Au coeur d’une Russie en pleine anarchie, Tommy Lee se voit mêlé malgré lui, à une sordide histoire de violence et de fraude. Lukasz Slava, un magnat de la pègre Russe, et son fils Yurik détournent une cargaison de papier à monnaie pour découvrir ensuite que le disque contenant les informations techniques pour contrefaire les billets, a été subtilisé par un complice repentant. Celui-ci l’a secrètement refilé à Tommy Lee qui devient aussitôt la cible des desseins meurtriers des gansters. Traqué tant par la police que par les criminels, Tommy devra déjouer toutes les séductions, les trahisons, les poursuites en moto, les balles et les bombes afin de survivre et de sauver sa famille d’une mort certaine. Lukasz et Yurik ne reculeront devant rien pour récupérer leur bien.
Avis de John Roch :
En sortant son troisième épisode directement en DTV, la saga Best of the Best a perdu en prestige mais pas en succès. Et qui n’est jamais loin quand une saga commence à sentir le sapin tout en ayant un potentiel commercial qui peut rapporter sur les étagères des vidéo-clubs pour un investissement moindre ? Dans le mille, c’est Miramax qui a soufflé à l’oreille de Phillip Rhee l’idée de cette ultime suite, lui-même qui avoua par la suite n’avoir fait cet opus que pour l’argent. Et ça se sent, Best of the Best 4 : Le Feu aux poudres est de loin le pire métrage d’une saga au mieux sympathique, au pire passable. Alors quoi de neuf dans la vie de Tommy Lee ? Et bien ça change un peu puisque dans ce 4eme film, il est maître d’art martiaux pour la police. Il est père de famille aussi maintenant, élément qui a son importance car sur ce coup Phillip Rhee, qui scénarise aussi la chose, a vaguement tenté de jouer sur l’émotion. Et c’était finalement pas si mal quand il nous parlait de racisme, ici, Phillip Rhee peine avec un script qui part déjà mal. En gros, des méchants Russes font le casse du siècle et dérobent tout ce qu’il faut de fabriquer des billets tout ce qu’il y a de légal. Des faux-monnayeurs qui font de la vraie monnaie, dans le fond ils ne sont pas si méchants mais ça reste le trésor national, et une adolescente qui fait partie de l’organisation terroriste et Américaine dans l’âme ne le supporte pas. Elle dérobe donc le minidisc sur lequel se trouvent les fichiers pour imprimer les billets et se réfugie chez son papa épicier, heureusement son seul client c’est Tommy Lee qui passait par là.
La suite est évidente : les méchants débarquent, ça braque les tempes, Tommy Lee sauve tout le monde sauf l’adolescente qui lui a remis sans le savoir le fameux minidisc avant de mourir. A partir de là, le schéma aurait pu être simple : Tommy Lee tue tout le monde, avec des explosions en supplément, mais non. Best of the Best 4 est un film constamment à coté de la plaque où rien n’a vraiment de sens, pas plus l’introduction et la disparition brutale de certains personnages, qu’un autre qui bascule du côté lumineux de la force en un claquement de doigt, qu’une amourette qui s’installe le temps de quelques secondes, que de sous-intrigues qui vont et viennent ou que Phillip Rhee qui démontre ici qu’il n’est pas un grand acteur dans une succession de scènes dans lesquelles il peine à être crédible en tant que père de famille. Mais ce n’est pas le seul, si une partie du casting en fait des tonnes, ce n’est pas le cas d’Ernie Hudson dans un rôle à la Inspecteur Harry. On ne parlera cependant pas de Harry le charognard, mais plutôt de Ernie le blasé. Si encore le métrage avait pour lui des arguments coté action, mais là aussi c’est la douche froide. Pourtant ça démarre bien, la violence a été accentuée par rapport aux précédents volets, c’est parfois surprenamment brutal mais çà ne suffit pas.
Il y a quelques bastons ici et là entre deux baisses de rythmes, dont une sympa dans un dojo qui à l’image des autres manque d’énergie pour convaincre. L’autre problème de Best of the Best 4, c’est cette forme d’ambition dans les scènes d’action. Sur le papier, un poids lourd s’envole en hélicoptère après une fusillade urbaine, un autre qui transporte du kérosène engloutit des bad guys avant d’exploser en plein milieu d’un tunnel après une poursuite en montagne. Mais le spectaculaire est ici présent sous la forme de CGI de 1998 dans un DTV, c’est dire si c’est laid, et de miniatures pas très heureuses. De plus, l’ensemble est de toute façon trop mou pour dégager quoi que ce soit d’un tant soit peu dynamique, et que dire de ce final qui confronte avion et camion de pompier dans un moment tout ce qu’il y a d’ anti spectaculaire puisque visiblement Phillip Rhee n’avait le droit de casser ni l’un ni l’autre. Triste fin pour une saga qui avait pour habitude de cocher ce qu’il fallait de cases pour emporter un minimum l’adhésion, du sympathique film de kickboxing à celui d’action qui ne valait que pour son final avec des explosions, des vraies.
| LES PLUS | LES MOINS |
| ♥ Parfois brutal ♥ Quelques moment sympas malgré tout |
⊗ C’est mal écrit ⊗ Le rythme ⊗ Ça manque d’ énergie ⊗ Ça manque d’ action ⊗ Les explosions en CGI ⊗ Le final raté |
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| Best of the Best 4 : Le Feu aux poudres est l’opus de trop. Triste fin pour une saga qui avait pour habitude de cocher ce qu’il fallait de cases pour emporter un minimum l’adhésion, ce qui n’est pas le cas ici. | |
Titre : Best of the Best 4 : Le Feu aux poudres / Best of the Best 4 : without warning
Année : 1998
Durée : 1h30
Origine : USA
Genre : Worst of the worst
Réalisateur : Phillip Rhee
Scénario : Fred Vicarel et Phillip Rhee
Acteurs : Phillip Rhee, Ernie Hudson, Tobin Bell, Thure Riefenstein, Jessica Collins, Chris Lemmon, Paul Gleason, Art LaFleur (orthographié Art LaFluer dans le générique de début et de fin, mais aussi sur la jaquette d’un DVD ricain. Surement un accident)
