Titre : The Lost Bladesman / Guan Yun Chang / 關雲長 / 关云长
Année : 2011
Durée : 1h45
Origine : Hong-Kong / Chine
Genre : Donnie ras la barbe
Réalisateur : Felix Chong, Alan Mak
Acteurs : Donnie Yen, Jiang Wen, Andy On, Betty Sun, Chin Siu-Ho, Andy On, Dong Yong, Alex Fong, Calvin Li, Shao Bing, Wang Bo-Chieh, Wang Xuebing, Zhao Ke
Synopsis : Dernières années de la dynastie Han. Afin d’unifier le pays, le général Cao Cao, véritable détenteur du pouvoir derrière l’Empereur, décide d’enrôler le plus fort des guerriers, Guan Yu. Mais ce dernier est un loyal ami de l’ennemi juré de Cao Cao : le chef militaire Liu Bei. Afin de forcer Guan Yu à le rejoindre, Cao Cao projette d’enlever Qi Lan, la concubine de Liu Bei, dont Guan Yu est secrètement amoureux. Après avoir mené les forces de Cao Cao vers la victoire, Guan Yu retrouve Qi Lan. Mais Cao Cao considère désormais Guan Yu comme une menace et envoie ses troupes pour l’anéantir.
Avis de Slimdods :
Quand une partie du staff à l’origine de Infernal Affairs s’essaie au Wu Xia Pian, ça donne The Lost Bladesman, un film un peu … perdu dans ses ambitions. En même temps, il est dur de se démarquer et de se faire une place au milieu des dizaines d’autres films du même genre. Bon, John Woo et son Red Cliff a mis les pendules à l’heure concernant les films contemporains dira t’on, mais l’ombre des anciens Tsui & co reste et restera toujours dans nos mémoires collectives, d’où notre tendance à juger par le nivellement par le bas, car bien évidemment et n’en déplaise à certains, c’était mieux avant !
Visuellement sympa, mais c’est bien trop banal pour en frissonner de plaisir …
Et ce n’est pas The Lost Bladesman qui déroge à la règle ! Malgré la présence d’un « bon » Donnie Yen crédible en général, le film manque son coche dans quasiment tout ce qu’il entreprend. Le scénario tout d’abord ne marque pas les esprits, même si le film se base sur une partie de l’histoire des Trois Royaumes (que vous devez connaître depuis le temps). Entre des tromperies entre généraux, de la politique de bas étage et des histoires de cœur mal enflammées, nous ne sommes pas servis ici malgré la bonne prestation du cast. C’est simple : aucun enjeu dramatique ne ressort de cette soupe tiède : des gens meurent, sont tristes, sont énervés … et pendant ce temps là, à Vera Cruz, que se passe t’il ?
Donnie se la joue William Wallace … et se retrouve face à son égo !
Bien évidemment, le manque d’enjeu ne va pas en faveur des différents combats parsemant le film et , oh surprise, aucun ne se passera sans notre Donnie galactique ! Les combats sont sympas, plutôt bien filmés qui plus est, mais le souci est qu’il y a toujours un petit souci justement : photographie bizarre pour l’un, trop court pour l’autre, trop sombre pour le suivant, trop plat pour la bataille du début … bref, c’est sympa, mais cela reste quelconque et pas toujours maîtrisé donc ! Dommage car la mise en scène sait donner une certaine puissance aux coups donnés, et quelques passages valent vraiment le coup d’œil ! Ainsi, un combat dans un passage étroit ne sera pas sans rappeler Seven Sword, où encore Donnie qui court en pleine forêt en évitant les flèches ! Bref, quelques bons moments tout de même, mais que cela reste banal et de l’ordre du déjà vu.
Début et fin du plan séquence le plus osé de l’année (et le plus foutage de gueule aussi).
La seule chose que le film arrive à faire, c’est de nous divertir (par moment), et puis il faut tout de même avouez que le réalisateur prend le temps de faire évoluer ses personnages ce qui n’est pas si mal, même si au final, ça ne sert pas à grand chose. La fille du film n’est autre qu’une greluche déguisée, mais le personnage de Cao Cao joué par Jiang Wen (Les démons à ma porte) , premier ministre du dernier empereur (une tête à claque : Wang Po-chieh) de la Dynastie Han est celui qui s’en sort le mieux, car intriguant et surtout imprévisible. Il y avait vraiment de quoi rendre l’histoire vraie de ce général blasé Guan Yu sur écran bien plus épique que çà tout de même. Même le rythme manque malgré le nombre important de scène d’action … un comble.
Une baston qui n’est pas sans rappeler Seven Sword !
En conclusion, The Lost Bladesman ne m’a pas vraiment plu, car l’ennui et la non originalité du tout a fini par me mettre KO. Quelques séquences d’actions valent tout de même le détour car Donnie, quoi qu’on en dise, est toujours aussi impressionnant ! Mais quel dommage tout de même que le film manque d’enjeu à ce point, on pourrait presque croire que les deux réalisateurs étaient aussi blasés que leur film blasant. Tiens, exactement comme ce long (mais long) plan séquence de l’énorme baston à 1 contre 20 qui se déroule derrière une porte (quelle belle porte d’ailleurs). Blasant.
Note : 3.5/10
——————————————————————
A propos du DVD Z2:
Sortie le 24 Novembre 2011 en France.
Editeur : Seven Sept
Vidéo : Une image propre sur toute la durée du film. Les couleurs ressortent bien, le master est nickel et aucun défaut apparent ne vient perturber le visionnage du film. Très agréable de bout en bout. (les screens sont issus du dvd présent)
Son : Pas grand-chose à en redire, c’est excellent en général. Les enceintes se mettent à trembler lorsque nos combattants se réveillent, la puissance est palpable et c’est fort agrébale. Un son fonctionnel.
Sous titres : Français
Bonus :
– Court making of promotionnel
– Court teaser sur le cast
– Teaser et BA
Conclusion :
Un dvd honorable au facteur technique plus que satisfaisant. Les bonus sont par contre négligeables. Un bon support pour ceux qui veulent découvrir le film dans de bonnes conditions.