Compte rendu de la journée du dimanche 4 septembre et déjà la 3e journée de l’Etrange Festival 2011.
On commence par Endhiran le mega blockbuster du cinéma Indien qui a nécessité pas moins de dix ans de pré-production et deux ans de tournage.
Et on continue avec The Unjust, polar Coréen de Ryu Seung-Wan, réalisateur de Arahan et scénariste du très controversé I saw the devil.
L’histoire : Le professeur Vaseegaran travaille depuis dix ans sur l’oeuvre de sa vie : la création d’un androïde intelligent, capable d’apprendre et de comprendre le monde qui l’entoure. Son souhait est de léguer son invention à l’armée indienne. Tout déraille lorsque le robot tombe amoureux de sa fiancée…
Mon avis : Apparemment certains spectateurs présents à la séance sont venu voir Endhiran en s’attendant un film Indien de science fiction tout ce qu’il y a de plus sérieux adaptant Isaac Asimov. Alors oui c’est un film de science fiction mais à l’Indienne; ce qui implique des scènes de danses, de comédie lourdingues, d’action exagérées et des CGI loin d’être dernier cris. Donc effectivement je comprends certaines réactions entendues durant la projection : « mais qu’est ce que c’est que ça !? » ou encore « c’est vraiment un film de science fiction ? ». Il faut être honnête si il faut juger Endhiran objectivement, surtout sans tenir compte de son contexte et vu de l’oeil d’un spectateur occidental, c’est loin d’être un bon film. Mais si on sait un minimum à quoi s’attendre, Endhiran s’avère incroyablement ludique et fun.
Des dizaines de Rajni en synthèses qui dansent et se fight, des moustiques qui menacent de refiler la dengue et le chikungunya, des danses avec Aishwarya Rai au Machu Picchu ou encore dans des univers futuristes et kitchs à souhait, des gweilos rapist, etc etc. Endhiran est le film popcorn par excellence et il y en a pour tous les goûts alors même si vous n’êtes pas habitué au cinéma Indien, activez moi cet oeil bis qui sommeille au fond de vous et laissez-vous emporter dans cet énorme fourre tout jubilatoire.
Je vous invite à aller jeter un coup d’oeil à la critique de Laurent qui possède une meilleure connaissance que moi en cinéma Indien et dont je rejoins l’avis : [Avis] Endhiran, de S. Shankar.
Rediffusion : Jeudi 8 septembre à 19H00 (Salle 500)
Le Trailer :
L’histoire : Le principal suspect d’une série de meurtres d’enfants meurt en garde à vue. Pour éviter que l’enquête ne tombe à l’eau, un inspecteur de la police s’infiltre dans le milieu mafieux.
Mon avis : Ryu Seung-Wan s’était fait remarquer ces dernières années par ses films mélangeant comédie et bastons plutôt bien foutues grâce notamment à l’aide de son ami chorégraphe Jeong Du-Hong. Avec The Unjust, le réalisateur revient au polar plus classique avec l’histoire d’une guerre que vont se mener un flic ripoux et un procureur corrompus qui ont tous deux comme but d’être promus en grade. Là où dans un film comme Arahan le choix de Ryu Seung-Beom (frère du réalisateur) en héros malgré lui se justifiait notamment pour la partie comique du film, ici ça pose problème. En effet non seulement pas une seconde l’acteur n’est crédible en tant que procureur mais en plus il va passer tout son temps à cabotiner.
Contrairement à la majorité des polar/thriller Coréen sorti dans nos contrés, The Unjust ne choisit pas de s’orienter vers l’ultra violence mais plutôt vers la confrontation de deux hommes représentant la justice du pays par le biais de leur fonctions. Malheureusement le réalisateur rate complètement sa cible. Au lieu de faire de son film un thriller psychologique comme dans un Infernal Affairs, ici c’est plus l’orientation vers la comédie légère et noire qui est adoptée. De plus le film est très froid, les personnages ne disposent que du strict minimum niveau background empêchant dès lors au spectateur d’avoir une quelconque implication émotionnelle. Et ce n’est pas le pseudo twist qui tombe à plat qui va arranger les choses. Le film est lourd et bien que le message de Ryu Seung-Wan soit passé, il le fut d’une bien mauvaise manière.
Rediffusion : Dimanche 11 septembre à 16H45 (Salle 30)
Le Trailer :