Sam, élève de Terminale se rend compte qu’elle est peut-être en train de revivre sans cesse le dernier jour de sa vie jusqu’à ce qu’elle fasse les choses bien.
Avis de Rick :
Un Jour sans Fin, c’est un film de ma jeunesse que j’adore. Et on se demande même pourquoi, avec un sujet aussi génial, le cinéma n’a pas tenté immédiatement de transposer l’histoire dans d’autres genres cinématographiques. Il aura en fait fallut vraiment attendre 2014 et Edge of Tomorrow, bien qu’adaptant un roman et un manga, pour que l’on retrouve l’histoire dans un nouveau genre, l’action et la science fiction donc. Bill Murray a eu la comédie dramatique, Tom Cruise l’action de science fiction, et à présent, voilà que je découvre sur Netflix l’adaptation du roman de Lauren Oliver, qui reprend donc la même formule mais en le transposant dans un univers pour adolescent. Du coup, on ne va pas mentir, Before I Fall est un film léger, un peu naïf, parfois facile, voir même un peu grossier on pourra dire, mais dans son domaine (l’adaptation d’un roman pour adolescent), il se classe plutôt du côté de Cirkeln (le film Suédois adaptant un roman pour adolescent) que de Twilight et compagnie. Bon point donc. Ici, nous suivons Sam le 12 Février. C’est la journée des amoureux, une journée comme les autres pour cette jeune adolescente, qui décide qu’aujourd’hui, elle deviendra une femme avec son petit ami Rob. En se rendant à une soirée pourtant, les choses tournent mal, et alors qu’elle rentre en voiture avec ses 3 meilleures amies, elles sont victimes d’un accident, et meurent. Sauf que oui, Sam se réveille, le même jour, condamnée à revivre sans cesse la journée du 12 Février. Et le film prend plutôt la voie d’Un Jour Sans Fin plutôt que de Edge of Tomorrow. Sam ne saura pas pourquoi elle revit cette journée, va en profiter pour tenter différentes choses, se comporter différemment, et essayer de faire les choses bien en espérant que tout cela lui débloque enfin l’accès à une nouvelle journée, et donc un retour à sa vie normale.
Et si le métrage ne va pas nous étonner, voir nous émouvoir ou quoi que ce soit, il a quelques atouts dans sa poche qui en font un métrage tout à fait divertissant. Avec seulement 5 millions de budget, la réalisatrice Ry Russo-Young (peu active, 4 films en 10 ans) livre une copie propre. C’est très bien filmé, rythmé, la photographie est jolie, on aura quelques plans aériens jolis sur la ville, même quelques beaux moments. Elle livre un portrait adolescent certes classique mais qui fonctionne plutôt bien. On pourra même dire qu’en terme d’ambiance, Before I Fall fait quelque peu penser à Life is Strange, le jeu vidéo. Un côté doux, parfois un peu nostalgique, avec une petite ville, ses adolescents qui ne sont pas toujours sympas avec les autres, ses coups bas et j’en passe. Sam n’a pas le pouvoir de remonter le temps certes, mais en revivant chaque journée, elle peut elle aussi tenter de changer les choses, et surtout tenter de comprendre ce qui a amené à sa mort. Le casting fait du plutôt bon boulot, Zoey Deutch, habituée aux films légers, est convaincante dans le rôle de Sam, tout comme Halston Sage dans le rôle de sa meilleure amie un peu salo**, que l’on avait déjà aperçue dans le même genre de rôle dans Chair de Poule, bien que dans un rôle archi secondaire il est vrai. Alors oui, Before I Fall est ce que l’on pourrait appeler un teen drama, c’est franchement léger, inoffensif, ça ne vole pas toujours très haut, mais il fait plutôt bien les choses, ce qui empêche clairement l’ensemble d’être niais au possible voir gerbant, comme beaucoup de films de ce genre.
Par contre, en reprenant la formule d’Un Jour Sans Fin, le métrage ne garde pas beaucoup de surprises pour lui, l’ensemble restant relativement assez prévisible. Mais il se relève plaisant à suivre. La réalisation est élégante, la musique même excellente et aidant beaucoup à créer cette ambiance douce, voir amère, et nostalgique, le casting est convaincant. Certes, on aura une bonne petite morale derrière tout ça, mais il fallait s’y attendre, et le métrage à mon goût n’a pas appuyé dessus ni souligné ses intentions au gros marqueur noir comme c’est bien trop souvent le cas dans les films de ce genre. Mieux, le métrage évite d’étendre son concept, se contentant d’un petit 1h38 au compteur, sans doute salvateur également. Le mélange d’Un Jour sans Fin dans un univers rappelant Lolita Malgré Moi (Mean Girls, que j’aime beaucoup, sans honte !) fonctionne plutôt bien. Rien de transcendant, mais un petit métrage inoffensif, qui m’aura au final donné plus que ce que j’aurais pu attendre de lui. Surtout que la fin, sujet à interprétation d’ailleurs, fonctionne également. On évite le tout finit bien, et dans un sens, c’est tant mieux, même si l’ensemble reste relativement facile, voir prévisible une fois que l’on comprend bien le fonctionnement de l’ensemble de l’histoire. Prévisible donc, facile et inoffensif, mais divertissant et plutôt sympathique.
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Zoey Deutch convaincante ♥ Une ambiance douce et nostalgique ♥ Divertissant |
⊗ Un côté inoffensif et un peu niais ⊗ Assez prévisible |
On ne va pas mentir, cette adaptation d’un roman pour adolescent n’est pas parfaite. Mais il évite certains travers du genre, il se fait court, rythmé, joliment mis en image, et l’ensemble se regarde clairement malgré ses facilités |
Année : 2017
Durée : 1h38
Origine : U.S.A.
Genre : Drame
Réalisation : Ry Russo-Young
Scénario : Maria Mggenti d’après le roman de Lauren Oliver
Avec : Zoey Deutch, Halson Sage, Logan Miller, Kian Lawley, Elena Kampouris, Cynthy Wu et Medalion Rahimi
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