Azumi fait partie d’un groupe de jeunes enfants élevés loin de la civilisation par leur Maitre, dans le but de devenir des guerriers assassins.
Avis de Yume :
Est-il aisé de donner un avis objectif sur un film que l’on attend depuis la sortie du premier trailer ? Car en général une fois l’objet en main, l’excitation des mois passés se transforme soit en joie immense car le film parait sans défauts, soit en déception encore plus immense car le film n’est pas du tout ce que l’on pensait ! Afin de trouver un juste milieu non subjectif à ce problème, je dirais que Azumi est un chambamanga, mot barbare formé vous l’aurez compris de chambara et manga.
Azumi s’inscrit tout d’abord fortement dans la lignée des meilleurs chambara des 70’s. Histoire de vengeance, destinée sanglante, combats à un contre cent, gerbes de sang etc… On retrouve donc dans Azumi une partie de ce qui plaisait dans des films cultes comme Baby Cart et Lady Snowblood pour ne citer que les références les plus évidentes. Des références qui ne sont pas des hommages, mais plutôt dues à une utilisation des codes convenus du genre. Ne cherchez donc pas de réelle nouveauté dans le cheminement scénaristique du film, c’est convenu du début à la fin, avec une succession d’épreuves à la difficulté croissante. Convenu mais pas sans surprises. Car Azumi réserve de grands moments comme le formidable combat final où pour une fois on ne voit pas les héros se faire battre par le grand méchant puis revenir grâce à un quelconque espoir. Tout comme Ogami Itto, Azumi est forte et implacable.
Un des autres points forts de Azumi est sa galerie impressionnante de personnages. Personnages qui font basculer le film dans un coté visual-manga étonnant ! On a presque l’impression de lire un manga à la Ruronin Kenshin ou bien de voir un anime comme Ninja Scroll. Tous les personnages du film ont donc un coté irréel. Du groupe des trois frères assassins (qui a dit Baby Cart ? lol), au méchant androgyne, tout est fait pour que le spectateur soit plongé dans un Entertainment pur et dur. Un des problèmes majeurs avec Azumi, est que de mon point de vue, la balance entre chambara et manga est au profit de ce dernier. Bien sûr c’est extrêmes fun, mais j’ai énormément regretté le coté manga lisse du monde, l’ambiance générale. C’est un peu trop coloré alors que j’aurai apprécié une touche de noirceur. Il manque franchement un petit côté sauvage, pour aller avec le coté violent du film.
Par contre niveau réalisation, Kitamura sort le grand jeu avec un film beaucoup plus lisible, moins chien fou, que Versus. C’est toujours aussi nerveux, mais le montage et les cadrages ne donnent plus l’impression d’avoir à faire à un travail d’universitaire qui ne connait que les clips style MTV. Kitamura se permet même quelques plans de caméras novateurs, comme lors du combat final (pas plus de détails, faut le voir). Bien sur le film comporte son lot d’effets spéciaux, inévitables mais bien intégrés.
| LES PLUS | LES MOINS |
| ♥ La galerie de personnages ♥ Très fun ♥ Les scènes d’action |
⊗ Scénario classique |
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| Azumi est finalement un film qui donne ce qu’il promet : du fun, des combats et un plaisir véritable à le voir ! Et c’est pile ce que j’attendais. | |
Titre : Azumi / あずみ
Année : 2003
Durée : 2h08
Origine : Japon
Genre : Chambara / Manga Live
Réalisateur : Ryuhei Kitamura
Scénario : Isao Kiriyama, Yu Koyama
Acteurs : Aya Ueto, Shun Oguri, Hiroki Narimiya, Kenji Kohashi, Takatoshi Kaneko, Yuma Ishigaki, Yasuomi Sano, Shinji Suzuki, Eita, Shogo Yamaguchi
