Un groupe de militaires armés jusqu’aux dents va faire irruption dans une ville et prendre en otage la population en échange du général Yang, arrêté quelques jours plus tôt…
Avis de Laurent :
Suite au succès surprise de Ong Bak, l’équipe de Panna Rittikrai et sa troupe de cascadeurs suicidaires décident de placer la barre encore plus haute en proposant une série B assumée et des plus spectaculaires. Mettant en scène une troupe de sportifs de haut niveau face à un groupe terroriste sans pitié, ce scénario sans surprise n’est qu’un prétexte à un enchaînement de scènes d’actions et de cascades monstrueuses. L’action se déroule dans un village isolé au fin fond de la Thaïlande où les villageois vont être pris en otage par le commando terroriste venu négocier la libération de leur chef.
Born To Fight démarre sur les chapeaux de roues avec l’arrestation spectaculaire du chef terroriste. On retiendra la chute d’un cascadeur du toit d’un semi-remorque qui évite de quelques centimètres la roue de l’engin. De la pure folie. Ensuite, après quelques minutes de répit, le film s’emballe réellement lorsque les terroristes commencent à exécuter les habitants du village sous les propres yeux de leurs enfants … Scènes d’une rare violence et épurées de la moindre scène humoristique afin de laisser l’atmosphère bien tendue. Et là c’est le début de près d’une heure d’action non-stop. C’est bien simple : il n’y a aucun temps mort. Tout le film se base donc sur ces combats et ces nombreuses cascades. Ces dernières font froid dans le dos pour certaines … on a l’impression que c’est tout juste maîtrisé et que si le cascadeur s’en sort vivant, ce n’est que par chance. On soupçonnerait presque le réalisateur d’avoir mis un vrai bébé lors de la démonstration de barre fixe du gymnaste. Chaque sportif se sert de sa spécialité pour éliminer les terroristes : des spécialistes en sport de combat, un gymnaste, un footballeur … C’est plus une démonstration et une promotion de leur discipline respective qu’une véritable arme défensive comme pouvait être le Muay Thai de Ong Bak mais ce prétexte suffit à éblouir le spectateur de gestes biens exécutés.
Côté réalisation, Born To Fight est filmé sans aucun génie et avec un montage maladroit et amateur, on retrouve finalement les mêmes qualités et les mêmes défauts que pour Ong Bak. Le point faible reste sans hésitation l’abus de ralentis sur les prouesses des différents cascadeurs qui coupe la dynamique des scènes d’actions. Mais sans cela le film durerait à peine 1h. Par contre, certaines maladresses lors du montage et le côté ultra bordélique mal canalisé de Born To Fight offrent une certaine fraîcheur (en opposition à tous ces films d’actions aseptisés) et une grande spontanéité. C’est une constante que l’on retrouve dans de nombreux films Thaïlandais comme Goodman Town, Bang Rajan ou 7 Prabangjan. Un renouveau du cinéma d’exploitation Hongkongais pour notre plus grand plaisir. Enfin, Panna Rittikrai fait l’effort de tourner un plan séquence de plusieurs minutes, certes maladroit, mais pour un résultat diablement efficace.
| LES PLUS | LES MOINS |
| ♥ Des cascades de fou furieux ♥ Des cascades de fou furieux ♥ Des cascades de fou furieux |
⊗ Scénario bidon ⊗ Mise en scène lambda |
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| Born To Fight est donc un film réservé aux afficionados de sensations fortes, sans aucune intelligence mais diablement jouissif. Moins maîtrisée que Ong Bak, l’énergie de Born To Fight n’est finalement jamais canalisée et cette overdose d’action est le seul intérêt de ce film… mais quel intérêt ! | |
Titre : Born to Fight / เกิดมาลุย
Année : 2004
Durée : 1h30
Origine : Thaïlande
Genre : Action fêlée du casque
Réalisateur : Panna Rittikrai
Scénario : Morakat Kaewthanek, Panna Rittikrai
Acteurs : Dan Chupong, Nappon Gomarachun, Santisuk Promsiri, Piyapong Piew-on, Somluck Kamsing, Amornthep Waewsang, Suebsak Pansueb, Nantaway Wongwanichislip
