Quand Rumpelstiltskin détruit le miroir magique et s’enfuit dans le monde réel, les princesses des contes de fées doivent s’unir pour l’affronter… C’est ainsi que Blanche Neige, le chaperon Rouge, Cendrillon, La Belle au Bois Dormant et Rapunzel débarquent à Los Angeles afin de sauver le monde des plans machiavéliques de Rumpelstiltskin.
Avis de Cherycok :
Quand les petits gars un peu trop opportunistes de chez The Asylum ont envie de se faire du pognon sur le dos d’Avengers 2 : L’Ere d’Ultron, ils font pour une fois preuve d’un minimum d’originalité pour le choix du thème. Mais une question subsiste et subsistera longtemps : Comment leur est venue l’idée de mettre les personnages de Grimm à la place des super-héros de Marvel ? Des super héros lowcost comme dans leur mockbuster de Thor, on aurait compris, mais Blanche Neige, Cendrillon et leurs copines en version badass, il fallait oser tout de même ! Ou s’être enfilé deux ou rails de poudre blanche dans les naseaux, c’est selon. Quoi qu’il en soit, Avengers Grimm est là. Il n’est pas glorieux, mais il est là. Alors, d’entrée de jeu on se doutait que ça n’allait pas être bon et d’entrée de jeu, je savais que mon cerveau allait souffrir. Pourquoi m’infliger ça ? Je ne le sais pas moi-même. J’ai des pulsions parfois étranges en ce qui concerne le cinéma. Parce qu’il est parfois bon de souffrir un peu afin d’apprécier à sa juste valeur le film suivant. Quoi qu’il en soit, c’est vu, 12 neurones sont perdus à tout jamais, et je vais tenter d’écrire quelque chose sur ce film avant qu’il ne disparaisse définitivement de ma mémoire.
Pour interpréter nos chères princesses de chez Disn… euh de chez Grimm, quoi de plus normal de nous coller cinq bimbos histoire de faire frétiller le petit ado boutonneux qui est visé par ce genre de bobine. Et pour qu’on puisse les reconnaitre d’un coup d’œil autrement que par la taille de leur poitrine, les petits gars de chez The Asylum sont allés chercher très loin ! Le petit Chaperon Rouge est vêtue de rouge ; La Belle au Bois Dormant a le pouvoir… d’endormir les gens ; Rapunzel (plus connue du grand public sous le nom de Raiponce) se bat avec ses cheveux longs ; Blanche Neige se bat avec des pics de glace (glace… neige… vous voyez le rapprochement ?). Hey, mais quelle originalité tout ça ! Et bien entendu, film d’action oblige, elles sont toutes spécialistes des arts martiaux et de la baston de manière générale. Oui, tout ca est très logique pour des princesses. Et histoire que les plus abrutis d’entre nous le comprennent bien, on nous balance de la référence. Cela pourra aller de Blanche Neige qui va faire appel à son miroir via la formule « Miroir miroir, dis moi… » au Chaperon Rouge qui n’hésitera pas à citer sa grand-mère.
Et puisque nous avons cette dernière dans la fine équipe des bombasses, normal de retrouver dans la team des méchants le Loup ! Enfin, le loup, c’est vite dit, c’est juste un grand tatoué baraqué à l’œil aussi vif qu’une moule défraichie et qui grogne comme un gros chien. Du côté des méchants également, un certain Iron John, sorte d’homme de fer bien bâti, qui semble être tombé dans de la peinture gris métallisée et qui fait des bruits de ferraille quand il bouge, avec sur certains plans des bouts de peau où il manque du maquillage. Ah c’est sûr que le budget costumes n’a pas dû être des plus faramineux… Mais attention, référence à Marvel et au film dont on est fièrement le mockbuster, l’acteur qui joue cet homme de fer n’est autre que Lou Ferrigno, l’interprète de l’Incroyable Hulk dans la série éponyme des années 70/80. C’est’y pas mignon comme clin d’œil ? Et pour compléter ce splendide trio de bad guys, un Casper Van Dien (Starship Troopers) en Rumpelstiltskin, décidément tombé bien bas… La déchéance d’un acteur pourtant prometteur dans toute sa splendeur.
D’entrée de jeu, Avengers Grimm trouve un subterfuge pour envoyer ses différents protagonistes dans notre monde. Parce que oui, vous comprenez, les effets spéciaux en images de synthèse pour les décors, ça coute cher, et nous, on a pas de pognon. Alors messieurs de chez The Asylum, je vous remercie pour ça. Ca épargne un peu nos yeux de luxations et autres entorses visuelles qui auraient pu subir moult fonds verts bien dégueulasses de décors d’heroic fantasy bas de gamme. Car le seul présent en début de film a de quoi faire pleurer du sang bon nombre de gens qui n’auraient pas été préparés à la chose. Mais comme il faut tout de même essayer d’être un minimum impressionnant, ou tout du moins en donner l’illusion, on va essayer quelques esbroufes visuelles. On nous colle donc des ralentis outranciers sur les scènes d’action, histoire de cacher la misère des chorégraphies et de tenter, vainement hein, de donner un semblant d’intensité à cette affaire, même lorsque c’est juste pour donner un côté badass à notre groupe de pimbêches qui marchent juste dans la rue. Oui, on ose tout chez The Asylum, et on se carre complètement de l’invraisemblance de ce qu’on jette violemment à la gueule du spectateur un peu fou qui aurait osé tenter l’expérience d’Avengers Grimm. Nos princesses karateka arrivent dans un monde rempli de technologie, mais rien ne les étonne. Blanche-Neige sait même déjà conduire ! Blanche Neige sort tour à tour son arc et son épée alors que le plan d’avant, elle n’avait absolument rien sur elle. Mais où les avais-tu caché petite coquine ? DTC répondront les plus poètes d’entre nous.
Le pire dans tout ça, c’est que ce film semble avoir été fait avec le plus grand des sérieux. La réalisation en elle-même n’est pas dégueulasse, avec même de très jolis plans. Mais sincèrement, comment peut-on se dire dès le départ avec un pitch pareil que le résultat sera bon… Surtout lorsqu’on tient là une brochette d’acteur au jeu des plus approximatifs et des figurants en roue libre totale incapables de donner un minimum de crédibilité même lorsqu’il s’agit juste de faire semblant de fuir…
LES PLUS | LES MOINS |
♥ L’idée de base, improbable | ⊗ Mal joué ⊗ Mal rythmé ⊗ Même pas fun |
Note : Note nanar : |
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Pas grand-chose à sauver de cette production lowcost sans grand intérêt made in The Asylum. Même le fun n’est pas au rendez-vous et c’est pourtant la seule chose qu’on attend de ce genre de films. Amis du vide intersidéral, Avengers Grimm vous appelle. |
Titre : Avengers Grimm
Année : 2015
Durée : 1h25
Origine : U.S.A
Genre : Mauvais
Réalisateur : Jeremy M. Inman
Scénario : Jeremy M. Inman
Acteurs : Casper Van Dien, Lauren Parkinson, Lou Ferrigno, Milynn Sarley, Marah Fairclough, Rileah Vanderbilt, Elizabeth Peterson, Kimo Leopoldo