là face à une perle de septième art, ou que celui-ci figurera dans mes favoris de l’année (quoi que, allez savoir ce que nous réserve le reste de l’année), mais un métrage qui, sans franchement réinventer la roue, semble s’éclater à se jouer de nos attentes, et le fait sur le ton de la comédie noire, qui va se faire un malin plaisir de dévier plusieurs fois pour aller dans des genres inattendus. Car lorsque tout commence, nous sommes à la fois perplexes, et en même temps, on s’y attendait presque. C’est coloré, Iris rencontre Josh dans un supermarché, il est gaffeur, mais c’est le coup de foudre entre les deux, avec voix off en prime derrière, rapprochant donc le film de la grosse comédie romantique, même si la dernière phrase indique déjà clairement qu’il va falloir s’attendre à être un peu surpris, puisque Iris mentionne que souvent, dans une vie, nous ne vivons qu’un seul instant « magique ». Mais qu’elle a la chance d’en avoir eu deux. Le jour où elle a rencontré Josh, d’une part. Rien de surprenant jusque-là. Sauf que son second instant magique est le moment où elle a tué Josh.
Oui, nous plongeons dans l’inconnu. Tout commence donc, dans le fond, comme une vulgaire comédie romantique, où notre couple se rend pour un petit weekend innocent dans la maison d’un ami, Sergey, dans un coin paumé. Six personnages, une large maison, rien aux alentours, quelques tensions, quelques rires, de la danse même (super choix musicaux d’ailleurs), quelques regards qui veulent tout dire, bref, nous sommes en terrain connu, mais le film fait bien les choses, jusqu’au premier point de rupture, arrivant finalement assez rapidement, après quoi, 20 minutes de film. Car oui, on s’en doutait sans forcément l’imaginer, mais le petit week-end entre amis va prendre une tournure qui va l’éloigner de ses prémices romantiques pour partir dans un mix assez improbable, ou sans rien gâcher aux surprises que le scénario réserve, prend une tournure plus grave, presque à la Petits Meurtres entre Amis de Danny Boyle, sous en allant bien plus loin dans son mélange de genre improbable, et s’inscrivant alors bien plus dans notre époque contemporaine. Si ce que le film propose n’est pas nouveau, son mix improbable lui parvient à surprendre, et à séduire, surtout qu’à côté de tout ça, le métrage signé Drew Hancock, également scénariste, se fait à la fois sérieux dans son écriture et dans sa mise en image. C’est proprement écrit, ça s’amuse des clichés, c’est au final bien filmé, bien photographié.
Et pour couronner le tout, le casting fonctionne vraiment bien. Sophie Thatcher dans le premier rôle est excellente, elle qui m’avait déjà surprise dans Heretic fin 2024 (même si le film lui est loin d’être parfait). A ses côtés, Jack Quaid que j’avais trouvé fade dans Scream 5 (oui, juste Scream, sans le 5) mais à la carrière bien plus variée joue le petit ami qui va nous faire passer par pas mal de sentiments, du côté mignon au côté détestable. Pour le reste, on notera surtout la prestation très amusante de Lukas Gage, qui lui aussi a droit à une belle évolution au fur et à mesure, et là aussi, n’ayant vu que Smile 2 de sa part, ce fut surprenant. Quoi qu’il en soit, si ce n’est pas parfait, on ne va pas épiloguer des heures vu que j’ai décidé d’en révéler le moins possible sur le métrage, mais au final, Companion, c’est solide, extrêmement fun, ça mixe pas mal de choses sans jamais réellement se prendre au sérieux, et à l’issue des petites 1h37 constituant le métrage, j’avais un large sourire au visage, et rien que ça, c’est une immense victoire. Et on ne pourra pas dire que c’était la faute du précédent métrage vu (mais peut-être du suivant, car Into the Deep avec Scout Taylor-Compton, c’est pas bon, mais pas assez pour être détestable, ni pour trouver quoi dire sur un énième film de requin qui grogne sous l’eau)./p>
| LE MOINS PIRE | LE PIRE |
| ♥ Un bien joli casting ♥ On s’éclate vraiment devant le film ♥ Des ruptures de ton et genres qui marchent ♥ Bonne bande son |
⊗ Mais oui, un film sans prétentions malgré les sujets |
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| Companion ne renouvelle rien, mais son mix de genre et son côté fun et délirant en font un excellent divertissant, et moi, ça me va. | |
Titre : Companion
Année : 2025
Durée : 1h37
Origine : Etats Unis
Genre : Comédie noire
Réalisation : Drew Hancock
Scénario : Drew Hancock
Avec : Sophie Thatcher, Jack Quaid, Lukas Gage, Megan Suri, Harvey Guillén, Rupert Friend, Jaboukie Young-White, Matt McCarthy et Marc Menchaca
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