C’est amusant, des fois, on regarde un film de la bonne époque, genre les années 80 ou du début des années 90, et on remarque un acteur, que l’on connait bien de nos jours, et que l’on n’aurait absolument jamais imaginé dans un tel film. Car maintenant, ils n’en sont pas particulièrement fiers, et ils cherchent plutôt à le cacher. Certains ne restent pourtant pas dans l’ombre et abordent même fièrement une pochette mettant le nom de la star en avant pour rentabiliser un peu plus le budget, tandis que d’autres sont vraiment tombés dans l’oublie. Petit tour d’horizon des premières bobines pas franchement glorieuses.
Le cas George Clooney :
Pour George Clooney, la célébrité est venue avec la série Urgences (ER) en 1994. Aujourd’hui, pour beaucoup, Clooney, c’est les pubs pour du café, mais aussi Une Nuit en Enfer de Robert Rodriguez (1996), Hors d’Atteinte de Steven Soderbergh (1998), Les Rois du Désert de David O. Russell (1999), pas mal de films des frères Coen dont leur dernier, Avé César, chroniqué en ces lieux, mais aussi récemment Gravity de Alfonso Cuaron (2013). Mais George Clooney revient de loin, car bien avant d’être le beau gosse chez Soderbergh ou les frères Coen, il y avait les années 80. Car après quelques apparitions dans des séries TV, George a pour ambition le grand écran. Et ces choix seront……. bon il faut bien commencer quelque part.
Pour George donc, tout débute plus ou moins en 1983. Plus ou moins car sa première excursion dans le monde du cinéma ne verra jamais le jour, du moins légalement. Il est en effet embauché pour jouer dans Grizzly 2 : The Concert, réalisé par André Sizöts. Un grand casting de prévu d’ailleurs, puisqu’à côté du jeune George, on trouve John Rhys-Davies (Waxwork, Le Seigneur des Anneaux), Laura Dern (Blue Velvet, Sailor et Lula, Jurassic Park) et même un autre acteur qui débute dans son premier rôle : Charlie Sheen. Filmé en Hongrie en 1983, la post production ne fut jamais achevée puisque le gouvernement Hongrois saisit tout le matériel suite à un souci de gros sous. La Cannon tenta d’acheter le film en 1987 pour le compléter, mais à cette époque, la Cannon allait mal. En 2007 finalement, une version workprint débarqua sur internet, pour les plus curieux. Mais oui, Grizzly 2 n’est jamais officiellement sorti, nous privant donc des débuts de George Clooney et de Charlie Sheen !
Pas bien grave, Clooney retourne à la télévision, et c’est en 1987 qu’il tente alors son grand retour sur les écrans, encore une fois dans le cinéma de genre. Pas d’agressions animales pourtant cette fois, son choix se tournera vers Return to Horror High de Bill Frozhlich. Une comédie horrifique ou une équipe de tournage se rend dans la ville de Crispen afin de faire un film à propos de meurtres ayant eu lieu dans la ville quelques années plus tôt. Le film est bordélique, mélangeant des meurtres de l’équipe de tournage, une enquête de police, et le film que l’équipe est censé tourner. Un petit film sortant au cinéma en 1987 par la New World Pictures. Oui, l’ancienne société de Roger Corman rachetée en 1983. George Clooney joue une des victimes, une des premières en plus. Mais il a déjà son sourire de beau gosse qui fera craquer toutes les femmes par la suite. Juste il n’est pas encore dans le film qui le fera connaître de tous et fera craquer ces dites femmes…
En 1988, il persiste et signe en jouant dans Le Retour des Tomates Tueuses de John De Bello. Une comédie nawak avec un scientifique fou qui créé des tomates prenant forme humaine pour partir en guerre contre l’humanité. Mais fort heureusement, Chad, un livreur de pizza, est là pour sauver le monde ! Le film est donc une suite au métrage de 1978, et est encore une fois distribué en Amérique par la New World Pictures. Rien de bien sérieux donc ici, et d’ailleurs, on pourra facilement rire du métrage, partant parfois dans des directions inattendues et n’ayant pas de sens. Et le pire, c’est que s’il s’agît bien d’une suite, deux autres verront le jour jusqu’en 1991 : Killer Tomaties Strike Back et Killer Tomatoes Eat France!
Le cas Jennifer Aniston :
Jennifer Aniston, pour beaucoup (tout le monde ?), c’est la série Friends et ses nombreuses saisons. 236 épisodes, c’est beaucoup il faut dire. Et il faut également avouer qu’à côté de ça, personne ne se souvient vraiment de ses métrages au cinéma. Pas de grands métrages à son actif en même temps, et ce n’est pas Bruce Tout-Puissant de Tom Shadyac en 2003 ou Comment tuer son Boss ? de Seth Gordon en 2011 qui vont me dire le contraire ! Mais avant même de se faire connaître grâce à la fameuse série d’amis, Jennifer Aniston avait pu « briller » pourtant au cinéma dans un film de genre, ironiquement peu connu car oui, c’est loin d’être un grand film, mais à la fois marquant le début d’une bien trop longue saga débile. Je veux bien entendu parler de Leprechaun de Mark Jones en 1993.
Jennifer y est toute jeune, brune, belle, et un peu conne. Une pure héroïne de film d’horreur donc, qui va devoir lutter contre un Leprechaun joué par Warwick Davis qui veut récupérer son or. Et pour lutter contre un farfadet Irlandais quoi de mieux que… non pas une bière ! Non pas un chant Irlandais (mais ça aurait été joli à entendre) ! Non, il faut, un trèfle à quatre feuilles enfin !!!! Bon, ça ne marche pas si bien que ça puisque Warwick Davis reprendre le rôle jusqu’au sixième opus de la saga avant de lâcher l’affaire. Jennifer joue bien l’héroïne ici, de manière transparente. On sent parfois qu’elle veut y croire, mais la crétinerie du film a du avoir raison de ces ambitions. Mais moi, il me fait marrer ce Leprechaun. Les suites, moins !
Le cas Darkside : Les Contes de la Nuit Noire :
Parfois, certains films recèlent plusieurs perles, plusieurs acteurs. C’est le cas de Darkside : Les Contes de la Nuit Noire, réalisé par John Harrison en 1990 et scénarisé par George A. Romero et Stephen King SVP ! Grand Prix à Avoriaz en 1991 par ailleurs ! Mérité ou pas, là n’est pas la question ! Ici donc, du débutant et du confirmé ! On ne plaisante pas avec les films à sketchs. Dans la premier sketch donc, nous parlons d’une momie, ça se bouscule au casting. Avant même ça, puisque l’histoire reliant les sketchs nous montre Deborah Harry (Videodrome). Mais lorsque le premier sketch commence, c’est une autre histoire avec trois têtes bien connues de nos jours : Christian Slater (même s’il avait eu quelques petits rôles auparavant), Steve Buscemi (même cas de figure, quelques petits rôles, courts métrages et séries) et Julianne Moore (yes, vrai premier rôle au cinéma) !
Alors forcément, avec un tel casting, l’équipe se fait plaisir, en trucide certains, en fait surjouer certains (oui, Christian Slater par moment, mais on a l’habitude), et le spectateur un brin curieux passe un bon moment. En se penchant également sur le troisième sketch du film, surprise, d’autres têtes connues, qui ne débutaient pas cependant, mais qui, étrangement, on ne parle pas de ce film en se remémorant leur carrière… Je veux bien entendu parler de James Remar (que l’on cite plus souvent pour Dexter, ou l’excellent thriller Blink, plutôt que pour Darkside ou même Hellraiser Inferno), et de Rae Dawn Chong, connue des amateurs d’actions pour son rôle dans Commando aux côtés d’Arnold !
La saga Critters :
Ah les Critters ! Toute ma jeunesse ! J’avais déjà parlé des deux premiers opus en ces lieux. Pas d’acteurs mémorables en vue, si ce n’est Dee Wallace Stone dans le premier opus, mais qui ne débutait pas, et la présence dans l’équipe technique de Critters 2 de Mick Garris qui débutait comme réalisateur et de David Twohy qui débutait en scénariste. Là où les choses deviennent intéressantes, c’est en se penchant sur les deux opus suivants, Critters 3 et 4 donc, tous les deux des DTV de 1991, tournés bout à bout. Critters 3, réalisé par Kristine Peterson (oui, une femme), se fait fauché, et recentre donc rapidement son intrigue dans un immeuble un peu vide, avec peu d’habitants. Ce qui n’empêche aucunement le casting d’avoir plus ou moins de la gueule ! Oui, ici, nous trouverons le tout jeune Leonardo DiCaprio dans son premier rôle. L’acteur est donc encore bien loin des oscars ! On trouve juste à ses côtés (dans le film mais aussi sur la photo hein !) Aimee Brooks, qui ne tenait certes pas son premier rôle (pour cela, remontons en 1986 avec Soronity House Massacre de Carol Frank). Par la suite, pas une grande carrière, elle n’aura d’ailleurs rien tourné depuis 2010, mais on pourra citer le très con et très fun Monster Man de Michael Davis en 2003 ou le bien moyen The Mangler Reborn de Matt Cunningham et Erik Gardner en 2005. Pas grand-chose à dire du reste du casting, mais pour les connaisseurs, l’on trouvera Frances Bay (Twin Peaks).
Le studio tourne donc bout à bout Critters 4, et c’est cette fois-ci le producteur Rupert Harvey qui se charge de la mise en scène pour un opus très mal aimé. Oui, les Critters sont dans l’espace, l’humour est beaucoup moins présent, le film est fauché, le rythme peu fascinant, mais pourtant, une certaine ambiance se dégage du métrage. Je trouve du moins. Critters 4, s’il a un casting plus réduit (encore un huit clos, dans l’espace, donc beaucoup de couloirs, et même attention, gros cliché depuis la sortie d’Alien, des conduits d’aération), a néanmoins des têtes bien intéressantes au casting. Parmi les acteurs déjà connus, nous avons donc Brad Dourif (inutile de le présenter hein ?) ou même Eric DaRe (qui à part Twin Peaks, ben… il n’aura pas fait grand-chose). L’actrice commençant sa carrière ici après des rôles mineurs, des séries et téléfilms, ce sera Angela Bassett. Et dans l’espace, personne ne l’entendra crier !
Viggo Mortensen :
Quand vous pensez à Viggo Mortensen, oui, vous pensez forcément à Aragorn dans le Seigneur des Anneaux non ? Ou allez, à la limite, La Route et les films de gangsters de David Cronenberg ? Et bien comme beaucoup pourtant, sa carrière a débutée dans le cinéma de genre. Après un minuscule rôle dans Witness de Peter Weir en 1985, il récupère le premier rôle dans Prison en 1987 de Renny Harlin. Oui, bien avant que l’homme ne fasse des films chiants (Cleaner), ou ridicules (L’Exorciste Au Commencement), il faisant dans la série B potable. Car Prison est potable ! Viggo y joue le héros, un détenu qui va devoir survivre face à un fantôme qui veut décimer la prison. Loin d’être inoubliable, mais divertissant et contenant quelques scènes bien sanglantes.
En 1990, Viggo Mortensen persiste et signe en jouant un détraqué dans Leatherface : Massacre à la Tronçonneuse 3 de Jeff Burr. Un film qui aura eu toutes les peines du monde à se faire, avec un réalisateur constamment en désaccord avec les producteurs, un remontage, des coupes par la censure et j’en passe. Viggo aura au moins eu la possibilité de jouer ici face à une légende du genre, à savoir Ken Foree (Zombie, From Beyond, The Devil’s Rejects). Le film lui n’est pas bon, remake déguisé du premier opus (comme le sera le 4ème opus, en fait cette saga ne contient quasi que des remakes, allez comprendre !). Pas si sanglant que ça, un peu bancal, déséquilibré. Mais face au quatrième opus, on a envie d’être clément. Et ça tombe bien, puisque le quatrième opus, on va en parler juste après !
Le Cas Massacre à la Tronçonneuse : La Nouvelle Génération :
Ce film faillit ne jamais sortir ! En réalité, ça aurait été sans doute mieux pour le film, pour son équipe, pour ses acteurs ! Mais le mal est fait, le mal est présent… Alors que La New Line Cinema avait livré un troisième opus inutile mais, en étant clément, divertissant, Kim Henkel lui n’est pas content. Coscénariste du premier opus, il ne supporte pas ce que la New Line a fait avec le troisième opus. En fait, il ne supporte déjà pas ce que Tobe Hooper a fait du second opus. Le petit malin, il va profiter d’un souci dans les droits pour demander à Robert Kuhn de produire un nouvel opus. Car Henkel, il veut revenir à la source, livrer la vraie suite ! Enfin, vraie suite…. un nouveau remake déguisé en suite. Wayne Bell d’ailleurs, le compositeur de l’original, revient ! Le film est très mauvais, et donc, n’eu droit qu’à une sortie très limitée en 1994, avant une ressortie en 1997. En Amérique, car en France, c’est en 2000. Au casting cette fois-ci, Renée Zellweger et Matthew McConaughey.
D’un côté donc, la victime, qui doit crier, courir, et être un peu conne. Renee Zellwegger est bien loin de Bridget Jones ou du film qui l’a révéla en 1996, Jerry Maguire de Cameron Crowe. Mais la palme reviendra à Matthew McConaughey en roue libre totale, surjouant le psychopathe, et affublé d’une fausse jambe fonctionnant avec une télécommande. On touche le fond ! Heureusement pour lui, le temps sera plus clément, viendront des films comme Mud en 2012 de Jeff Nichols, Le Loup de Wall Street en 2013 de Martin Scorsese, Interstellar en 2014 de Christopher Nolan, Killer Joe en 2011 de William Friedkin. Du culte donc !
Katherine Heigl :
Connue pour la série Roswell en 1999 puis Grey’s Anatomy en 2005, qu’elle quittera pour atteindre de nouveaux horizons (qu’elle n’atteindra pas vraiment), Katherine Heigl commença au début des années 90, dans quelques films que l’on oubliera vite. Elle jouera par exemple la fille en danger de Steven Seagal dans Piège à Grande Vitesse de Geoff Murphy en 1995, ou My Father, ce Héros de Steve Miner en 1994, où elle jouait la fille de Gérard Depardieu… On pourra tout de même noter sa petite participation au très bon King of the Hill de Steven Soderbergh en 1993. Mais dans ce début de carrière assez chaotique avant les succès à la télé, on pourra néanmoins citer le très fun La Fiancée de Chucky de Ronny Yu, nouveau souffle pour la saga, entre gore et gros délires.
La saga Freddy :
Les sagas de films d’horreur, c’est souvent un bon tremplin pour les acteurs. Enfin parfois, pas toujours. Mais on pourra citer par exemple Kevin Bacon dans le premier Vendredi 13 de Sean S. Cunningham en 1980, ou encore Jamie Lee Curtis dans Halloween de John Carpenter en 1978. La saga Freddy, commencée en 1984 avec Les Griffes de la Nuit, c’est ça aussi. Ça a lancé certains acteurs, et d’autres non ! Le premier opus aura lancé la carrière d’un des acteurs les plus connus de nos jours, à savoir Johnny Depp. Oui, tout le monde le sait à présent, mais c’est toujours intéressant de le rappeler, et il s’agissait de son tout premier rôle. Il se sera vite éloigné du genre, alors qu’à ses côtés, on trouve Heather Langenkamp, à la petite carrière mais qui apparaîtra au casting du prochain Hellraiser. Inutile de parler de la légende Robert Englund, mais on pourra aussi signaler la présence de John Saxon, pas un inconnu du genre, puisqu’il y avait déjà travaillé et y reviendra par la suite. Il apparaissait dés 1974 dans Black Christmas de Bob Clark, en 1979 dans Fast Company de David Cronenberg, ou encore Ténèbres de Dario Argento en 1982.
Les suites débarquèrent rapidement suite au succès du premier film, mais rien de franchement intéressant à se mettre sous la dent avec le très différent La Revanche de Freddy, épisode souvent détesté mais intéressant. Par contre, en 1987, on découvre des choses intéressantes avec Les Griffes du Cauchemar de Chuck Russell. Déjà, on trouve au scénario Frank Darabont pour son premier travail sur un long métrage. À la réalisation donc, Chuck Rusell, future réalisateur de The Mask ou l’Effaceur, qui signe son premier film. Et si au casting, on trouve en vedette Heather Langenkamp et Robert Englund sans vraie surprise, c’est en se penchant sur le reste que l’on découvre des choses. Patricia Arquette tient par exemple ici son tout premier rôle au cinéma (et tout court d’ailleurs). True Romance de Tony Scott, Ed Wood de Tim Burton et compagnie, c’est pas encore pour tout de suite ! Plus amusant, bien qu’étant un rôle très secondaire, on découvre Laurence Fishburne dans le rôle d’un infirmier. Certes, pas son premier rôle, mais qui se souvient de son apparition dans Apocalypse Now de Francis Ford Coppola en 1979 ?
La suite de la saga sera plus avare en apparitions ou en futures stars malheureusement. Patricia Arquette ne reprend pas son rôle dans le quatrième opus de la saga signé Renny Harlin en 1988, le Cauchemar de Freddy. Signalons néanmoins la présence au scénario de Brian Helgeland, futur réalisateur de Payback en 1999, mais surtout scénariste de L.A. Confidential en 1997 et de Mystic River en 2003. Le casting lui est moins palpitant, avec dans son premier rôle Tuesday Knight, reprenant le rôle de Patricia Arquette, Robert Shaye le producteur de la saga dans le rôle d’un prof, la scream queen Linnea Quigley (Le Retour des Morts-Vivants) dans une apparition invisible pour le final, et bien entendu l’apparition d’une dizaine de secondes de Hope Marie Carlton, ex playmate et surtout actrice chez Andy Sidaris, notamment dans Piège Mortel à Hawaï. Et donc bien entendu, elle sera nue !
La saga Les Enfants du Maïs :
Cette saga m’avait traumatisé, mais elle n’a pas dit son dernier mot, car oui, elle a lancée beaucoup de stars. Enfin, lancer…. elle aura permis à des futures personnalités de faire leurs premiers pas, ou parfois à d’anciennes gloires de payer leurs factures… Et ce dés le premier opus en 1984, puisqu’on trouve dans le rôle principal Linda Hamilton, la même année que Terminator. Sauf qu’entre les deux métrages, il y a un fossé ! Il est beaucoup plus intéressant de se pencher sur le troisième opus, signé James D.R. Hickox, de 1995. Pourquoi ? Et bien car même si elle n’est pas créditée, ce film marque la toute première apparition au cinéma de Charlize Theron. Oui vous savez, la star de Mad Max : Fury Road de George Miller, ou encore Prometheus de Ridley Scott (mais celui-là on l’oublie…). Ici, elle ne parlera même pas.
La saga ne s’arrête pas là pour autant, loin de là, puis le quatrième opus, signé Greg Spence et datant de 1996, contient une autre perle au casting ! Alors certes, le film est un DTV, mais il signe le premier grand rôle au cinéma de Naomi Watts, bien qu’avant qu’elle ne s’aventure sur Mulholland Drive pour David Lynch. Un vrai premier rôle, pas comme Charlize Theron non, ici du dialogue, du temps de présence à l’écran, tout le long. Pour un film malheureusement un peu con (comme la saga ?), inutile (comme la saga ?), mais que l’on peut voir en plaisir coupable (comme la saga ? Non là non ! ) Il faut bien commencer quelque part encore une fois, et la célébrité viendra plus tard. Elle aurait pu faire pire et jouer dans le cinquième opus de la saga, le pire de tous donc !
Heureusement, c’est une autre actrice qui s’occupe de jouer dans Children of the Corn 5 de Ethan Wiley (réalisateur de House 2). Et en plus de débuter dans le pire opus de la saga, elle sera entourée, attention, de Fred Williamson et David Carradine. Je veux bien entendu parler de Eva Mendes. Pour son tout premier rôle au cinéma, un DTV du pauvre, chiant. Elle persistera pourtant un peu dans les films de genre, en jouant en 2000 dans Urban Legend 2 de John Ottman. Mauvais mais déjà un peu plus glorieux. Par la suite elle enchaînera les films discutables, comme le prouve ses participations à Ghost Rider aux côtés de Nicolas Cage ou à Cleaner de Renny Harlin. Aie !
Sharon Stone :
Oui, Sharon Stone, c’est Casino, Total Recall et Basic Instinct, tout un paquet d’autres films surfant sur la même vague (Basic Instinct 2, Sliver), et puis au final, pas mal de mauvais films. Mais la dame n’a pas commencée sa carrière au début des années 90 ou à la fin des années 80, mais au tout début des années 80. Son premier film de cinéma, il s’agît de La Ferme de la Terreur en 1981 de Wes Craven. Un film certes un peu mou et pas toujours passionnant, mais où le réalisateur a aimer traumatisé l’actrice, notamment avec des araignées, et même un serpent pour une scène qu’il reprendra trois ans plus tard dans Les Griffes de la Nuit.
Bryan Cranston :
Pour tout le monde, Bryan Cranston, c’est la série Breaking Bad. Il a le rôle principal, il y a pas mal de saisons. On le connaisait déjà avant avec la série Malcolm. Au cinéma depuis, on le voit dans pas mal de métrages, souvent dans des rôles secondaires. On le trouve chez Refn dans Drive en 2011, chez Ben Affleck dans Argo en 2012, chez Soderbergh dans Contagion en 2011. Mais il y avait un avant. Un bien avant. Oui, il y a eu pas mal de séries TV dans les années 80, puis quelques petits rôles dans des films. Mais là où vraiment il crève l’écran, c’est dans Dead Space ! Non, le jeu n’a pas été adapté en film, pas encore ! Non, Dead Space, la production Roger Corman de 1991 avec Marc Singer (V)… Il a déjà ses lunettes tout pareil, mais moins de rides, et il joue un scientifique. Et il y a un gros monstre. Et ça copie bien Alien. Et ça dure à peine 1h10 et si on fait pas gaffe à la qualité, c’est même plutôt divertissant…