Un expert en arts martiaux se porte au secours d’un enseignant qui lutte contre une organisation d’extrême-droite.
Avis de John Roch :
Best of the Best 2 c’ était sympa, mais peut être pas assez pour une sortie en salle. Le film s’est ramassé, mais il a assez amassé sur les étagères des vidéo-clubs pour motiver une suite. C’est ce qui était arrivé à Best of the Best premier du nom mais ça n’avait visiblement pas servi de leçon aux producteurs. Sauf que cette fois plus personne n’ y croit, pas plus Eric Roberts que Chris Penn qui ne reviennent pas, ni Robert Radler qui ne rempile pas à la mise en scène. Le seul à encore y croire c’est Phillip Rhee qui réalise et produit Best of the Best 3 en plus de reprendre le rôle de Tommy Lee. Après Tommy Lee en Corée du Sud, Tommy Lee chez les Amérindiens, voici Tommy Lee en vacance. Mais pas n’ importe où: chez les sudistes. Dans le patelin de sa sœur plus précisément, où un parti politique néo nazie fait régner la terreur. Pas deux ou trois péquenots non, bien qu’ on en verra principalement les dix même gugusses Tommy Lee il tombe sur un nid, et il va tous leur péter les dents, mais avec un message.
Avec Best of the Best 3, Phillip Rhee dénonce le racisme, et ça lui tient à cœur puisqu’il n’est question que de ça pendant une bonne partie du film. Phillip Rhee plante le décors dans une ville à la limite de la ségrégation raciale, commence son histoire par l’ assassinat d’ un pasteur qui s’ appelle Luther parce qu’il avait un rêve et fringue le méchant en confédéré pour montrer que les sudistes c’est des racistes. C’est un peu facile, c’est réglé avec des discours dignes du générique de Arnold et Willy, mais l’ intention est là et Phillip Rhee mériterai sa place en tant qu’ ambassadeur de l’ ONU. Il arrive tout le monde est raciste, il part plus personne n’ est raciste. C’est qu‘ en vérité, personne n’est vraiment raciste dans Best of the Best 3, on parlera plus d’ une population terrorisée dans un film qui alerte sur ces groupuscules néo nazies et le danger qu’ils représentent. Malgré tout ça amène un fond, mais les films de kickboxing à tendance sociale, ça a tendance à faire baisser le fightomètre, Best of the Best 3 n’échappe pas à la règle. Déjà, pour voir Phillip Rhee, il faudra patienter 20 minutes le temps qu’ il mette en place son histoire. Puis Tommy Lee arrive en ville, l’ occasion pour Phillip Rhee de se prendre un peu pour Stallone et de bien se mettre en valeur dans une succession de plans très pubs pour Levi’s. L’ action n’arrive pas pour autant car les 20 minutes d’ expositions qui ouvrent le métrage n’ont pas suffit pour présenter tout les personnages. Il y a la sœur de Tommy Lee, son mari qui est le shériff de la ville et qui fait si bien son travail que des néo nazies ont envahis les lieux et Dee Wallace Stone en mère de famille, elle fait ça si bien. Toutefois elle en chie un peu plus que dans E.T en tant que maman, ici son fils se fait enrôler chez les suprémacistes car il manquait juste le dernier personnage cliché de ce genre de film: celui qui est avec les racistes mais qui ne l’ est pas au fond de lui, et puis ça justifie le point de non retour du titre original en raccord avec le message délivré par le métrage.
Ceci dit, l’ action elle n’ arrive pas pour autant. En fait il y en a peu dans Best of the Best 3, quelques bastons ici et là pas forcement bien réalisées mais passables. Il y a des tentatives d’ humour aussi, comme de faire donner à Tommy Lee des coups de tatanes déguisé en clown, heureusement c’est l’une des seules. Le rythme en prend un coup, mais le film reste assez dynamique pour ne pas être plus chiant que ça et surtout, il y avait bien du budget pour mettre en scène de l’ action. Les 20 dernières minutes de Best of the Best 3 mérite le coup d’ œil. Tout y est: de la baston, du gunfight, des lances roquettes, une mini gatling et des explosions, pleins d’ explosions. C’est plus un plateau de tournage, c’est une véritable poudrière. Tout, absolument tout les éléments du décors explosent. Question pyrotechnie, Best of the Best 3 se pose là et délivre un final spectaculaire, où les artificiers semblent avoir oublier de se coordonner tout en étant pris chacun de leur coté d’ une fureur destructrice qui les a poussé à appuyer sur les boutons n’ importe quand et n’ importe comment. Un final bien bourrin, aux plans parfois inspiré et les quelques coups rythmés par des explosions à l’ arrière plan, ça fait franchement classe. De quoi oublier un scénario qui en fait des tonnes dans la pseudo émotion qui prône la tolérance et le règlement des différents dans le dialogue et non la violence. Tout en dessoudant du redneck par paquets de 12, c’est cohérent.
| LES PLUS | LES MOINS |
| ♥ Les 20 dernières minutes ♥ Plein d’ explosions ♥ Un film avec un message ♥ Des scènes d’ action qui vont du passable au sympa |
⊗ C’est un peu long ⊗ Ça manque d’ action ⊗ C’est un peu neuneu ⊗ Les clichés |
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| Best of the Best, il n’ y avait plus que Phillip Rhee pour y croire au point de produire et réaliser cette seconde suite qui ne s’ imposait pas mais qui vaut le coup d’ œil pour son final et son déluge pyrotechnique aussi bourrin que spectaculaire. | |
Titre : Best of the Best 3 / Best of the Best 3 : No Turning Back
Année : 1995
Durée : 1h30
Origine : USA
Genre : Personne dans la vie ne choisit sa couleur, l’important c’est d’écouter son cœur
Réalisateur : Phillip Rhee
Scénario : Barry Gray et Deborah Scott
Acteurs : Phillip Rhee, Christopher McDonald, Gina Gershon, Mark Rolston, Peter Simmons, Anzu Lawson, Dee Wallace, Michael Bailey Smith, Justin Brentley
