[Avis] The underdog knight, de Ding Sheng

Titre : The underdog knight / Ying han / 硬汉
Année : 2008
Durée : 1h33
Origine : Hong-Kong / Chine
Genre : comédie dramatique

Réalisateur : Ding Sheng

Acteurs : Liu Ye, Anthony Wong, Yong Yu, Yu Rong-Guang, Sun Hong-Lei…

Synopsis : Après avoir sauvé un autre soldat de la noyade, Lao San se retrouve vétéran de la marine chinoise, sans emploi, limité psychologiquement mais très fort physiquement, avec pour seul objectif de rétablir la justice…

 

 

Avis de Jang Gerald : Produit par ce sacré Wong Jing, le premier film du réalisateur chinois Ding Sheng (Little big soldier) avait tout pour être poussif.
En effet, en proposant un scénario où un Forrest Gump chinois adepte des arts martiaux décide de partir en croisade contre la racaille, mais qui tombe par hasard sur un gang ayant pour objectif de voler une lance vieille de plus de 700 ans, on avait de quoi s’attendre au pire.

  

C’est donc avec surprise que l’on découvre un produit différent de ce qu’on nous a vendu (en gros de la baston et de l’action  avec un attardé !), nous sommes finalement en face d’une comédie dramatique (parfois niaise, certes) où l’action n’a pas vraiment sa place, mais où les émotions du « héros » prennent le temps de s’installer.

  

On peut d’ailleurs remercier le réalisateur Ding Sheng et l’acteur principal Liu Ye, le premier pour avoir réalisé un film honnête, et en définitive assez sobre, éxcépté certaines scènes de combats (limitées au niveau de la chorégraphie) inutilement stylisées à la manière d’un blockbuster us ou coréen (l’eau est un élèment important dans ce film !), peut-être pour souligner le caractère parfois éxubérant de Lao San (les combats lui procurent beaucoup de plaisir, comme ses « victoires » d’affilées); le second pour sa justesse de ton, son intérprètation jamais déplacée, son regard qui passe tour à tour de chien battu au maître dominant…pas étonnant me direz vous lorsque l’on voit le parcours de ce grand acteur qu’est Liu Ye (City of life and death, le dernier Lu Chuan).
Il est marrant de noter une légère ressemblance (plus physique que psychologique) avec le personnage incroyable de The coast guard, campé par un grand Jang Dong-Gun.

  

Cependant il faut se rendre à l’évidence, bien que le film soit sympathique et évite les débordements et excès de ce producteur de Wong Jing, il montre assez vite ses limites et faiblesses, à commencer par une histoire qui n’évite pas quelques maladresses scénaristiques, où certains personnages restent anecdotiques, mais paradoxalement importants concernant l’évolution psychologique de Lao San, comme l’officier de police intérprété par le charismatique Yong You (Triangle, Les 3 royaumes ak Red Cliff), un personnage tout juste ésquissé, apparemment amoché physiquement et psychologiquement, mais dont ne ressent aucunes éspèces d’émotions tant le réalisateur ne prend la peine de le présenter.
Il en va de même pour le personnage de voleur campé par le génial Anthony « Rock’n’Roll » Wong, pas de réel background, la candeur fait tout le travail, le réalisateur ne se sera pas cassé la tête sur ce coup là.

  

Effectivement,  Ding Sheng avait de toute façon plus important à raconter, cette histoire de ce jeune soldat prometteur mais victime de sa bonté (très belle histoire avec sa « bien aimée »), qualité qu’il ne cessera de carésser afin d’honorer son capitaine (excellent Yu Rong Guang, injustement relégué au second plan ces derniers temps, ou seul Champions arrive à lui proposer une place un peu plus importante ) et son pays, l’histoire du casse n’étant que superflue, aidant juste à une conclusion…en résulte un film gentillet (sympathique amitié qui lie Lao San et le gamin), finalement bien amené malgré ses petite imperfections et une narration maladroite, ne tombant jamais dans la comédie grivoise ni dans le drame larmoyant, et encore moins dans le  spectaculaire à tout prix, à l’interprétation sans accroche et à la mise en scène se permettant quelques petites incartades bienvenues.

  

Note : 7/10

A noter : l’excellente édition que nous propose Zylo (habitué aux séries B / Z, ainsi que quelques séries) , exempt de défauts techniques, malgré l’absence, une nouvelle fois, de bonus. Cet éditeur nous avait déjà fait plaisir avec K-20 il y a de cela quelques mois déjà.
Et aussi le fait que la jaquette indique « Ding Sheng, le réalisateur de Little big soldier » pourrait nous mettre la puce à l’oreille quant à une prochaine parution du dernier film chinois de Jackie Chan. A suivre…

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Auteur : Jang Gerald

Fan de Jackie Chan depuis son plus jeune âge, mais aussi de John Woo où « action non-stop » prenait pour moi un vrai sens. The Blade de Tsui Hark fut un choc viscéral comme jamais. Rapidement tourné vers l'import, cette véritable passion n’a jamais cessée de s’accroître...
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