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Kato Hiroshi et Nakama Toru sont deux lycéens, redoublants et qui causent pas mal de problèmes. Admirés par certains qui aimeraient devenir leurs « élèves », ils se bagarrent souvent pour un oui ou pour un non, au grand dam de leur amie Kyoko.
Avis de Rick :
Si le cinéma Japonais a depuis toujours été puiser dans un autre de ces médias pour les adapter au cinéma, à savoir donc, les mangas, il est souvent amusant de voir comment les époques amènent un ton résolument différent. Il suffit de prendre les exemples les plus connus des années 70, avec par exemple Baby Cart et Lady Snowblood, des adaptations au ton résolument sombre, pour adultes, et la saga Be-Bop High School dans les années 80, au ton plus léger. Même sans parler d’adaptation, il suffit encore une fois de comparer les films mettant en avant de jeunes délinquants ou délinquantes dans les années 70, lorgnant souvent vers le pur cinéma d’exploitation (les Delinquent Girl Boss, les Terrifying Girls’ High School et j’en passe) avec ce Be-Bop High School, bien plus léger, voire même carrément comique la plupart du temps. Bref, en 1983 commence la parution de Be-Bop High School au Japon. En tout, ce sera 48 volumes édités entre 1983 et 2003. Au cinéma, ça donnera 6 films sortant entre 1985 et 1988, tous réalisés par Nasu Hiroyuki, et, si l’on en croit ce que l’on peut lire ci et là, à la qualité descendante passé le troisième opus… voire tout simplement mauvais. Mais nous n’en sommes pas là, nous sommes en 1985, le 14 Décembre pour être exact, lorsque le métrage sort sur les écrans Japonais. Un succès immédiat qui donnera lieu du coup logiquement à une première suite à peine neuf mois plus tard, en Août 1986. Un premier opus qui, dès son ouverture, a notre capital sympathie. Pour plein de raisons. Son ambiance cool façon années 80, son côté souvent over the top dans l’action et les situations, ses notes d’humour qui font souvent mouche, sa violence qui débarque sans prévenir et qui se fait surprenante par rapport au reste
Sans oublier l’équipe qui se situe à la fois devant et derrière la caméra. Derrière la caméra donc, c’est Nasu Hiroyuki, qui après plusieurs pinku, se retrouve à la tête de cette saga. Ne cherchez pas le pourquoi du comment, on l’ignore. Entre les six opus de la saga d’ailleurs, il réalisera en 1987 l’excellent Shinjuku Love Story, où il retrouve d’ailleurs Nakamura Tôru dans le rôle-titre. Bon, la suite de la carrière jusqu’à son décès en 2005 ne sera pas glorieuse, mais durant les années 80, on peut le dire, il a marqué la culture dans un sens. Et le métrage donc ? Be-Bop High School, c’est l’adaptation de manga cool qui ne cherche pas à cacher d’où il vient. Il suffit après tout de voir la structure narrative de la première heure pour comprendre, puisque l’on pourrait presque prendre chaque scène, et imaginer qu’elle constitue une page ou deux dans le manga, et correspondrait à une situation unique, avant de passer à d’autres courts enjeux. Hiroshi et Toru sont deux élèves qui aiment se battre, qui sont forts, ont de l’influence dans leur lycée, et qui pourtant, s’en moquent, préférant souvent vivre leur petite vie. Là où, à la manière d’un (mauvais) Crows Zero, ça se bastonne dans le but de prendre le contrôle du lycée, rien de tout ça ici. Ils aiment simplement se battre et vivre comme ils l’entendent sans trop se soucier des conséquences. Ce qui ennuie souvent leur amie Kyoko. La plupart du temps, nous sommes là face à un film léger, où les situations s’enchaînent. Ça se bastonne dans un parc sur une chanson pop, ça ridiculise d’autres élèves qui aimeraient les prendre comme modèle, ça se fou sur la gueule durant un match de foot. Des situations diverses, souvent légères et amusantes, qui font sourire sur la durée.
Avant que le métrage ne prenne un tournant différent sur sa dernière partie, se décidant alors à mettre en avant des éléments plus sombres, plus violents, plus sérieux aussi, avec ce gang rival venant d’une autre école peu réputée (enfin si, réputée pour abriter de futurs yakuza). Le métrage délaisse alors sa narration de scénettes pour jouer avec de vrais enjeux, fait saigner ses personnages en laissant l’humour au placard, et cette traque constante entre deux écoles un brin perchées fonctionne en réalité plutôt bien, même si le dénouement final est, forcément, attendu, et que directement après, on se doute que la bonne humeur refera surface. Mais le métrage, sans être un incontournable, fait de belle manière ce qu’on lui demandait, adaptant un manga sans en faire forcément des caisses, mais juste en gardant son côté feel-good du début à la fin, et ce sur sa courte durée de 1h35, comme souvent à l’époque. Avec une telle base, de tels personnages, et un manga qui continua longtemps après les films, pas étonnant que le studio n’en resta pas là et commanda très rapidement un second opus, puis de multiples.
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Un côté léger, feel-good ♥ Souvent amusant ♥ Une galerie de personnages attachante ♥ Des moments plus sombres et violents |
⊗ Prévisible sur toute la ligne ⊗ Certains n’adhéreront pas au côté scénettes de la première heure |
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Sans être un grand film, ce premier Be-Bop High School a le charme de son époque, et séduit par son ton souvent léger et sa galerie de personnages principaux qui se foutent sur la gueule. |
Titre : Be-Bop High School – Bî Bapuu Haisukûru – ビー・バップ・ハイスクール
Année : 1985
Durée : 1h35
Origine : Japon
Genre : Comédie d’action
Réalisation : Nasu Hiroyuki
Scénario : Nasu Machiko
Avec : Shimizu Kôjiro, Nakamura Tôru, Nakayama Miho, Miyazaki Masumi, Isshiki Saiko, Iwamoto Masuyo, Honma Yûji et Kimura Kengo
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