Alex et Jenn, un couple de citadins, partent faire du camping dans un parc naturel canadien. Ils sont loin de se douter à quel point la nature peut être sauvage.
Avis de Rick :
Moi, les survival, j’adore. L’homme face à la nature, ou tout simplement face à d’autres humains pas forcément très gentils. Oui, Délivrance, c’est du très bon. Backcountry, le premier film de Adam MacDonald, avec sa pochette mettant en vedette un ours démesuré (allez savoir, un ours mutant et vorace ?) et une jeune femme accrochée à une falaise, ça m’a attiré, immédiatement. Et quand ça commence, on nous dit que c’est tiré d’une histoire vraie. Bon… je crois que l’ours sera normal et non mutant, tant pis. Nous suivons donc Alex et Jenn qui partent pour une semaine dans un parc naturel au Canada. Le retour à la nature, les étendues de forêt à perte de vue, le Canada, peu d’acteurs, et un ours donc. De quoi avoir un métrage efficace misant sur l’ambiance, car on le sait bien depuis The Revenant, si un homme affronte un ours, techniquement, les chances de survie sont plutôt maigres. Surtout lorsque nos personnages sont de simples citadins qui n’ont pas de fusils sur eux. Backcountry donc a toutes les cartes en mains. Le problème, c’est qu’histoire vraie ou pas, le métrage souffre de quelques défauts, dans sa logique, ou du moins dans la logique de ses personnages et de ses situations. Dès le début en fait, on a limite un peu envie de se frapper la tête. Pourquoi ? Parce que monsieur Alex, il a beau dire qu’il connaît bien les lieux, et bien on lui propose une boussole et une carte, et il refuse de les prendre. Et comme on sait très bien ce qu’il va se passer ensuite, on a déjà envie de le frapper ce brave Alex.
Alors quand en plus il balance à sa copine des remarques pour qu’elle lâche son téléphone, on comprend aussi de suite qu’il va laisser le téléphone dans la voiture, alors que ce fameux téléphone aurait été une chance de survie pour le couple… Souci d’écriture ? Cliché ? Ou personnages tout simplement cons dés le départ ? Ouais, peut-être un peu des trois au final. Mais on se prend malgré tout au jeu, c’est pas trop mal filmé, les acteurs jouent bien. Heureusement, vu qu’en tout, ils seront au nombre de quatre, un faux pas se remarquerait de suite. Sauf que 15 minutes après le début, le drame est de nouveau là. Jenn, qui survivra au métrage on le comprend rapidement, est une stressée de la vie, avec une bombe anti-ours dans son sac (intelligente la dame au moins) et tout un tas de bricoles pour survivre en milieu hostile, mais lorsque tout un coup, un homme débarque devant elle et tape la discute, au lieu de se méfier… elle l’invite à dîner. À partir de là, je n’attendais plus grand-chose du film ou du moins des personnages, mais bon, j’attendais au moins une ambiance. Le souci, c’est que ça met un temps fou à démarrer pour pas grand-chose. On nous assène des dialogues avec cet inconnu menaçant pendant 15 bonnes minutes pour faire monter la sauce, mais ce personnage, on ne le reverra jamais, pas une seule fois.
Alors certes je comprend, cet artifice sert à mettre quelques tensions au sein du couple, mais était-ce vraiment utile ? Vu que de toute façon, ils se retrouvent rapidement perdus, désorientés, sans nourriture, sans eau ? N’est-ce pas déjà assez pour faire monter la tension ? Et l’ours de la pochette dans tout ça ? Il tarde à montrer le bout de son nez, en réalité, il faut attendre quasi 50 minutes pour sa première apparition, furtive. Une apparition qui a de la gueule d’ailleurs, qui fait monter la sauce, mais qui m’aurait également moins énervé si les personnages auraient réagis. Je veux bien que l’ours débarque quand les personnages dorment, mais… avec le bruit qu’il fait, avec ses personnages qui sont sur les nerfs, je ne sais pas, ça réveillerait non ? Heureusement, dés lors, le film se transforme véritablement en survival, et nous offre quelques bons moments, comme une attaque assez violente, de beaux plans de forêt… Mais encore une fois, dommage que les personnages se bornent à être aussi stupides, car ça me sort souvent du film. Oui, la scène de la bague, ou l’incapacité de l’héroïne à utiliser une fusée de détresse au seul moment utile, ça m’a énervé. Backcountry oui a un peu raté la coche pour moi. Peut-être étais-je dans un mauvais jour où je ne sais pas, mais ses incohérences m’ont sauté à la gueule…
LES PLUS | LES MOINS |
♥ L’attaque de l’ours ♥ Malgré quelques effets, une belle mise en scène |
⊗ Des personnages un peu concon ⊗ Quelques scènes inutiles ⊗ Long à démarrer |
Un survival animalier prenant son temps, mais plombé par des incohérences, et bien trop lent à démarrer pour pas grand-chose. |
Année : 2014
Durée : 1h32
Origine : Canada
Genre : Survival
Réalisation : Adam MacDonald
Scénario : Adam MacDonald
Avec : Missy Peregrym, Eric Balfour, Nicholas Campbell et Jeff Roop
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