Pendant des millénaires, les calendriers ont ajoutés une journée supplémentaire tous les quatre ans durant le mois de Février. Ce faisant, ils ont violé l’ancien calendrier Maya. Nous sommes maintenant au 13ème mois de la 13ème année, et la folie s’empare de la population.
Avis de Rick :
The Asylum ne recule devant rien. En 2011, ils avaient livrés leur version du film de Darren Lynn Bousman, 11/11/11, en livrant un film se rapprochant de La Malédiction, avec un garçon qui allait avoir 11 ans le 11 Novembre 2011, et qui s’avérait être le fils de Satan. En 2012, c’était logiquement le tour de 12/12/12, avec un bébé qui naissait à minuit 12 (donc, 12 :12) le 12 Décembre 2012, et qui était le fils de Satan aussi, maléfique dès son plus jeune âge. Un film pas si mauvais pour The Asylum, mais loin d’être inoubliable, avec ses faux raccords, scènes ratées et son final à côté de la plaque. Il semblait difficile de continuer la saga, bien que personnellement, j’aurais bien vu une malédiction frappant lors du paiement du 13ème mois… Mais chez Asylum, ce sont des génies, et voilà que débarque donc 13/13/13. Oui, on a un troisième mois cette année.
Mais cette fois-ci, pas de fils de Satan, ouf ! Bien que les démons soient annoncés sur la pochette du DVD et un peu partout sur internet, pas de démons ici non plus. Il n’y a, quasiment, même pas d’enfants ! Bref, nouveau réalisateur, qui se charge ici du scénario également, nouvelle histoire qui n’a pas grand-chose à voir avec les précédents, et qui surtout, attention, parvient à donner donc une explication au titre, un peu tirée par les cheveux, mais qui dans son contexte, tient debout. Wow ! Dur à croire, je sais bien. Bref bref, revenons-en à nos moutons. D’entrée de jeu, on nous présente quatre personnages, quatre hommes, c’est le matin, il fait beau, tout va bien, sauf que des choses étranges se déroulent dès le départ. Non, je ne veux pas parler de la réalisation plutôt mauvaise et sans âme du film, mais de l’histoire. Montres, autoradio, tout semble être bloqué sur 13h13. Voilà qui est étonnant. Après un incident domestique, le groupe se divise en deux. Trois hommes restent à la maison pour surveiller la petite Kendra, pendant que son père, Jack, part à l’hôpital avec son ex-femme, blessée.
Le film se coupe alors en deux, pour le meilleur, et pour le pire. Dans les deux parties, le monde déraille, tout le monde devient fou, violent, on se tape, se coupe, se tue, c’est la fin du monde ! L’apocalypse a lieu dehors, personne n’est épargné. Passons directement aux gros mauvais points du métrage. Si la réalisation n’est en soit pas bonne, elle ne sera pas aidée par la partie se déroulant dans la maison avec les trois amis de Jack, qui rapidement, ne seront plus que deux. Pétant littéralement les plombs, se poignardant, se croyant à la guerre et tirant sur tout ce qui bouge en passant leur temps à rigoler. Cette partie, longue, est tout simplement ignoble. Les dialogues n’aident certes pas, mais les acteurs en font des tonnes et énervent, ça ne bouge pas, la caméra ne sait pas trop où aller et se contente donc de suivre les personnages un peu au hasard. Une partie ratée malgré quelques effets sanglants, notamment lors du début de la crise de folie, plutôt sympathiques, violents, et surtout inattendues. Pire, ces scènes, un brin répétitives et n’apportant rien véritablement à l’histoire (bon, d’accord, la fin est assez surprenante tout de même de par son pessimisme assumé), viennent casser littéralement le rythme du film.
Car à côté de ces scènes, nous avons l’autre partie, la partie intéressante, celle où nous suivons notre héros, Jack, dans un hôpital où rien ne va. Les personnages sont étranges, réagissent bizarrement, il se retrouve forcément dans la chambre 13, on se croirait un temps dans un autre monde et une ambiance plutôt sympathique parvient à se poser au départ. Et quand finalement, tout le monde se met à devenir fou, cette partie plonge dans le survival parfois bien gore, avec meurtres à la hache, déambulation dans des couloirs couverts de sang où le personnel de l’hôpital s’amuse à découper des patients. Jack finira même par trouver une non contaminée, Candace, qui lui sera bien utile, et apportera une petite touche féminine sympathique.
Et ça fonctionne. Alors que la mise en scène reste du même niveau que le reste, mais pour une raison inconnue, peut-être l’éclairage un brin bleuté qui semble naturel, où ses excès de violence bienvenus, cette partie fonctionne et capte notre attention, faisant immédiatement monter le verdict du film vers le presque bon. Si seulement le métrage se serait d’ailleurs concentré sur cette partie de l’histoire, il aurait même été bon. Pas inoubliable, mais bon !!!!! Malgré ses défauts, malgré la réalisation un brin ratée et malgré quelques scènes un brin surréalistes (la scène du parking où les personnages sont quasi côte à côte mais ne se voient pas). Au final, un peu bancal, avec ses scènes ratées, mais ces scènes réussies, ses moments pessimistes et ses scènes de violences réussies, The Asylum parvient encore une fois à livrer un produit regardable et sympathique, sans pour autant crier au génie, car là, il ne faut pas abuser non plus ! Vivement 14/14/14 !
13/13/13, comme 12/12/12, se laisse regarder. Le film est bourré de défauts, mais traversés par des moments beaucoup plus funs et intéressants.
Titre : 13/13/13
Année : 2013
Durée : 1h26
Origine : U.S.A
Genre : Le 13ème mois est là!
Réalisateur : James Cullen Bressack
Acteurs : Trae Ireland, Erin Coker, Jody Barton, Calico Cooper, Tiffany Martinez et Jared Cohn
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