Un espion est chargé de retrouver deux virus terrifiants : le premier vous redonne le QI d’un enfant de 4 ans, et le second est un super SARS, beaucoup plus mortel que l’original. Il parvient à mettre la main sur les virus, mais est contaminé par le premier. Il arrive dans la maison de Jones Bon, un acteur choisi pour être le premier James Bond asiatique…
Avis de Cherycok :
Wong Jing à la réalisation, certains fuient d’avance. Moi, au contraire, je me jette dessus, surtout quand on sait qu’en matière de parodies, ce dernier s’y connait un rayon. Et cela tombe bien car c’est de parodies principalement dont il s’agit ici. Les derniers succès du moment sont passés à la moulinette tout comme les classiques.
Ayant adoré les débilissimes Future Cops et Tricky Brains de Wong Jing, je me suis dit qu’il y avait matière à bien se marrer avec ce The Spy Dad, et ce fût tout à fait le cas. Les acteurs en font des tonnes, pour notre plus grand plaisir, et Tony Leung Kar Fai nous ressort même sa parodie de Bruce Lee, parodie qu’il avait déjà expérimentée avec grand succès dans Boys Are Easy, lui aussi de Wong Jing, et dieu sait s’il n’a pas peur de se ridiculiser (il n’y a qu’à regarder Black Panther Warriors ou encore Eagle Shooting Heroes pour s’en convaincre). Eric Kot est pas mal aussi dans le genre, son personnage est un peu un mélange entre Wolverine des X-Mens et le méchant de Enter The Dragon avec Bruce Lee. Il surjoue au possible et sa scène du bain avec Chapman To est hilarante.
Mais ils ne sont pas les seuls à s’en donner à coeur joie, Chapman To en fait de même dans le rôle du gars qui perd la mémoire, qui parle aux statues et qui se déguise en personnage de mythologie chinoise, ou encore Jordan chan qui, après avoir été contaminé par un virus, retourne en enfance et passe son temps à manger des glaces et à faire l’imbécile,… Du grand n’importe quoi !
Wong Jing nous a même concocté une parodie de James Bond, mais surtout une de Matrix 2 du plus bel effet (même si niveau effets spéciaux, ca n’a rien de comparable avec Matrix 2) lors de la deuxième scène du film, elle aussi complètement crétine. Enfin, bref, tout ça pour vous dire que le film est rempli de gags en tout genre, toujours au raz de pâquerettes -Wong Jing oblige, mais c’est pour cela qu’on l’aime ^_^
Le vrai problème du film, c’est que le rythme n’est pas soutenu. Certes, les gags sont nombreux et en général réussis, mais le film comporte quelques passages à vide plutôt ennuyeux. Il n’est pourtant pas très long, mais Wong Jing aurait dû mieux répartir ses gags tout le long du film. Cela est en plus appuyé par une réalisation vraiment pas terrible et un budget vraiment minime (de nombreuses scènes se déroulent dans le même lieu, la maison de Tony Leung Kar Fai), tout l’argent ayant sans doute dû passer dans le casting. Mention très bien par contre pour le générique d’intro qui, une fois n’est pas coutume, est des plus réussis même s’il est carrément pompé sur les films de James Bond.
Pour conclure, je dirais juste que The Spy Dad aurait pu être quelque chose de grand, de très grand même, si seulement Wong Jing avait su trouver le parfait dosage en terme de rythme, chose qu’il avait parfaitement réussi dans le passé avec Future Cops par exemple. Malgré tout, The Spy Dad reste un divertissement plutôt agréable pour ceux qui ont envie de voir un film bien crétin et de se reposer le cerveau pendant 1h30.
Titre : The Spy Dad / My Dad is 007
Année : 2003
Durée : 1h30
Origine : Hong Kong
Genre : Comédie
Réalisateur : Wong Jing
Acteurs : Tony Leung Kar-Fai, Candy Yu, Jordan Chan, Gillian Chung, Chapman To, Teresa Mo, Elvis Tsui, Eric Kot, Edison Chen
