Hùng, chauffeur du camion, vit avec sa fille An. Passant le plus clair de leur temps sur la route à bord du camion, ils sont forcément très proches. Alors qu’il finit par la laisser aller à l’école tandis qu’il reste sur la courte, Hùng perds son sang froid lorsqu’il apprend que sa fille a été kidnappée.
Avis de Rick :
Les pères qui cassent des dents pour retrouver leur fille kidnappée, ça ne date pas d’hier. En Amérique, il y a Taken, et en réalité, au Vietnam, s’il y a ce 578 Magnum, il y eu aussi un an après Bad Blood. Bad Blood, malgré des défauts, c’était sympathique, ça allait à l’essentiel en durant 1h35, bref, c’était un très bon divertissement dans son genre. J’attendais donc plus ou moins la même chose de ce 578 Magnum, surtout que l’on nous vend de la baston, des courses poursuites en camion et en moto, des méchants avec des tronches de méchants, sans oublier une présence féminine qui sait elle aussi botter des culs. Une certaine vision d’un spectacle parfait à l’ancienne. Et bien malgré ces belles promesses, et le fait que chaque élément mentionné sera bel et bien dans le métrage, le tout ne dépassant en plus même pas 1h30, et bien c’est un échec. Pas total comme on peut souvent le lire dans des avis peu modérés qui voient à chaque film qu’ils n’aiment pas le pire film existant, mais un bien beau gâchis vu le potentiel bien présent. Car de l’action, il y en a, à revendre même. Il faut dire qu’avec sa très courte durée, 578 Magnum n’a pas de temps à perdre en psychologie, et pour se faire donc, il utilise tout simplement le simple procédé du flashback pour parfois venir nous expliquer certains éléments entre le père et sa fille, ici très jeune. Pour le reste, ça peut démarrer dès le début. Un choix qui permet de ne pas attendre une demi-heure avant de voir l’action débarquer, mais qui en contrepartie, va venir hacher le rythme, et ça c’est dommage.
Mais très loin d’être le plus gros défaut du métrage Vietnamien. Car malgré ses bonnes intentions, son action variée et surtout très présente, et donc, son rythme plutôt solide même si haché comme précisé, tout ça, c’est très bien, mais quand c’est contrebalancé par des scènes d’action loin d’être impressionnantes et parfois même peu engageantes, ça le fait tout de suite beaucoup moins bien pour un métrage se focalisant quasi intégralement là-dessus. Car avant de jeter de l’huile sur le film, autant le dire, en effet, 578 Magnum est blindé d’action. Que ce soit en un contre un, à mains nues ou avec des armes blanches, à un contre 10, en courses poursuites en camion, en moto, en extérieur ou en intérieur, le film est très généreux, et sait varier les situations. Par moment, on penserait même à ces films bis, qu’ils soient US ou HK. Comment ne pas penser par exemple à Black Dog ou Breakdown pour ces poursuites en camion, ou à ces multiples Girls with Guns lors d’un fight entouré de containers. Mais cette générosité se voit gâchée par la technique du métrage. Pourtant, les deux métrages précédents du réalisateur, Drowsy City en 2019 et Father and Son en 2017 ont très bonne réputation… mais jouent dans des genres différents, à savoir le polar et le drame respectivement. Pour ce qui est de l’action pure, le pauvre Lương Đình Dũng a plus de mal, alors qu’il a su s’entourer d’une équipe solide techniquement, notamment un coordinateur des cascades et chorégraphe venu de Corée (Oh Se-yeong, qui a travaillé en 2024 sur Kill, et sur un paquet de films pas vraiment d’action), et un monter lui aussi Coréen, qui avait travaillé sur Snowpiercer.
Il faut croire donc que même s’il a bien su s’entourer, l’action ne reste pas le point fort de Lương Đình Dũng. Souvent, c’est bien trop découpé au niveau du montage, et même si l’on comprend ce qu’il se passe, le côté impressionnant en prend un gros coup. D’autres fois, ce sont les chorégraphies qui sont moins inspirées, ou peut-être limitées par les acteurs eux-mêmes, allez savoir. Seule véritable moment d’action sortant du lot, la longue scène en deux temps se déroulant dans l’entrepôt extérieur, avec les containers, qui se laisse alors aller à des mouvements de caméras plus aériens et moins découpés, et qui pendant la moitié de la scène, laissera alors un autre personnage s’exprimer… enfin, ses poings. Donnant alors, en quelque sorte, une autre dynamique aux affrontements et à la scène. Dommage que l’on n’attende ce moment quasiment une heure, tandis que le reste laisse de marbre. Ne parlons pas des rares gunfights tant ils sont à la fois anecdotiques, et aux-aussi gâchés par le montage, comme si l’ensemble était bancal, qu’il manquait quelques images au début des plans pour s’enchaîner de manière fluide et naturelle. Ironiquement du coup, 578 Magnum pourra satisfaire ceux en manque d’action cherchant un spectacle court et direct, malgré sa qualité toute relative. Car oui, un film d’action ratant la plupart de ces scènes d’action, rythmé ou pas, ce n’est pas très bon.
| LES PLUS | LES MOINS |
| ♥ Rythmé, ça démarre vite ♥ Généreux en action ♥ La scène des containers, réussie |
⊗ Mais l’action n’est pas terrible ⊗ Un montage parfois étrange ⊗ Des chorégraphies manquant d’ampleur |
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| 578 Magnum, c’est court, rythmé, blindé d’action. Dommage que l’action en elle-même ne soit jamais d’un grand niveau, entre des chorégraphies peu impressionnantes et un montage bien trop cut. | |
Titre : 578 Magnum – 578: Phat dan cua ke dien
Année : 2022
Durée : 1h28
Origine : Vietnam
Genre : Action
Réalisation : Lương Đình Dũng
Scénario : Lương Đình Dũng et Mike Newell
Avec : Alexandre Nguyen, Thanh Thảo, H’Hen Niê, Hoàng Phúc, Ngọc Tình, Tuấn Hạc, Jessica Minh Anh et Nguyễn Lâm Thảo Tâm
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