John Form revient un soir avec un cadeau pour sa femme Mia, qui attend un enfant. Il s’agit d’une poupée ancienne, Annabelle, très rare, habillée dans une robe de mariée d’un blanc immaculé. Mais Mia, d’abord ravie par son cadeau, va vite déchanter. Une nuit, les membres d’une secte satanique s’introduisent dans leur maison et agressent sauvagement le couple, paniqué. En mourant, le sang de la femme sataniste coule dans la poupée qu’elle voulait voler. Et dès lors, des phénomènes étranges commencent… Un jour, alors que Mia devait rester au lit suite aux blessures causées par l’agression, toutes les plaques de la gazinière s’allument subitement alors qu’une poêle à Pop-Corn était posée dessus. La cuisine prend feu et Mia, enceinte, essaye de sortir et tombe au sol. Mais une force surnaturelle essaye de la tirer vers les flammes. Les Form décidèrent donc de déménager. Mais ce n’est pas la maison qui est hantée… C’est Annabelle qui est possédée !
Avis de Rick :
En 2013, The Conjuring avait marqué les spectateurs, laissant critiques et public d’accord. Il faut dire qu’à défaut d’être parfait (ah son final !), James Wan dirigeait son film de main de maître et avec un grand professionnalisme. L’ensemble de sa carrière, de Saw à Conjuring, en passant par Death Sentence et Insidious, va dans ce sens. Rarement parfaites, ces oeuvres sont pourtant bourrées de qualités et surtout faites avec un grand respect du genre. Et la poupée Annabelle, qui apparaissait au détour de deux scènes dans The Conjuring, a marqué les spectateurs, pour qu’un film lui soit dédié. James Wan ne rempile pas, occupé au tournage de sa première grosse production (Fast and Furious 7, oui oui !), produisant uniquement le film, et c’est dans les mains du grand John R. Leonetti que la mise en scène tombe. Si vous ne le connaissez pas, vous avez beaucoup de chance. Car autant il s’agît d’un directeur de la photo confirmé (qui avait débuté sur Chucky 3) travaillant avec Wan depuis Dead Silence en 2007, autant sa carrière en tant que réalisateur laisse à désirer, voir fait grincer des dents. Jugez plutôt : Mortal Kombat Destruction Finale (méga aie) et L’Effet Papillon 2 (aie). En se penchant sur Annabelle donc, oui, le film a cartonné, et oui, le film a eu de la part de tout le monde des avis catastrophiques. Pourtant, il faut bien l’avouer, si le résultat est loin d’être à la hauteur (oui, le film n’est pas bon), il s’agît probablement du meilleur film de Leonetti. Ça fait peur je sais !
Premier point, le scénario. Le script tombe entre les mains de Gary Dauberman, auteur de prod Syfy (In The Spider’s Web, Bloodmonkey, Swamp Devil). Une grande carrière derrière lui. Son scénario, peu original, voir absolument pas, va se contenter du début à la fin de prendre à droite et à gauche dans des œuvres majeures, en tentant de se réapproprier ses nombreux emprunts. En vain à chaque fois ! Ainsi, si vous avez vu The Conjuring bien entendu, mais également Rosemary’s Baby, Amityville et j’en passe, Annabelle ne va provoquer chez vous qu’un ennui profond. Surtout que dès le début, les influences du film sont facilement identifiables, et explosent à l’écran. La radio est allumée, et nous parle du meurtre (réel malheureusement) de Sharon Tate. Nos personnages s’appellent Mia et John (comme Mia Farrow et John Cassavetes, les deux acteurs de Rosemary’s Baby), et Mia est enceinte. L’intrigue va énormément tourner autour du bébé bien sûr. Le film sera ponctué de jump scare avec du son à fond qui nous explose les oreilles, on aura une fille aux longs cheveux noirs (Ring), des apparitions et événements étranges. Oui, le scénario n’invente rien, et la mise en scène de Leonetti ne met rien en valeur. Elle se fait très académique, et comme le métrage veut prendre son temps, ce n’est pas fameux.
On s’ennuie clairement, en devinant à chaque fois où une silhouette va apparaître. Pour ne pas aider, les deux personnages principaux n’apparaissent pas franchement comme intéressants. Ils sont fades, vides. Le score musical tente au maximum de se rapprocher de celui de Conjuring (même compositeur après tout), mais la sauce ne prend pas, le son étant la plupart du temps trop fort pour nous faire sursauter, bêtement. On ne trouve pas grand-chose à sauver malheureusement. Pourtant, si l’on est dans un bon jour, Annabelle peut se regarder avant de s’oublier rapidement, et le réalisateur, malgré sa mise en scène académique (mais mieux maîtrisée qu’un Mortal Kombat 2), parvient à nous sortir une ou deux scènes plus palpitantes et intéressantes que les autres. On retiendra par exemple la scène de l’ascenseur, très réussie (oui !), et quelques rares et très courts instants. C’est bien peu sur 1h40 pour recommander Annabelle, d’autant plus que l’on nous vend un film de poupée possédée, et que la poupée est en arrière plan durant 95% du film, un comble.
Spin of et préquelle, dans les deux cas Annabelle se plante totalement. Tout a déjà été vu et fait ailleurs, souvent en beaucoup mieux, et le métrage ne réserve aucune bonne surprise.
Note :
Titre : Annabelle
Année : 2014
Durée : 1h39
Origine : U.S.A
Genre : Aventures
Réalisateur : John R. Leonetti
Acteurs : Annabelle Wallis, Ward Horton, Tony Amendola, Alfre Woodard, Kerry O’Malley et Brian Howe
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