Porter est enfermé dans un laboratoire sur une île inhabitée, étant porteur d’un dangereux virus sans être infecté. Des scientifiques tentent de créer un vaccin. Mais le virus s’échappe du laboratoire. Quatre amis se rendent sur cette même île pour faire la fête.
Avis de Rick :
Qui aurait cru qu’un jour débarquerait un nouvel opus de Cabin Fever après le second signé Ti West ? Personne et surtout pas moi. Mais Lionsgate Films a du ressortir la saga de ces cartons 5 ans après le second opus. Quand il y a moyen de se faire de l’argent hein ! Cette fois-ci, toujours pas d’Eli Roth a bord, mais c’est Kaare Andrews qui se colle à la mise en scène. On lui doit un sketch pas dégueu pour ABC of Death et Altitude. En gros, des films soignés visuellement mais avec de gros défauts de scénario, qu’il n’écrit pas. Bingo, ce troisième opus de Cabin Fever, une préquelle (le choix des studios quand il n’y a plus d’idées) se focalisant sur le patient zéro avec lequel tout a commencé, c’est exactement ça. Un film avec de grosses lacunes scénaristiques mais emballé sérieusement. D’ailleurs c’est simple, on notera ici des choix bien différents des deux premiers opus pour ramener l’oeuvre à un côté plus sombre. Moins d’humour, plus de gore donc ? Oui tout à fait ! Sauf que de là ne vient pas le souci. L’intrigue se découpe clairement en deux parties, et forcément, l’une des deux n’est pas passionnante.
D’un côté, nous avons des scientifiques enfermés dans un labo étudiant le patient zéro (Sean Astin, qui ne fait plus grand-chose de passionnant depuis le Seigneur des Anneaux), et de l’autre quatre jeunes cons qui débarquent sur l’île pour faire la fête. Oui, vous vous en doutez, la partie avec les jeunes n’est pas des plus passionnantes, et se traîne en longueur. Par contre, le réalisateur a l’air de croire au reste, dans le labo, puisqu’il livre une ambiance bien plus sombre qu’auparavant. Voilà qui fait bien plaisir. Les éléments gores sont présents bien plus tôt dans l’histoire, puisque lorsque nos jeunes débarquent, l’île est déjà infectée. Seulement entre un huit clos scientifique relativement crade et quatre jeunes qui veulent fumer et boire, il y a un fossé. Deux d’entre eux se feront contaminer direct en voulant se baigner, nous « offrant » alors quelques notes d’humour finalement pas forcément bien venues vu la noirceur de l’œuvre. Oui, faire un cunni à une fille infectée, ça ne donne pas envie, ça peut finir de manière assez collante…
On s’en doute, les deux histoires vont se rejoindre, permettant au rythme d’engager la seconde vitesse, mais dés lors que nos jeunes débarquent dans le labo, le métrage tente parfois maladroitement de mixer la partie sombre de son histoire avec l’humour provenant clairement des deux premiers opus. Du coup, ça fait un peu tâche, déséquilibré. Ce que le métrage est de toute façon. Oui, les effets gores sont très réussis, mais à côté de ça, on se tape quelques scènes ridicules (le coup du flingue qui va dans la gueule du contaminé à cause du recul, le combat entre les deux nanas sur la plage) qui viennent abaisser un verdict qui juste là était d’un plutôt bon niveau. Cabin Fever 3 a donc clairement le cul entre deux chaises. Mais n’était-ce pas déjà le cas du premier opus ? Oui, mais ici, cela semble moins maîtrisé, ou du moins beaucoup moins volontaire. Beaucoup de potentiel gâché en perspective donc, mais un film pas si désagréable que ça, même si la partie avec les jeunes met clairement du temps à démarrer.
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Une ambiance plus sombre ♥ De bons effets gore ♥ Divertissant |
⊗ Assez bancal ⊗ Des notes d’humour mal venues |
Une préquelle de base plus sombre souvent parasitée par quelques notes d’humour, dommage. |
Titre : Cabin Fever : Patient Zero
Année : 2014
Durée : 1h34
Origine : U.S.A
Genre : Fantastique
Réalisateur : Kaare Andrews
Scénario : Jake Wade Wall
Acteurs : Sean Astin, Currie Graham, Ryan Donowho, Brando Eaton, Jillian Murray, Mitch Ryan et Solly Duran