Deux coureurs automobiles casse-cou sont recrutés par le FBI pour infiltrer l’entourage d’un dangereux criminel.
Avis de John Roch :
Fast and Furious, c’est plus de 207 millions de recette mondiale pour un budget de 38 millions, la sauce a pris du coté du public, et il n’est plus rare de voir les effets du Jacky tuning sur la population, les ailerons ,les jantes ,les néons customisés font fureur, jusqu’au bouteilles d’azote cachés sous le siège passager pour les plus inconscients, le premier volet de la saga a mine de rien eu un impact et fait office de porte étendard de l’une des pires mode des années 2000. Qui dit succès dit suite, deux ans plus tard. Exit la famille Baboulinet, ceux ci se sont barrés au Mexique, ce que la scène post générique du premier volet explicite (bidon et inutile, dans le genre on s’en bat les steaks complet, cette scène se pose là), il reste donc Brian, en cavale depuis qu’il a laissé partir Dom Toretto. Et pour gagner sa vie, il participe à des courses de rue, il est même devenu une star dans le milieu, car c’est bien connu que lorsqu’on est traqué par la flicaille, on participe à des courses illégales au volant d’une bagnole visible depuis la stratosphère, où la police à 99,99% de chance d’arriver sur place, question discrétion, ça se discute, mais il faut bien rester dans l’univers tuning. Et ça loupe pas, Brian se fait pincer, sauf que les flics ont besoin de lui pour coincer Cater Verone, un baron de la drogue. Si il y arrive, son casier est effacé, forcement il accepte.
Ce qui choque dans 2 Fast 2 Furious, c’est le scénario, d’une crétinerie si peu cachée qu’il est étonnant qu’elle ne soit pas revendiquée. Imaginez, demain vous faites une belle connerie à votre boulot, du genre qui coûte votre place et à raison, mais que deux ans plus tard, votre patron vous rappelle pour le même job. C’est exactement ce qui arrive à Brian : il laisse partir un criminel dont il a infiltré la bande, ça lui coûte sa place et quelques lignes sur son casier, mais le FBI le rappelle pour faire la même chose. C’est d’autant plus incompréhensible qu’il y a déjà une taupe chez le baron de la drogue : Monica (Eva Mendes), qui semble bien faire son boulot puisqu’elle a accédé à la meilleure place possible, le lit de Verrone. Ah Verone, un méchant très très méchant (il torture des récalcitrants avec un rat dans un sceau) toujours sur le qui vive quand il est question de vérifier qu’il n’est pas entouré de traîtres, mais qui ne voit pas le manège autour de lui, d’autant plus que Brian et Monica sont loin d’être discrets.
Brian va bien évidement recruter son crew pour l’aider à mieux progresser dans son aventure. L’occasion d’introduire deux personnages qui rejoindront plus tard la sacro sainte famille de Dom Toretto : Roman (Tyrese Gibson) et Tej (Ludacris), le premier est un ami d’enfance de Brian envers qui il a une dent de longue date, l’occasion de développer une bromance classique mais relativement réussie, le second un organisateur de courses qui ne roule plus suite à un accident, qui sera pourtant bel et bien au volant des bolides dans les films suivants. Il y a aussi Suki (la pas belle Devon Aoki), qui est supposée importante puisque sa trogne est mise en avant sur l’affiche du film, c’est sans compter sur le fait que début 2000, le cinéma asiatique est à la mode et que d’avoir une tête asiatique, aussi bizarre soit elle, ça attire. Son rôle est plus que secondaire, uniquement là pour exhiber des attributs qu’elle n’a pas. Et l’action et les poursuites auto dans tout ça ? Eh bien on perd en qualité par rapport au premier opus dont la plupart tenaient la route, car malgré des scènes d’action plus nombreuses, celles-ci sont illisibles, la faute à un montage épileptique où les plans ne passent que rarement la seconde. Quant aux CGI, ils sont toujours aussi laids (ces vues cockpit des enfers) et bien plus présents que par le passé, en résultent des scènes atroces orchestrées par un John Singleton qu’on a connu plus inspiré.
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Le duo Paul Walker / Tyrese Gibson fonctionne bien | ⊗ Scénario con comme c’est pas permis ⊗ Des poursuites illisibles ⊗ Les CGI |
Avec un scénario d’une débilité incroyable et ses scènes d’action atroces, 2 Fast 2 Furious est de loin ce que la saga a livré de pire. À éviter, d’autant plus qu’au final le film n’a que peu d’importance à la compréhension de l’ univers FF. |
LE SAVIEZ VOUS ?
• Paul Walker a fait la majorité des cascades lui-même.
• Devon Aoki n’avait pas le permis de conduire au moment du tournage.
• Les Mitsubishi conduites par les deux personnages principaux n’étaient pas encore sorties dans le commerce.
• Deux scénarios ont été écrits, l’un avec le retour de Vin Diesel, l’autre qui est 2 Fast 2 Furious tel qu’il est.
Titre : 2 fast 2 furious
Année : 2003
Durée : 1h47
Origine : U.S.A
Genre : 2 fast le montage, 2 furious les CGI
Réalisateur : John Singelton
Scénario : Michael Brandt, Derek Haas
Acteurs : Paul Walker, Tyrese Gibson, Cole Hauser, Eva Mendes, Ludacris, James Remmar, Thom Barry, Devon Aoki, Marc Boone Junior, et pour la première fois à l’ écran: Mitsubishi Lancer Evolution VII