Mike Howell mène une vie paisible et sans ambition avec sa petite amie Phoebe mais tout va se retrouver soudainement chamboulé. À sa grande surprise, Il est en fait un agent dormant surentrainé dont la mémoire a été effacée. En un clin d’œil, son passé refait surface et Mike se retrouve au milieu d’une opération gouvernementale visant à l’éliminer. Il va alors devoir faire appel à ses capacités insoupçonnées d’agent secret pour survivre.
Avis de Cherycok :
Après Kingsman (2015) de Matthew Vaughn et Agents Très Spéciaux (2015) de Guy Ritchie, voire même Grimsby : Agent Trop Spécial (2016) de Louis Leterrier, les comédies d’espionnage ont le vent en poupe ces derniers temps. A cette petite liste, on peut également ajouter American Ultra de Nima Nourizadeh (Project X, 2012), petite bobine mêlant action et comédie, s’inspirant d’un programme militaire de la CIA ayant durée une 20aine d’année et qui avait pour but de créer des « super soldats ». Des agents de la CIA torturaient des hommes en leur injectant des substances afin de reprogrammer leur psyché et les transformer en machines à tuer. Même si le film fût interdit aux mineurs aux Etats-Unis de par un coté gore assumé, le sujet est traité ici de manière bien plus légère, le film ayant pour but d’être un pur produit de divertissement sans réellement chercher plus loin (un peu comme Project X). Et c’est exactement ce qu’il est : un petit film sympathique qui ne casse pas trois pattes à un canard mais qui, sur le moment, fait le boulot sans aucun souci.
American Ultra nous raconte la vie paisible de Mike Howell, jeune homme travaillant dans une supérette tranquille de West Virginia, passant la plupart de son temps libre à fumer des pétards et à griffonner une bande dessinée ayant pour personnage principal un singe superhéros. Il partage sa vie avec Phoebe Larson, jolie rousse folle amoureuse de lui. Mais Mike cache un lourd secret, un secret que lui-même ignore : il est un ancien agent surentrainé de la CIA a qui on a effacé la mémoire. Lorsque la CIA décide que le programme dont Mike fait partie doit être arrêté et que donc ce dernier doit mourir, sa « créatrice » décide qu’il en sera autrement et va chercher à « réveiller » l’espion qui sommeille en Mike. Sa vie ainsi que celle de sa petite amie vont s’en retrouver toutes chamboulées, entre tueurs à gages, voitures piégées, dealers, feux d’artifice et autres rebondissements.
Pour endosser ce rôle de Mike, le toujours excellent Jesse Eisenberg (Zombieland, The Social Network) est parti dans le Michigan pour un entrainement spécial pour lui apprendre plusieurs arts martiaux d’Asie. Les producteurs ont d’ailleurs admis d’être inspirés de films tels que L’Honneur du Dragon (2005) de Prachya Pinkaew avec Tony Jaa ou encore Legend of the Fist : The Return of Chen Zhen (2010) de Andrew Lau avec Donnie Yen, pour les différentes chorégraphies du film. Le réalisateur affirme de son côté s’être inspiré de la saga Rambo pour trouver des idées de cascades. Alors certes, il y aurait à redire sur les films cités ci-dessus, mais on peut y voir malgré tout un souci de donner au spectateur des scènes d’action qui envoient du lourd.
Et c’est vrai qu’on est dans de l’action assez badass. Certes, la réalisation de Nima Nourizadeh est au final peu recherchée, mais elle est malgré tout efficace et fait le job. Le film est rythmé, et le déferlement exacerbé de violence à l’écran a un côté à la fois absurde (dans le bon sens du terme) et jouissif. American Ultra n’hésite pas à verser dans le gore trash léger, nombreuses giclées de sang à l’appui, mais le film n’est à aucun moment à prendre au sérieux tant l’humour est omniprésent. Il est clair qu’on pense de suite à Kick Ass. On ne rit jamais aux éclats, mais la légèreté et le côté barré de certaines scènes font le job sans aucun souci.
Mais le film comporte également son lot de petits problèmes. American Ultra a le cul coincé entre deux chaises. D’un côté, le genre de scènes cités précédemment, de l’autre, des moments un peu trop pompeux, un peu trop sérieux, lorsque le réalisateur essaie de donner un semblant de réalisme à son histoire. Le mélange des deux n’est pas impossible, loin de là, mais on tombe parfois ici dans la lourdeur car le propos principal est au final très peu développé. On se dit que Nima Nourizadeh et son scénariste Max Landis auraient dû s’en tenir au divertissement primaire qu’annonçait la bande annonce. Mention spéciale tout de même au casting de manière générale qui s’en sort avec les honneurs.
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Bon casting ♥ Les Scènes d’action ♥ Bien rythmé |
⊗ Les dialogues moyens ⊗ Pas assez développé |
Loin d’être parfait, American Ultra est un sympathique divertissement mélangeant humour et action qui il se laisse regarder grâce à un rythme soutenu et une courte durée. |
Titre : American Ultra
Année : 2015
Durée : 1h36
Origine : U.S.A / Suisse
Genre : Action / comédie
Réalisateur : Nima Nourizadeh
Scénario : Max Landis
Acteurs : Jesse Eisenberg, Kristen Stewart, Topher Grace, Connie Britton, Walton Goggins, John Leguizamo, Bill Pullman, Tony Hale