
Une équipe de la DEA est assignée à la protection d’un dangereux trafiquant de drogue. Alors qu’ils trouvent refuge dans un hôtel luxueux en attendant leur extraction, les membres de cette équipe sont pris au centre d’une embuscade lorsque les anciens associés de ce criminel prennent d’assaut l’hôtel.
Avis de Cherycok :
Cartels, également connu sous le titre Killing Salazar, mais aussi parfois Témoin à Abattre, 8ème des 9 collaboration entre le tâcheron Keoni Waxman et Steven Seagal, et on sent que Waxman commence sérieusement à fatiguer, mettant autant d’effort dans sa mise en scène que Seagal dans son jeu. Oui, aucune surprise, c’est tout pourri et on se demande sincèrement pourquoi on continue à vendre des films sur la seule base du nom de Steven Seagal alors que, entre toutes ses frasques juridiques, privées et politiques, il ne doit plus avoir beaucoup de fans hardcores du bonhomme. Ou alors il en reste suffisamment qui vont acheter les DVD / blu-ray pour que des producteurs aient envie de mettre encore 4 à 6M$ dans de nouveaux DTV interchangeables. Les voies des fans de Saumon Plus du Tout Agile sont impénétrables.
Seagal est fatigué, très fatigué, et ne fait absolument plus rien. Il n’est d’ailleurs présent que 15 minutes durant lesquelles il fait presque peine à voir. En surpoids total, on sent même qu’il a du mal à monter des escaliers. Alors on le fait se déplacer d’une chaise à une autre, au moins ça lui fait faire des pauses. On le retrouve ici avec son style des années 2010, épais manteau très serré pour le compresser un peu, son bouc touffu, ses lunettes teintées, sa voix monocorde et son visage monoexpressif. Il se prend toujours extrêmement au sérieux sans se rendre compte qu’il en devient ridicule au plus haut point. Car voir ce gros pataud de sans doute plus de 150 kilos, du haut de ses 64 ans, être à la tête d’un groupe de guerriers bien musclés et bien vénères, ça fait sincèrement rire tellement ce n’est plus crédible. Au moins ici, il n’emballe pas une jeunette de 23 ans, c’est déjà ça. Oui, il est loin, très loin le temps des Nico, Justice Sauvage et autre Désigné pour Mourir. Il est là sans être là, il n’a plus aucune envergure, mais par contre il est en gros sur l’affiche et c’est à lui que revient le droit de péter la gueule au grand méchant du film parce que Seagal pendant 15 minutes est bien plus important que Luke Goss pendant 1h15 ok ? Et puis il est producteur du film, c’est plus facile comme ça. En guise de sidekick, qui en fait sera le rôle principal du film, on retrouve donc un des rois du DTV des années 2010, à la filmographie de plus de 60 films en 20 ans de carrière, dont 90% ne dépassent pas les 5/10 sur IMDB, le bien nommé Luke Goss (Death Race 2, Hollow Point). Et vous savez quoi, le jeu d’acteur est tellement pitoyable dans ce film que c’est Goss qui s’en sort le mieux. Pourtant en terme d’acteur monolithique qui a du mal à faire ressortir même des émotions simples, il se pose là. Je vous laisse imaginer le talent du reste du casting. On notera également au casting la présence de Georges St-Pierre, combattant en MMA, qui ne semble avoir clairement jamais pris un seul court d’acting. Mais de toutes façons, on ne sait pas grand-chose des personnages, on ne se soucie pas de ce qui leur arrive tant ils sont peu engageants et n’ont aucune nuance, et leurs dialogues sont maladroits au possible.
Le scénario ? Pfff… le scénario… Ça n’a pas beaucoup de sens. Ça parle dans des flashbacks de choses qui ne servent à rien, comme s’il manquait des scènes dans le présent. A un moment, ça se la joue Die Hard où un Smokin’ Aces du très pauvre, avec Luke Goss qui infiltre un immeuble rempli de terroristes. Bred, un scénario pas original pour un sou qui pompe à droite à gauche et qui essaie d’assembler les morceaux. Cartels comporte pas mal de scènes d’action qui, bien que mal branlées au possible, permettent au moins de garder un bon rythme. Le problème, c’est qu’entre deux scènes d’action, que c’est long ! Ça parle pour ne rien dire, ça comble les trous comme ça peut, et il ne serait pas honteux de faire quelques micro-siestes sur ces entre-deux. Et puis même les scènes d’action, certes, elles sont bien violentes et bourrines, mais Waxman filme ça vraiment n’importe comment, et le monteur était clairement sous stéroïdes lorsqu’il a assemblé tout ça. Le résultat est ce qu’il est, au niveau du reste, c’est-à-dire très médiocre. Tout dans Cartels est générique, fade, sans vie, oubliable. Du coup, toutes les dernières chroniques de mon marathon Seagal se ressemblent car tous les derniers films de Seagal se ressemblent. C’est difficile de dire de nouvelles choses sur quelque chose qui ne change pas. Oui, il est temps que ce marathon se termine, définitivement. D’ailleurs vous savez quoi, je vais m’arrêter là. Cette chronique hein, pas mon marathon. Car quand je me lance un défi, je vais au bout, même si je dois souffrir. C’est à ça qu’on reconnait un aventurier du cinéma non ? Enfin, si on peut encore appeler ça du cinéma… Mais une chose est sûre, plus que cinq films !
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Des scènes d’action en nombre | ⊗ Le jeu d’acteur ⊗ La mise en scène flémarde ⊗ Seagal, plus que l’ombre de lui-même ⊗ Vu et revu du début à la fin |
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Je n’irais pas par quatre chemins, Cartels / Killing Salazar, c’est de la daube. De la bonne grosse daube qui aura même du mal à convaincre les fans les plus hardcore de Steven « Plus Du Tout Agile » Seagal. Allez, le marathon est bientôt fini. |
Titre : Cartels / Témoin à Abattre / Killing Salazar
Année : 2016
Durée : 1h35
Origine : U.S.A / Roumanie
Genre : Un saumon nommé Steven
Réalisateur : Keoni Waxman
Scénario : Keoni Waxman, Richard Beattie
Acteurs : Luke Goss, Steven Seagal, Georges St-Pierre, Darren E. Scott, Florin Piersic Jr, Martine Argent, Bruce Crawford, Claudiu Bleont, Howard Dell, George Remes