Quand le bébé Sebastian nait le 12 Décembre 2012, tout le monde autour de lui meurt, les uns après les autres. Sa mère va rapidement comprendre que son fils n’est nul autre que le fils de Satan.
Avis de Rick :
The Asylum, société de production qui s’amuse à lancer en même temps que les gros studios leurs métrages, des copies low costs. Je ne suis pas très familier de leurs productions, mais il m’a été donné l’occasion de voir par le passé leur Invasion of The Pod People (lancé lors de la sortie de l’énième remake de L’invasion des Profonateurs de Sépultures). Ne passons pas par quatre chemins, le résultat était à vomir, entre une mise en scène ratée, un visuel amateur et une prise de son directe rendant certains dialogues inaudibles, où les bruits de fonds différents d’un plan à l’autre. Cela ne m’a guère motivé à explorer un peu plus leur catalogue, et j’en étais resté là. Jusqu’à ce fameux 12/12/12, film opportuniste jouant encore une fois sur la fin du monde en cette année 2012, dans une sorte de remake de La Malédiction. Darren Lynn Bousman s’était approprié la date du 11/11/11 avec son (mauvais) film, The Asylym prend la dernière date du genre possible (oui, 13/13/13, peu probable, sauf si on prend en compte le 13ème mois de la paie…). Bref, c’est craintif pour ma santé mentale que je me suis lancé dans la vision de ce 12/12/12, quelques jours avant la date dans la vraie vie, histoire d’être au courant de ce qu’il va se passer si The Asylum a vu juste (ce qui était peu probable). Grande fut ma surprise devant le résultat final, non pas génial, mais bien plus sérieux que ce que j’attendais. En effet, le film commence bien, même très bien.
L’accouchement, toujours un moment difficile…
Un petit sacrifice qui tend vers le cinéma Z (on ne va pas se voiler la face), puis on nous emmène à l’hôpital pour l’accouchement et la naissance de Sebastian. Un accouchement qui serait banal, si le bébé n’avait pas des petites cornes et ne sautait pas à la gorge de tout le personnel médical pour l’égorger et terminer la séquence dans un bain de sang surréaliste. Imaginez un peu, des docteurs morts au sol, la police qui inspecte la pièce, et au milieu, normal, la mère tenant son enfant et le père également, comme si de rien n’était. C’est en naviguant entre scènes sanglantes et sympathiques et des idées semblant venir d’ailleurs tant elles sont surréalistes et rigolotes que le film se trouve un « équilibre » casse gueule entre le rire et le sérieux qui le rend divertissant, sans pour autant être franchement bon. Sebastian, le bébé féroce venu de l’enfer, a en effet de l’appétit, puisqu’une grande partie du casting va y passer. Pour se faire, deux solutions : sauter à la gorge pour égorger sa victime avec ses dents et se nourrir, ou… apparemment, le contrôle mental. Et oui, super bébé va pouvoir contrôler ses victimes et ainsi les forcer à se suicider. Rien de bien nouveau, et le film ne s’en cache pas. Les scènes sanglantes sont là à intervalle régulier, pour nous faire oublier la pauvre direction artistique (quelques malheureux figurants, des décors vides filmés sans génie).
Une vraie tronche de méchant! Oh attendez…. c’est le méchant!
Et entre deux meurtres, qu’est-ce que nous avons ? Forcément, quelques dialogues inutiles vus et revus qui ne vont pas vraiment faire évoluer les choses, et des scènes totalement stupides qui vont rapidement faire déclencher le rire. Au programme, une passante qui, voyant un bébé d’une semaine assis au milieu de la route va tenter d’entamer la discussion avec lui (vous pouvez deviner que la discussion est à sens unique), ou encore une femme recueillant le bébé qui préfère le poser au sol plutôt que dans le landau présent à quelques centimètres derrière, des adorateurs de Satan qui n’ont pas une très bonne vue pour rater un personnage caché sous leur nez ou encore la scène de douche la plus mal filmée de l’histoire du cinéma (avec plan tremblotant, parce que sous la douche, il n’y a pas beaucoup de place). Pour tous ces moments de franches rigolades entrecoupées de quelques meurtres, 12/12/12 parvient à être une production qui occupe sans difficulté un samedi soir pluvieux (ou n’importe quel soir de votre choix). Pas prise de tête, rigolo parfois, sanglant à d’autres moments, un film aux qualités discutables mais qui amuse. Déjà pas si mal quand on voit le niveau de la production actuelle de films de genre.
Facteur, un métier vraiment risqué
La fin du monde par The Asylum, dans une variante de La Malédiction. Regardable comparé à beaucoup d’autres de leurs productions, rigolo et sanglant.
Titre : 12/12/12
Année : 2012
Durée : 1h25
Origine : U.S.A
Genre : La Malédiction
Réalisateur : Jared Cohn
Acteurs : Sara Malakul Lane, Jesus Guevera, Carl Doleson et Steve Hanks