[Film] CarousHELL 2, de Steve Rudzinski (2021)

Duke s’est toujours demandé quel était son but dans la vie. Qui il était, ce qu’il était censé faire. Il vient d’apprendre qu’il est père. Dans le même temps, ceux qui ont créé Duke il y a des années l’ont retrouvé.


Avis de John Roch :
CarousHELL c’était de l’ ultra Z sympa, rigolo et ça assumait son délire de slasher avec une licorne de carrousel jusqu’au bout. Avec une double fin ouverte, Steve Rudzinski ne pouvait pas en rester là. 5 ans plus tard déboule la suite, sobrement nommé CarousHELL 2, ou CarousHELL the 2nd, ça fait classe. Je parlais d’ ultra Z avec des effort pour le premier, c’est à nouveau le cas ici. Mieux encore, ça dépasse toutes les espérances. CarousHELL était un slasher avec une licorne de carrousel, le second opus est complètement autre chose, une suite qui donne une autre direction à la saga et qui la renouvelle totalement, c’est une suite de la trempe de Terminator 2, Evil Dead 2, Aliens ou l’ Empire Contre Attaque, c’ est une suite qui fait voir le premier film sous un angle nouveau tant tout est cohérent. Si seulement j’ en faisait de trop mais tout ça est vrai, et attendez de lire la suite. Pour vous situer la tournure que prend la saga CarousHELL, elle ressemble à celle qu‘a pris Chucky. La Fiancée de Chucky est le premier à se dérouler du point de vue de ce dernier, faisant ainsi du personnage le véritable anti-héros de l’histoire. Avec ce choix judicieux, Don Mancini réinventait sa saga et brisait une monotonie qui s’ était déjà installée dès le tout de même très sympathique second opus. Pour CarousHELL c’est pareil, cette suite dépasse le stade de slasher pour raconter son histoire du point de vue de la licorne de carrousel. CarousHELL c’ était déjà très con comme délire, mais ce n’est rien, absolument rien face à ce second film qui part loin. Très loin. Mais avant ça, il va falloir spoiler. Dans CarousHELL, Duke avait accompli sa vengeance sur le morveux qui lui avait mis la haine, laissant plein de cadavre derrière lui. Mais ce que vous ne savez peut être pas, c’est qu’ il y avait une scène post-générique. Duke n’a pas laissé que des cadavres derrière lui, mais aussi un bébé car je rappelle que la licorne avait tringlé une fan de mon Petit Poney dans sa précédente aventure.

CarousHELL 2 se déroule quatre ans plus tard, on retrouve Duke au volant de sa bagnole qui sillonne le pays sur les traces de son passé. Très actif sur les réseaux sociaux, c’est le choc le jour où il apprend qu’ il a un fils qu’ il part retrouver. Se faisant, il retourne sur les lieux du crime car le personnage qui a trouvé le bébé licorne est en fait la mère du gamin que la licorne avait pris en grippe, et de sa sœur qu’il a massacré aussi. Tout est cohérent je vous dit! Duke se sent un peu con, il s’excuse à demi mot même sans avouer pour autant, il se fait simplement passer pour le petit ami de celle qu’ il a tringlé avant de la savater. Et ça passe, Duke et la mère adoptive sympathisent et le père peut apprendre à connaître son fils dans une succession de scènes toutes aussi improbables les unes que les autres. Steve Rudzinski assume sa connerie et va au bout de son délire. C’est pas du nanar volontaire, c’est naturellement débile avec l’ humour qui va avec, et le plus beau c’est que ça fonctionne. CarousHELL 2 est bourré de bonne humeur et il est communicatif, c’est débile il n’ y a pas de débat la dessus mais du débile qui donne le sourire pendant 1h18 de scènes qui vont loin dans le nawak. Mais ça ne s’ arrête pas là, en plus d’installer une relation père-fils entre licorne de carrousel et une peluche, Steve Rudzinski creuse le background de Duke. Prêt à repartir loin? Duke était un soldat Américain capturé par le département occulte des nazis, qui ont transféré son âme dans la licorne de carrousel préférée de hitler avec un peu de magie noire pour lui donner des pouvoirs. Mais le rituel n’ a pas été entièrement accompli, bonne nouvelle puisque Duke ne peut donc pas être contrôlé par les nazis, mauvaise nouvelle puisque ce qui devait être la machine de guerre ultime est condamné à être inanimée jusqu’à ce que l’invocation soit complétée, ou que Duke ne réunisse la force nécessaire pour se libérer du sort. Si ça c’est pas un background digne des meilleurs super-héros, mais surtout ça fait reconsidérer le réveil de la licorne dans premier opus. C’est pas tant le gamin qui lui avait mis la haine qui la fait vriller, c’est que ça faisait environ 80 piges qu’ il attendait ça et il était un peu déboussolé. Tout est cohérent je vous dit!

Mais ça ne s’ arrête pas là. Les nazis qui ont fait les expériences sur Duke, ils sont encore vivants, n’ont pas pris une ride et sont du genre hauts en couleur. L’ une est accro aux réseaux sociaux, un autre est tellement absorbé par son travail d’agent infiltré dans la population qu’ il en a des troubles identitaires. Tous sont sous les ordres d’ une sorcière et anciennement cheffe du département occulte des nazis, qui suce des âmes pour donner l’immortalité à ses troupes. Reste le scientifique de la bande, ne supporte pas que l’ enfant Duke se fasse kidnapper parce qu’ il a eu par le passé une relation bien plus intime avec la licorne qu’ elle ne le pense, ce qui amène au moment what the fuck qui vous vient à l’ esprit. What the fuck, le film l’est dans son entièreté. Il y a trop de moments improbables pour tous les citer. Que ce soit les dialogues (qui font péter le record de jeu de mot avec reich), les personnages, les scènes gores un peu moins nombreuses, mais mieux fichues, car le réalisateur se concentre avant tout sur son histoire qui tout aussi conne soit elle est structurée et écrite comme un genre de comédie dramatique horrifique, mais sans une thune. Parce que oui, tout est vrai, CarousHELL 2 sous ses airs d’ ultra Z est une suite comme il devrait y en avoir plus souvent, mais ça reste de l’ ultra Z affreusement cheap, réservé à qui peut subir une technique à la ramasse, des acteurs qui imitent vraiment trop mal l’ accent Allemand, des décors qui se résument à deux pièces vaguement customisées et puis bon, il faut adhérer au délire aussi et ça c’est déjà une épreuve. Mais il y a une licorne de carrousel qui fait du nunchaku et qui tranche des têtes au katana, Duke étant aussi vivant, mais aussi statique, que jamais, si ça ça donne pas envie. Ceci dit, Steve Rudzinski tient toutes ses promesses avec ce second opus encore plus con que le premier, et donc encore plus jouissif dans lequel tout ce qui est promis sur le papier est à l’écran. De quoi être chaud bouillant pour un ultime épisode, qui vu les scènes post génériques qui font revenir des personnages du premier film (tout est cohérent je vous dit!), annonce du lourd.

LES PLUS LES MOINS
♥ C’est court
♥ Duke la licorne de carrousel, et son fils Robbie
♥ C’est gore
♥ C’est con
♥ C’est drôle
♥ Une suite qui réinvente la saga
♥ La forme de soin apporté à l’écriture
♥ C’ est souvent what the fuck
♥ Le délire assumé jusqu’ au bout
⊗ De l’ultra Z, réservé à un public averti

Note :

Note Robot Unicorn Attack :

Au Panthéon des suites Il y a eu l’ Empire Contre Attaque, Aliens, Terminator 2 et Evil Dead 2. Il y a désormais CarousHELL 2. Oui, j’ ai écrit ça…



Titre : CarousHELL 2 / CarousHELL the 2nd
Année : 2021
Durée : 1h18
Origine : U.S.A
Genre : Robot Unicorn Attack
Réalisateur : Steve Rudzinski
Scénario : Aleen Isley et Steve Rudzinski

Acteurs : Steve Rimpici, Aleen Isley, B. Barnabei, Joshua Antoon, Connor Asti, Lucas Carter, Jessie Deep, Terence Lee Cover

CarousHELL 2 (2021) on IMDb


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Auteur : John Roch

Amateur de cinéma de tous les horizons, de l'Asie aux États-Unis, du plus bourrin au plus intimiste. N'ayant appris de l'alphabet que les lettres B et Z, il a une nette préférence pour l'horreur, le trash et le gore, mais également la baston, les explosions, les monstres géants et les action heroes.
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