
Cendrillon invoque sa marraine la fée à partir d’un ancien livre relié en chair et en os, pour se venger de ses méchantes demi-sœurs et de sa marâtre qui la maltraitent quotidiennement.
Avis de John Roch :
Chez les Anglais de ITN, les adaptations horrifiques d’ œuvres tombées dans le domaine plublique on aime ça. Il y a bien sur le TCU inauguré avec Winnie The Pooh: Blood And honey, mais il y a aussi d’autres choses qu’ils n’ont pas forcement produit vu qu’ils sont également distributeurs de petits budgets qui tournent autour du même concept que leur univers étendu. Cinderella’s Curse n’a rien à voir avec celui-ci, il s’agit d’une histoire propre et indépendante du Twisted Childhood Universe qui adapte ce conte antique que l’on peut retrouver dans toutes les cultures et époque. De l’ Asie à l’ Europe en passant par une vision Amérindienne, étudié sous un angle folklorique ou psychanalytique, Cendrillon a désormais sa version horrifique. Enfin, ses versions puisque vous commencez à connaître la chanson: il suffit d’une annonce pour que d’autres en pondent dans leurs coins. Cinderella’s Curse fait preuve d’une petite forme d’ambition en ne se situant pas dans l’époque contemporaine, il s’agit d’un film en costume jamais crédible.
Les costumes sentent les achats dans une boutique en solde après carnaval, les calèches et carrosses sentent la customisation en toc, il y a des anachronismes à peine croyables (coucou les lampes et interrupteurs électriques) mais ce qui frappe le plus c’est le jeu des acteurs, les dialogues et même le scénario qui donnent une touche trop moderne pour l’époque dans lequel le métrage est censé se dérouler, cela donne le sentiment que Cinderella’s Curse se serait passé de nos jours pendant une nuit d’ Halloween qu’ il n’ y aurait finalement pas eu de différences notables. L’effort est néanmoins à saluer, tout comme une mise en scène pas déshonorante pour un produit du genre malgré une photographie pas très heureuse. Pour ce qui est de l’histoire, Cinderella’s Curse tente tant bien que mal de reprendre les éléments du contes. On suit donc Cendrillon qui a été réduite en esclavage par sa belle mère et ses demi-sœurs, qui rencontre le prince qui tombe sous son charme et l’invite au bal. Sauf qu’ici sa famille est un peu psychopathe sur les bords, n’hésitant pas à assassiner les gens qui ne leurs plaisent pas, et que le prince se fout de sa gueule et l’invite pour mieux l’humilier avec la complicité des demi-sœurs. Ça vous rappelle vaguement quelque chose ? Normal, Cinderella’s Curse est un revenge movie qui lorgne du coté de Carrie, en y injectant un peu de possession démoniaque car Cendrillon invoque pour se venger marraine la bonne fée, qui est ici un démon qui accorde trois vœux en échange de l’âme de qui les souhaite. Mais avant de voir Cendrillon défoncer des gens avec sa chaussure en verre, il faudra se farcir une première demi heure qui passé deux scènes sympas marque par la pauvreté des dialogues qui tournent très vite à vide.
Pour résumer l’essentiel, Cendrillon demande successivement où sont passés son père, puis la bonne, puis le fils de la bonne (que l’on ne reverra plus car visiblement oublié lors de l’écriture du script) et la réponse est toujours la même. Une fois ça passe, mais plusieurs beaucoup moins. De plus, la réalisatrice Louisa Warren à eu la bonne idée de teaser le massacre à venir à coup de flash, mauvaise idée car vu la première partie laborieuse du métrage, la seule chose que l’on souhaite c’est d’y arriver et le temps ce fait du coup plutôt long. La seconde partie du film s’avère être plus divertissante grâce à un rythme qui ne faiblit pas et une succession de scènes gores qui font le job (à contrario de ceux de l’intro avec des CGI), mais qui ne sauve pas le film dans son entièreté pour autant. Dans le monde des adaptations horrifiques d’œuvres tombées dans le domaine publique, Cinderella’s Curse fait office de mauvaise pioche. Il y a des efforts à certains niveaux mais rien qui le démarque de ce qui est désormais un sous genre à lui tout seul au ratio bon films / mauvais films tout de même assez alarmant.
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Des efforts ici et là ♥ Une seconde partie classique mais plaisante ♥ Quelques scènes gores sympas ♥ La mise en scène acceptable |
⊗ Une première partie laborieuse ⊗ Globalement ce n’est jamais crédible sur bien des points ⊗ La pauvreté des dialogues ⊗ Des anachronismes énormes ⊗ La photographie pas jolie |
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Dans le monde des adaptations horrifiques d’œuvres tombées dans le domaine publique, Cinderella’s Curse fait office de mauvaise pioche. Il y a des efforts à certains niveaux mais rien qui le démarque de ce qui est désormais un sous genre à lui tout seul au ratio bon films / mauvais films tout de même assez alarmant. |
Titre : Cinderella’s Curse
Année : 2024
Durée : 1h22
Origine : Angleterre
Genre : Cendrillon au bal du diable
Réalisateur : Louisa Warren
Scénario : Harry Boxley
Acteurs : Kelly Rian Sanson, Chrissie Wunna, Lauren Budd, Natasha Tosini, Danielle Scott, Sam Barrett, Frederick Dallaway, Helen Fullerton, Charlotte Jackson Coleman, Peter Watson