[Festival] Retour sur Courts Mais Trash, édition 2024

Plus de 5000 spectateurs se sont déplacés pour découvrir les 92 courts métrages répartis en 13 catégories qu’avait à proposer le festival Courts Mais Trash au théâtre des Riches-Claires, au bar à la fluidité exemplaire en passant, tout comme l’organisation. Question de temps et de distance oblige, il n’y a malheureusement pas grand chose que j’ai pu découvrir. Tout juste 2 séances pour 13 courts métrages au total. C’est dommage pour certaines catégories, tel que Queer Mais Trash car ce n’est pas du tout mon genre de cinéma et que quitte à partir à l’aventure autant aller jusqu’au bout, et Court Mais Super Sex, car ça aurait pu être sympa. Dommage pour toutes les catégories en fait, ceci dit Courts Mais Trash fête ses 20 bougies l’année prochaine, et on y retournera. En attendant, revenons brièvement sur ces deux séances, précédé du palmarès de Courts Mais Trash édition 2024. Mais avant cela, j’en profite pour retourner la dédicace à Mickaël Dusa, Jolan Nihilo et Naya Piquemal, le trio derrière Venus avec qui j’ai pu passer un temps vraiment précieux.

 

Le palmarès de cette édition :

Prix du meilleur film Queer : House of Whoreship

Prix du meilleur film national : Drijf

Prix du meilleur film international:  Call Me Mommy

Prix du meilleur film fauché Born 2BE Cheap: Gavin

Prix du meilleur film étudiant : Renaissances

Prix John Roch Approuved: Flesh

 


Courts Mais Trash Deluxe 2

Bien que les 5 courts métrages étaient tous aussi sympathiques les uns que les autres, il n’y avait finalement que peu de films véritablement marquants pendant Courts Mais Trash Deluxe 2. Deux justement se démarquent du lot. Mystic Tiger d’abord, qui raconte le quotidien d’un homme qui se découvre le don de téléportation suite un un grave accident. A travers son sujet, Marc Martínez parle des conséquences psychologiques suite à un traumatisme crânien à l’aide d’un script habile qui enchaîne les rebondissements et un montage qui se sert de manière ingénieuse d’un effet spécial des plus rudimentaires qui ne manque pas d’humour sans en oublier l’aspect dramatique de son histoire. L’autre court qui sort du lot est Carne de Dios de par son aspect technique qui illustre le trip d’un curé soigné par la population qu’il persécute. En résulte un cauchemar hallucinogène aux images parfois complètement folles. Le film ne prétendant pas à montrer autre chose, le résultat est quelque peu vain mais n’en reste pas moins une belle démo. De vain, on citera également Underneath, qui pourrait être une scène de n’importe quel film d’horreur, le métrage s’en sort pourtant bien techniquement et parvient même à donner quelques frissons au détour de quelques plans. Court le plus gore de la catégorie, Gertrude And Yvan Party Hard bénéficie de très bons effets spéciaux, mais cette rencontre qui vire à l’automutilation ne raconte au final pas grand-chose et manque de consistance. Reste Ride Or Die, production Canadienne énergétique et drôle, mais qui se perd dans quelques scènes trop longues qui plombent le rythme du métrage.

Courts Mais Super Trash

Courts Mais Trash n’a pas volé son nom et a envoyé la purée lors de la séance Courts Mais Super Trash. Et ça a démarré fort avec Après Ski, qui part d’un sujet croustillant : les demandes un peu cheloues adressées au cam girls en privé, du genre pratiques particulières ou envoi de sous vêtement porté mais pas lavé, à la sauce pustule. Aussi drôle que dégueulasse, Après Ski vaut le détour pour son humour et ses images gerbantes à souhait. Dans le genre trash qui traite d’un sujet tabou, Diva se pose là en parlant de sexe pendant les règles. Il y en avait pour mesdames mais messieurs n’ont pas été oubliés avec le très crade 418-555-Junk et sa bite qui pisse le sang de partout. Passons sur Hairsucker, techniquement bien emballé mais que ne dépasse pas le stade de démo technique pour se concentrer sur Gnome, qui a tout pour emporter l’adhésion du public. Et à raison, le pitch est en apparence barré, c’est bien gore, le court a un aspect volontairement fauché avec des fils qui dépassent de partout, ça file à l’essentiel dès son ouverture pour ne plus nous lâcher jusqu’au générique de fin et en ce sens le film réussit son pari mais que c’est mal réalisé, c’est cadré de toujours trop près et le montage trop frénétique empêche de pleinement profiter du spectacle. Et le meilleur pour la fin : Flesh. Prenant pour cadre le monde du travail du sexe masculin, et de manière plus globale la concurrence dans le monde du travail, Flesh bénéficie d’une ambiance malsaine et crade aux scènes folles et impactantes sans pour autant basculer dans la vulgarité. En voila un qui ne brosse pas le spectateur dans le sens du poil et qui n‘épargne rien au spectateur, il serait intéressant de regarder du coté de la Colombie dans quelques années, on n’est pas à l’abri de quelques surprises.


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Auteur : John Roch

Amateur de cinéma de tous les horizons, de l'Asie aux États-Unis, du plus bourrin au plus intimiste. N'ayant appris de l'alphabet que les lettres B et Z, il a une nette préférence pour l'horreur, le trash et le gore, mais également la baston, les explosions, les monstres géants et les action heroes.
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