Après de longs mois d’activité plus ou moins soutenue, HKmania semble enfin avoir trouvé un rythme de croisière respectable et une ligne éditoriale qui semble correspondre à l’état d’esprit des membres de l’équipe. Tout d’abord cette dernière a enfin pu être renforcée par les arrivées salutaires de Jang Gérald et Slimdods, avec qui nous partagions depuis de longues années déjà des discussions, parfois enflammées, sur le forum.
HKmania version blog se démarque de sa version site via une nouvelle interface apportant une souplesse maximale et donc un maximum d’interactivité entre ses différents collaborateurs et ses lecteurs, de plus en plus nombreux. Rappelons que le site était devenu trop gros pour fonctionner tel qu’il était. On ne remerciera jamais assez Cherycok pour toutes les nuits blanches passées pour défendre la noble cause. Bien sûr, les habitués du site retrouveront un maximum de news relatives à l’actualité française (festivals, sorties cinéma et DVD, livres et autres publications), ainsi que l’actualité étrangère concernant les futurs tournages et les news people les plus racoleuses (on attend juste la prochaine fournée de photos d’Edison Chen et de ses copines).
Au programme du mois écoulé, vous pouvez retrouver nos nombreux avis sur les films que nous aimons (ou pas), et que vous partagerez ou non ! Du côté de la Thaïlande, histoire de débuter par mon pays de prédilection, HKmania vous propose de partager notre enthousiasme sur des films plus ou moins récents et plus ou moins attendus. Commençons par la grosse machine à distribuer les mandales qu’est Ong Bak 2 et dont Yume a su apprécier modérément son visionnage. Difficile de faire abstraction de tout ce qui a fait le cinéma de Panom Yeerum (Tony Jaa) et Panna Rittiktai jusque-là, mais Ong Bak 2 gagne en technicité ce qu’il perd en spontanéité. Chacun se fera donc son avis sur la bête, mais force est de constater que le film tant attendu mérite plusieurs visionnages afin de se faire une idée définitive. Dans le genre action populaire à la thaïlandaise, Hanuman : The White Monkey Warrior de Sakchai Sriboonnak offre un bon aperçu d’un cinéma maladroit, bancal mais terriblement généreux comme le pays en produit des dizaines chaque année. Plus ancien, The King Maker de Lek Kitaparaporn ne semble pas mettre Jang Gérald en accord avec moi … Bon, je vous conseille tout de même de vous fier à l’avis de Gérald … Enfin, Slimdods ponctue le chapitre Thaïlande avec la « comédie » (notez l’importance des guillemets), Navy Boys de Pothineth Worapoj que seul HKmania peut défendre sur le web (je sens déjà que l’on aura moins de lecteurs le mois prochain). N’hésitez pas à nous faire parvenir vos mails d’insultes car je prépare un dossier à charge pour virer Slimdods et ses films débiles.
Hong Kong (et les productions apparentées) qui semble lutter pour se trouver un second souffle n’est pas en reste puisque Slimdods et Gérald vous font partager leurs impressions sur des films relativement récents et attendus. Inutile de vous présenter le classique Exodus d’Edmond Pang qui a charmé notre équipe. Concernant les blockbusters Le Royaume Interdit de Rob Minkoff, Legendary Assassin de Wu Jing et Nicky Li ainsi que Wushu, d’Antony Szeto, ils n’ont absolument pas convaincu Gérald. On se demande bien ce que peuvent foutre nos anciennes gloires des films de Kung Fu que sont Sammo Hung, Jackie Chan et Jet Li pour essayer de détrôner un Donnie Yen On Fire qui exhibe magistralement ses pectoraux de films en films avec une réussite déconcertante.
Très fraîchement sortis en DVD, Hansel & Gretel de Im Pil-Seong, ainsi que Love Death de Ryuhei Kitamura semblent avoir été appréciés avec modération. Bien que Hansel & Gretel soit une vraie réussite formelle, Im Pil-Seong déçoit tout de même après un Antarctic Journal d’une beauté et d’une tension rares. Love Death, ou quand Kitamura se prend pour Miike, a beaucoup plu à Gérald alors qu’il compile, selon moi, les défauts intrinsèques aux réalisations des deux cinéastes japonais. En revanche, l’excellent Love letter de Shunji Iwaï fait l’unanimité, et on ne peut que se réjouir d’une telle sortie dans l’hexagone.
En ce qui concerne le cinéma indien, HKmania ne s’arrête pas au phénomène bollywood puisque c’est avec plaisir que je vous présente Saamy, un polar musclé tamoul réalisé par Hari (rien à voir avec l’inspecteur même si dans l’esprit de Saamy, on n’en est pas loin). Enfin, je vous propose de découvrir, dans un dossier consacré au sexe dans le cinéma indien, une facette méconnue des cinémas produits dans le sous-continent. Vous pourrez ainsi découvrir comment sont classifiés les différents films, les combines des réalisateurs les plus téméraires pour titiller la censure, la mainmise des cinéastes issus de la diaspora dans l’érotisme pur et dur, ainsi qu’une ébauche de pornographie.
Dernièrement, certains réalisateurs asiatiques réputés (Apichatpong Weerasethakul, Murali Nair et Jia Zhangke) ont participé à la réalisation de Stories on Human Rights regroupant une série de courts-métrages célébrant le 60ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Vous trouverez sur le blog des liens permettant de visualiser ces curieuses réalisations qui font honneur à la cause qu’ils défendent.
Enfin, pour ce qui est du cinéma hexagonal inspiré des films de baston hongkongais, que l’on affectionne tout particulièrement sur le site, Slimdods et Oli vous présentent Rage et AngelikA, les deux dernières réalisations de Cédric Tellier a.k.a. Cedsifu qui nous impressionne de plus en plus par sa maîtrise technique de la caméra, et également par ses chorégraphies originales et spectaculaires.
HKmania vous souhaite une bonne lecture et vous promet de très bonnes surprises pour le mois à venir avec, en perspective, de multitudes de films à découvrir en provenance des Philippines, de Malaisie, ainsi que d’Indonésie … vous pouvez d’ores et déjà commencer à trembler rien qu’à l’idée de fantasmer sur toutes ces productions improbables … et délicieuses !
Laurent
