Depuis le sacrifice d’Eben, qui délivra la ville de Barrow d’une invasion de vampires, Stella, sa femme, dédie sa vie à traquer les vampires en révélant au monde leur existence. En tournée promotionnelle pour son roman, elle attire l’attention de créatures qui préféreraient rester dans l’ombre. Sauvée par un petit groupe, elle les rejoint pour tuer Lilith, qui dirigerait les vampires…
Avis de Rick :
30 Jours de Nuit, j’avais beaucoup aimé. Le film produit par Sam Raimi proposait une vision des vampires différente de ce que l’on avait l’habitude de voir. Ici, pas de vampires gothiques, classes, romantiques ou j’en passe, mais des vampires crades, des bêtes sanguinaires assoiffées de sang. Le mythe était changé, les vampires parlaient une autre langue que nous ne comprenions pas, et surtout, profitait d’un mois total dans l’obscurité d’une petite ville d’Alaska pour se faire un bon petit repas. Les personnages bien que souvent classiques étaient appréciables, et l’ensemble était réalisé de main de maître par David Slade, qui venait juste avant de réaliser Hard Candy. Et succès oblige, voilà que débarque un DTV, 30 Jours de Nuit 2, qui au final, à l’exception du personnage de Stella (qui n’est plus joué par Melissa George), fait l’exact opposé du premier film. C’est donc peu original, cliché, peu intéressant, sans aucun éclair de génie, et on l’oubliera bien vite. Pourtant, on a vu bien pire comme film, et bien pire comme DTV, mais la comparaison avec l’original est inévitable, puisque cette suite semble presque renier ce qui faisait la force du premier film. Un mois entier de nuit ? Que dalle, l’histoire se déroule à Los Angeles. Des vampires crades, juste assoiffés parlant une autre langue ? Non, des vampires vivants à Los Angeles, habillés normalement, mais heureusement, qui ont toujours le look avec leurs dents. Des personnages intéressants ? Non, juste un ramassis de clichés, avec l’héroïne, la fille qui se la pète, le noir, le beau gosse.
Quelle équipe de chasseurs de vampires ! Sans oublier, pour rester dans les clichés, qu’ils sont aidés par un vampire qui a décidé de ne pas faire comme les siens, et qu’ils chassent donc la reine des vampires, se baladant souvent en petite tenue, ayant un look de gothique, et se nomme Lilith. Ajoutez à tout cela donc que les vampires parlent tous anglais, à l’exception de Lilith, et bien entendu un flic qui aide les vampires car il est très malade et veut être transformé. Oui, l’histoire de cette suite fait dans le plus pur cliché. Mais encore une fois, tout n’est pas à jeter. Sous tous ces clichés, sous ce visuel passe partout un peu fauché et donc se déroulant souvent dans l’ombre et dans des tunnels délabrés, on aura droit à quelques effets gore plutôt bien foutus qui essayent d’éviter un max l’utilisation des CGI (mais parfois, il faut bien quand le budget est limité…), quelques scènes fonctionnent malgré leur côté cliché et prévisible, comme par exemple lorsque nos personnages pénètrent dans un nid de vampires et découvrent des humains en train de se vider de leur sang. Et puis, fauché ou pas, la mise en scène essaye de se faire sobre et plutôt classe. Ben Ketai, qui est à la mise en scène et signe le scénario avec Steve Niles (le créateur du comic original, ayant déjà écrit le premier film et bossé sur le jeu vidéo FEAR 3), essaye de nous faire croire à son histoire, et si la caméra s’emballe parfois dans les moments d’action, elle se fait plus sobre et intéressante le reste du temps.
Dommage que l’on nous propose de suivre une histoire et des personnages pas forcément intéressants, le tout parsemé de rebondissements tout à fait prévisible. Il faut dire que la structure du film reste assez répétitive, nos personnages allant dans un nid pour tuer Lilith, ne s’en sortent pas très bien, un membre du groupe meurt, et ils retenteront 15 minutes plus tard un autre nid. Et ainsi de suite jusqu’à ce que le nombre de personnages soit beaucoup plus limité. Répétitif et donc prévisible. Pareil lorsque le scénario nous lance de nouvelles idées et pistes, on se doute déjà par avance de où tout cela va nous mener. Et encore une fois, c’est dommage. Dommage de voir le premier film avoir une telle suite, et de voir cette suite avoir autant d’idées de ce genre. Car oui, il y a de bonnes scènes, il y a quelques bons moments niveau mise en scène, l’ensemble est plutôt propre, on a Lilith qui se baigne dans le sang de ses victimes, et on aura un court passage avec Katharine Isabelle. Mais ça ne permet pas de sauver le film, ni même de nous laisser un souvenir quelconque. Aussitôt vu, aussitôt oublié.
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Quelques bonnes scènes ♥ Les effets spéciaux corrects |
⊗ Une suite inutile ⊗ Un scénario cliché et prévisible ⊗ Des personnages peu intéressants ⊗ On s’ennuie un peu |
30 Jours de Nuit 2 est l’opposé du premier film. Peu prenant, cliché à tous les niveaux, prévisible de bout en bout. |
Titre : 30 jours de Nuit 2 : Jours Sombres – 30 Days of Night: Dark Days
Année : 2010
Durée : 1h32
Origine : U.S.A.
Genre : Fantastique
Réalisation : Ben Ketai
Scénario : Steve Niles et Ben Ketai
Avec : Kiele Sanchez, Rhys Coiro, Harold Perrineau, Diora Baird, Mia Kirshner et Katharine Isabelle
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