[Evénement] Singapour, Malaisie : Le cinéma !

Un vent d’exotisme va bientôt souffler sur la France, et plus particulièrement au dessus de la tête des parisiens (« ces chanceux ! » diront certains) ! Cet hiver, Paris sera en effet sous le signe d’un cinéma asiatique quasi inconnu dans nos contrées. Le centre Pompidou consacre un cycle de 45 films venant de l’Asie du Sud Est, et plus particulièrement de Malaisie et de Singapour. Cet événement se déroulera du 16 Décembre 2009 au 1 er Mars 2010.

Voici le topo détaillé :

« Découverte de films parmi les plus récents, rencontres avec les cinéastes invités, âge d’or du cinéma classique malais à travers ses icônes, ses auteurs oubliés et ses films de genre : le centre vous invite à partager deux mois et demi de cinéma (120 séances) en venant à la rencontre d’un territoire de cinéma moderne et passionnant, méconnu en France.

Eric Khoo, auteur de l’inoubliable Be With Me (2005) et plus récemment de My Magic (2008) est l’invité privilégié de ce cycle (voir photo ci-dessus). Ses premières œuvres sont projetées aux côtés de films d’autres cinéastes Singapouriens qu’il a produits. Au-delà de cette figure, le cycle propose aussi de découvrir d’autres cinéastes en activité à Singapour : de Kelvin Tong à Tan Pin Pin, en passant par Royston Tan et Jack Neo, le roi du box-office local, auteur de comédies truculentes.

La diversité et la richesse du cinéma de Malaisie, rare sur les écrans des salles françaises, sont à l’image de la population de ce pays multiethnique. Si U-Wei Haji Saari a ouvert la  voie à la présence du cinéma malaisien dans les festivals internationaux au début des années 1990, un essor a suivi dans les années 2000 avec l’apparition des caméras digitales, permettant l’émergence de nombreux cinéastes (Amir Muhammad, James Lee, Tan Chui Mui, Liew Seng Tat). Une figure très à part, récemment disparue, a également fait entendre sa voix humaniste, Yasmin Ahmad, à travers une œuvre forte et d’une grande cohérence (dont le film Mukshin, réalisé en 2007). Le cycle Singapour, Malaisie : le cinéma ! revisite aussi le passé cinématographique commun de ces deux pays (ils ne faisaient qu’un jusqu’en 1965), et tout particulièrement le glamour des studios Cathay-Keris et Shaw, noms mythiques souvent associés au cinéma de Hong Kong. Ces empires du cinéma sont pourtant nés et ont prospéré à Singapour, capitale du cinéma malais jusqu’à la fin des années 60.

Les spectateurs peuvent ainsi revoir les films de la célèbre icône P. Ramlee, artiste multi-talent, à la fois musicien, acteur, cinéaste, dialoguiste, arrangeur, danseur, mais aussi découvrir le travail de cinéastes oubliés, tel Hussain Haniff, auteur prolifique et créatif des années 60, disparu trop rapidement après avoir laissé une œuvre riche et passionnante. Différents films de genre des années 60 complètent ce cycle (des films de vampires à la version locale de James Bond sous les traits de l’intrépide Jefri Zain). »

Les hostilités débuteront le mercredi 16 Décembre par la projection de l’inédit Voisins du village (aka Jiran sekampong) d’Hussain Haniff (1965) à 20 h au Centre Pompidou. Cette séance verra la présence de cinéastes de Singapour et de Malaisie pour peut être quelques présentations de leurs travaux.

Ce cycle est une aubaine, une chance même, donc n’hésitez pas une seule seconde ! Il n’y en aura pas tous les jours des cycles comme celui là, et qui plus est à votre pied. Dans tous les cas, Hkmania vous tiendra au jus …

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Auteur : slimdods

Rejeton Hkmaniak-O-dépressif, je suis le vrai « Bouffe tout » de la famille : du polar urbain sérieux à la comédie kitsh, du Kaiju-eiga au Wu Xia Pian volant, aucun genre n’est épargné par ma faim. D’ailleurs, j’ai un faible pour l’anticonformisme assumé et mon Tsui Hark d’époque me manque énormément. Heureusement que mon Baby Godzilla est réconfortant !
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