Jitta, une jeune et jolie jeune femme, vient de rompre avec son amant. Voulant se retrouver seule, elle s’installe dans une maison isolée loin du tumulte de la grande ville. Mais rapidement, la quiétude de sa demeure va être bouleversée par l’étrange apparition de Kwan, un petit garçon de 8 ans. Les recherches de Jitta vont l’amener à l’hôpital où elle-même était infirmière, il y a une dizaine d’années. En fouillant dans les dossiers, et dans ses souvenirs, elle se rend compte que Kwan était un ancien patient dont elle s’occupait. L’enfant est décédé de sa maladie et l’histoire a été oubliée. Jitta décide donc de lui venir en aide et de découvrir pourquoi, Kwan, n’a toujours pas trouvé le repos éternel.
Avis de Vince2dub :
Même en faisant preuve de patience et en y mettant la meilleure volonté qui soit, on s’avoue vite vaincu devant cette honteuse production thaïlandaise.
Malheureusement, Sivavut Vasang-Ngern n’arrive ni à pallier les faiblesses d’un scénario tenant sur quelques pages, ni à créer une atmosphère pesante où se mélangent parmi d’autres apparitions mystérieuses et situations équivoques. Il livre ici un film trop long, ennuyeux et répétitif dans ses procédés. Les flash-backs en sont principalement la cause. Trop nombreux, ils racontent systématiquement la même chose : Jitta et l’enfant en convalescence passent du temps ensemble. Seuls les lieux changent. Ensuite, l’enquête de Jitta se résume à quelques questions au personnel de l’hôpital et à se souvenir, en se promenant, du temps où elle travaillait comme infirmière. Aucune rupture de ton n’est employée pour alléger l’aspect dramatique des situations. Les effets propres au genre, comme les apparitions fantomatiques ou la peur indicible ressentie par les personnages, sont complètement bâclés, pour ne pas dire inexistants.
C’est donc avec lenteur que le film se déroule, s’enlisant fatalement dans une espèce de pathos couleur guimauve aussi indigeste que mal joué. Le sentiment donné par la surenchère des flash-backs – que la pellicule est, tant bien que mal, remplie de séquences vides de sens – se confirme à la fin du film. La séquence alterne une scène, où Jitta est en train de réfléchir à sa situation, avec la première scène du film (la rupture amoureuse) puis débarque une espèce de diaporama, de mauvaise qualité, où le couple respire le bonheur. C’est consternant de banalité et d’inutilité par rapport à l’intrigue principale du film, sachant que les deux histoires ne sont, à aucun moment, connectées. L’histoire d’amour ouvre le film, disparaît puis revient à la fin comme conclusion. À ce stade, on est en droit de se demander si le spectateur n’est pas pris pour un imbécile…
LES PLUS | LES MOINS |
♥ La jolie Cindy Sirinya Bishop | ⊗ Scénario famélique ⊗ Ambiance ratée ⊗ Répétitif ⊗ Trop de flashback |
Il ne suffit pas de surfer sur un genre à succès ou d’employer une femme magnifique comme actrice principale (élue Miss Thaïlande en 1996) pour réussir un bon film. Les contraintes de temps et les faibles budgets sont des paramètres à prendre en compte, il est vrai. Mais ça ne peut pas excuser à chaque fois le manque cruel d’ambition et d’originalité qui caractérise certains films et celui-là en particulier… Si le genre, aujourd’hui devenu prolixe, cherche à se renouveler efficacement, il est évident qu’A House of Mad Souls est à exclure, sans appel, des prétendants. |
Titre : A House of Mad Souls / Hospital
Année : 2003
Durée : 1h23
Origine : Thaïlande
Genre : Thriller horrifique
Réalisateur : Sivavut Vasang-Ngern
Scénario : Netsai, Tanawat Thangthong, Sivavut Vasang-Ngern
Acteurs : Byron Bishop, Cindy Sirinya Bishop, Thanawit Piyathanasirikul, Thodsavut Sirisuwanrat, Supassara Siwasitikul, Cindy Burbridge