Le policier Mark Corley est avec son fils Trent dans le métro et assiste à l’invasion de Los Angeles par des extra-terrestres. Audrey, la conductrice du métro reçoit un message l’avertissant de ne pas regarder une lumière bleue. Ignorant ce message, Trent la regarde, est hypnotisé et est irrémédiablement attiré par cette lueur qui s’avère également être une sorte de champ de force capturant des humains par centaines. C’est l’intervention de son père qui l’a retenu de toutes ses forces, l’empêchant ainsi d’être aspiré contrairement aux autres personnes qui ont regardé cette lumière. Mark aide ensuite un petit groupe de survivants à quitter la ville envahie par les extra-terrestres mais au cours de leur périple ils sont capturés et enfermés à bord d’un vaisseau spatial alien.
Avis de Rick :
En 2010, Skyline, réalisé par les frères Strauss, a du être plutôt rapidement rentable, puisque nous parlons aujourd’hui de sa suite, sortie 7 années plus tard, et nommée Beyond Skyline. Il faut dire qu’avec son budget de seulement 10 millions de dollars, le film parvenait à être convaincant visuellement, et avait quelques idées intéressantes, malgré son côté bancal et des personnages (et acteurs) peu glorieux. Liam O’Donnell, scénariste et producteur sur le premier film, reprend donc sa saga en main, écrivant et réalisant ce second opus, ce qu’il fera également en 2020 pour le troisième film, sobrement intitulé Skylines. Bon, au final, l’accueil public et critique fut tout aussi mitigé que le premier métrage, mais néanmoins un peu plus clément. Il faut dire qu’après tout, Beyond Skyline ne fait pas les choses à moitié. L’intrigue est posée après tout, les aliens sont là, ils nous envoient des lumières bleues pour nous hypnotiser, nous amener dans leurs vaisseaux, et récupérer nos cerveaux. Beyond Skyline n’a donc pas à se prendre la tête avec ses éléments, même si le casting n’est constitué que de nouvelles têtes, et donc, de nouveaux personnages. Mais là, c’est introduction minimale, ça démarre au bout de 5 minutes avec l’arrivée des aliens, et 10 minutes après, nous voilà à revoir d’un autre point de vue des événements très tardifs du premier film, pour continuer sereinement sur de nouvelles bases. Car si Skyline, c’était du cinéma de SF assez classique, qui prenait son temps et se concentrait sur la survie d’une groupe de survivant dans un lieu clos (un immeuble), Beyond Skyline avec son budget doublé voit grand.
Ah ça, ça commence au bout de 5 minutes, juste le temps de bien nous faire comprendre que ce bon vieux Frank Grillo sera le héros de l’aventure, et niveau rythme, ça ne s’arrête pas jusqu’à au moins 40 minutes, le temps de délocaliser l’intrigue ailleurs, et de se faire plaisir en incluant au casting Iko Uwais et Yayan Ruhian (The Raid 1 et 2). Malgré son plus gros budget et ses ambitions, ça a un côté de série B un peu plus marqué, avec aliens pas beaux montrés très souvent, utilisation d’armes diverses et variées, combats à mains nues, explosions, combats de monstres géants même à un moment. Mais comment lui en vouloir face à tant de générosité. Pas une seule seconde d’ennui sur 1h45, de l’action, et même donc un casting de haute volée, ce qui nous change littéralement comparé au précédent film. Surtout que le film a l’intelligence de laisser les chorégraphies aux deux artistes de The Raid, pour forcément un résultat moins impressionnant dans les faits, mais qui a néanmoins de la gueule. Son côté B, encore plus présent d’ailleurs dans son final qui multiplie les bastons et autres fusillades, devient alors quelque peu la force du métrage. Cette envie de donner au public ce qu’il veut, sans mentir sur la marchandise, sans détours, sans chercher à se justifier de manière faussement intelligente, sans chercher à camoufler la vacuité de son propos comme dans de nombreux films de science fiction à gros budget. Beyond Skyline est tout simplement honnête envers son public. Il lui donne ce qu’il veut, sans le prendre pour un imbécile, et sans chercher à intellectualiser son propos.
Forcément du coup la proposition de Liam O’Donnell est limitée. Un film de science fiction à tendance action, à direction majoritairement de nos chers revendeurs de DVD et Blu-Ray, qui dépote bien, ne cherche pas plus loin que le divertissement pur et dur sur le moment. Et ça fait du bien. Oui, ça fait parfois cinéma bis à 200%, oui l’arrivée dans un nouveau lieu passé la moitié du métrage amène alors quelques changements de rythme, puisque de nouveaux personnages s’invitent dans l’aventure, et son final, pourtant fun et sans temps mort m’aura un poil moins emballé à titre personnel. Mais rien qui ne fasse de Beyond Skyline le mauvais film que beaucoup veulent nous faire croire. La trilogie Skyline n’est pas aimée par la critique (ça, faut s’y attendre), mais également souvent moquée par une partie du public. Ce second opus est malgré tout le préféré de beaucoup de monde, sans doute grâce à son rythme soutenu, et son casting bien plus professionnel que celui du premier métrage. Inutile de peser le pour ou le contre, c’est un fait, Beyond Skyline est le meilleur de la trilogie. Un métrage fun, parfois sauvage, avec quelques idées bien sympathiques, un casting qui a de la gueule en plus d’être compétent, quelques idées qui semblent venir tout droit de V La Bataille Finale (le coup de l’enfant qui pourrait tous nous sauver et avec un ADN différent), ce qui ne me déplait pas.
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Ça commence cash ♥ Rythme plus que soutenu ♥ Frank Grillo, Iko Uwais et Yayan Ruhian ♥ De bonnes idées ci et là |
⊗ Ça reste de la grosse série B ⊗ Le final, fou, mais qui prend un peu moins |
Beyond Skyline, c’est comme le premier, avec plus d’action, plus d’aliens, un meilleur casting. En fait, tout en mieux. Plus généreux, plus maitrisé, plus fun, plus rythmé. Pas parfait pour autant, et pas assez sérieux aux yeux d’un certain public, mais diablement efficace. |
Année : 2017
Durée : 1h45
Origine : U.S.A.
Genre : Science Fiction
Réalisation : Liam O’Donnell
Scénario : Liam O’Donnell
Avec : Frank Grillo, Bojana Novakovic, Jonny Weston, Calian Mulvey, Iko Uwais, Pamelyn Chee, Yayan Ruhian, Betty Gabriel et Antonio Fargas
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