Une femme médecin, aidée de trois infirmières, va se lancer dans une lutte sans merci contre les fabricants d’une drogue qui rend les femmes serviles, et fait exploser les hommes !
Avis de Yume :
Amazoness in white fait partie de ces films au double effet kisscool : on sait que ça va être mauvais, mais on ne peut pas s’empêcher de le voir ! Comme quoi, le cinéma direct to vidéo japonais reste attirant malgré son niveau très bas, quelques films mis à part. C’est donc avec une fébrilité doublée d’un énorme doute sur la qualité du produit que j’ai introduit ma VHS de Amazoness in White dans le lecteur. Et là, contre toute attente, les quelques premières minutes du film me donnent le sourire : une femme médecin en mini-jupe, se fait agresser par des junkies masculins ressemblant à des zombies, et dans un éclair elle est rejointe par 3 infirmières qui vont l’aider dans ce dur combat.
Un bon point de départ, tout de suite sacralisé par la beauté des chorégraphies de combats risibles, complètement à contre temps, manquant de punch et de conviction. Un vrai beau combat fait par des débutants qui ne savent pas lever la jambe… le bonheur comme on dit. Une fois la bande mise en déroute, une explosion se fait entendre : un junkie vient d’imploser permettant à la production de filmer, en gros plan taché de ketchup, la viande du repas non consommé du midi même. Aux côtés du cadavre fumant, des pilules blanches intactes… Le suspens commence alors ! A ce stade, je suis déjà acquis à la cause du film. Pourtant la suite va me faire déchanter.
Le scenario est tout d’abord d’une platitude incroyable, mais dans ce genre de production, il serait mal vu de se plaindre de ce point de détail. Donc rabattons nous sur la réalisation. Et encore employer le terme de réalisation est totalement surestimé quand on parle de la façon de filmer de Mitsumori Hattori, à croire que ce dernier n’avait à son actif que quelques vagues films de vacances familiales. Il est donc évident que le film ne comporte aucun climax digne de ce nom, aggravé par la merveilleuse composition à 3 notes du score (vous savez, ce genre de musique faite sur un bontempi défectueux un soir de cuite). Les scènes de tension sont donc totalement risibles, et il ne reste plus qu’à se rabattre sur l’actrice principale, la belle Yuko Fujimori. Avec ses longues jambes, et ses éternelles mini jupes très courtes, il est difficile de ne pas la quitter des yeux, et donc de ne pas remarquer sa prestation dite « prestation aux trois expressions » : étonnement, joie et douleur, déclinées avec une finesse laissant perplexe le plus aguerri des fanas de nanars.
Et pourtant malgré ses quelques caractéristiques techniques que je viens de donner sur Yuko Fujimori, il est assez étonnant de constater que les seules scènes où elle aurait pu être à l’aise n’existent pas : en effet le film fait quasiment l’impasse sur les scènes de sexe que je croyais obligatoires, exception faites de deux ou trois passages de fan service servant à bien faire comprendre au spectateur effaré que la pilule blanche sert bien à rendre les femmes serviles (et croyez-moi, personne ne leur demande de faire la vaisselle ou le repassage. Les hommes sont assez basiques tout de même). Heureusement les producteurs ont pensé à intégrer quelques scènes sanglantes surprenament bien faites dont une tête qui enfle et explose. Rien d’original mais cela donne un moment de bonheur dans un film à la platitude banale, le sauvant du naufrage total.
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Le début du film, improbable ♥ Yuko Fujimori |
⊗ Les chorégraphies risibles ⊗ Scénario plat ⊗ La mise en scène ⊗ La musique |
Il est clair que ce Amazoness in White est un réel nanar, auquel il ne manque finalement que du second degré pour le rendre quasi agréable. Malheureusement dans l’état actuel des choses, le visionnage parait long, très long. |
Titre : Amazoness in White / Hakui No Amazonesu
Année : 1995
Durée : 1h15
Origine : Japon
Genre : Super Doctor
Réalisateur : Mitsunori Hattori
Scénario : Mitsunori Hattori
Acteurs : Yûko Fujimori, Asami Katsuragi, Nodoka Kawai, Manami Mizutani