Alors qu’un Tsunami vient de frapper une ville balnéaire, un groupe d’individus se retrouve piégé dans un supermarché inondé, devenu également le refuge et le terrain de chasse du plus dangereux des prédateurs !
Avis de Cherycok :
Les films de poiscailles avides de chair humaine sont désormais la spécialité des machines à nanars / navets telles que The Asylum ou encore TomCat Films qui nous ont abreuvés ces dernières années de « chefs d’œuvres » aux titres tous plus débiles les uns que les autres : Jurassic Shark, Sand Shark, Sharktopus ou encore prochainement Sharknado dans lequel des requins vont se retrouver dans des endroits insolites suite à une tornade qui va les éjecter de leur milieu naturel. Ce dernier titre s’inspire d’ailleurs de celui qui nous intéresse ici, à savoir Bait, dans lequel des requins vont se retrouver dans un supermarché inondé suite à un tsunami géant, bâtiment dans lequel vont bien entendu se retrouver coincés une poignée d’humain histoire que nos squales aient quelque chose à se mettre sous la dent.
On pourrait croire que Bait est une énième production bas de gamme uniquement là pour engendrer du pognon facilement. Or, lorsqu’on y regarde de plus près, cette production australienne est loin d’être un petit film fait à la va vite à grand renfort d’effets spéciaux très approximatifs.
Doté d’un budget assez serré, environ 20 M $US, et d’un scénario tout aussi mince, la mise en scène de Bait est pourtant des plus soignées avec des décors réussis et surtout un requin qui tient la route. Même si le bestiau est bien moins présent qu’aurait pu le laisser penser la jaquette du film, il n’en demeure pas moins crédible de par ses réactions beaucoup moins bourrines que dans d’autres productions du même genre et surtout un rendu visuel qui ne sonne pas faux. Point ici de requin en mousse ou d’une bouillie de pixels informe, on laisse ça à The Asylum et Syfy.
Chacune de ses attaques est d’ailleurs assez jouissive et fun comme lorsque le directeur du supermarché se retrouve suspendu dans les airs par une corde et qu’il se fait littéralement couper en deux avec tout ce que ca engendre de tripaille qui pendouille au niveau de son ventre. Les effets gores sont d’ailleurs une réussite dans leur ensemble même si on aurait aimé qu’ils soient plus nombreux.
C’est bien là le gros problème du film, le requin se montre bien trop timide et son charcutage d’humains pas assez présent. Au lieu de cela, on a droit à d’innombrables dialogues souvent peu intéressants entre les trop nombreux personnages du film. Entre les disputes au sujet de comment ils vont faire pour sortir de là, les nombreux moments se voulant amusants du couple enfermé dans sa voiture mais qui au final qui tombent complètement à plat ou encore les tentatives ratées d’essayer d’amener un semblant de psychologie aux personnages, Bait est bien trop bavard et le réalisateur oublie que quand le spectateur se lance dans un film de requins, il attend le minimum syndical en terme de d’hectolitres de sang, de coups de mâchoire géante et de membres arrachés.
Le film est dès le départ bien trop long à se mettre en place et du coup, malgré sa courte durée, son rythme est loin d’être trépidant. C’est dommage car dans l’ensemble, les acteurs sont plutôt convaincants à commencer par le jeune Alex Russell qu’on a pu découvrir dans le très bon Chronicle ou encore Julian PcMahon (la série Nip/Tuck).
Sans être ni complètement bon, ni complètement mauvais, Bait est un petit film de requin qui se laisse regarder mais qui ne laissera pas un souvenir impérissable. Sa seule vraie originalité est le lieu dans lequel se situe l’action, un supermarché, et vu qu’une suite est d’ore et déjà annoncée, on fait confiance aux producteurs pour nous trouver un autre lieu tout aussi insolite pour des requins et on espère que ces derniers seront un peu plus affamés.
Titre : Bait 3D / Bait
Année : 2012
Durée : 1h32
Origine : Australie / Chine
Genre : Les requins font leurs courses au rayon boucherie
Réalisateur : Kimble Rendall
Acteurs : Xavier Samuel, Sharni Vinson, Julian McMahon, Alex Russell, Phoebe Tonkin, Alice Parkinson, Richard Brancatisano, Chris Betts, Dan Wyllie, Damien Garvey, Lincoln Lewis, Miranda Deakin
Galerie d’images :
