[Avis / Test DVD] Legendary assassin, de Wu Jing et Nicky Li

Titre : Legendary assassin / Lang Ya Zhi A Bu / 狼牙之阿布
Année: 2008
Durée : 1h26
Origine : Hong-Kong
Genre : Action / arts martiaux
Réalisateur : Wu Jing / Nicky Li


Acteurs : Wu Jing, Celina Jade, Lam Suet, Alex Fong, Ronald Cheng, Kara Hui, Mark Cheng, Ken Lo…

Synopsis: Un assassin venu exécuter une mission sur une ile, se retrouve coincé par un typhoon. Il fera malgré lui la connaissance d’une femme flic et de ses collègues.


Avis de Jang Gerald : Wu Jing, acteur qui a démarré sur les chapeaux de roues en 1996 avec Taï Chi 2 de Yuen Woo Ping, malheureusement, il restera toujours dans l’ombre de Jackie Chan et autre Jet Li, en jouant dans des séries tv, ou relégué dans des seconds rôles où l’on ne le remarque que furtivement (Legend of Zu de Tsui Hark par exemple). Il faudra tout de même attendre 2003 pour que Liu Chia Liang lui donne un premier rôle, soit 7 ans après Taï Chi 2. Une production SB, grand hommage aux films qui ont fait la gloire de ce préstigieux studio hong kongais, connu dans le monde entier, cependant, cela ne suffit pas, le film est un échec sans précèdent.

Notre homme sera à nouveau en second plan, mais Wilson Yip lui donnera un rôle marquant dans son fulgurant SPL, habillé de blanc (et avec une crète blonde), il joue un bad guy sadique dont le seul ami est un couteau. On connait la suite, un duel d’anthologie avec le dieu Donnie Yen, l’un des plus gros et beaux combats d’arts martiaux de tous les temps, grâce à ce film, beaucoup le remarque, même ceux qui ne le connaissaient pas auparavant (ou ne l’on pas remarqué).
Est-ce pour autant suffisant? Oui, mais cela ne lui sera pas profitable.
Fatal Contact, un film aux combats sympathiques, mais peu nombreux, puisque le film tourne surtout autour de la star comique Ronald Cheng, une valeure sûr du box offcie local, de plus, le réalisateur Denis Law, n’est pas des plus doués.
Wu jing retrouvera ce dernier pour un Fatal Move (pas si fatal que ça finalement à en croire encore les recettes au box office), où il ira jusqu’a copié son personnage de bad guy de SPL.

Marre de cette non consécration, il finira par prendre les rênes lui-même en réalisant son propre film, où il tiendra le rôle principal. On n’est jamais si bien servit que par soi-même! Enfin à peu de chose prêt puique Wu Jing sera épaulé par Nicky Li, en tant que second réalisateur, un gars bien connu dans le milieu, artiste martial émèrite et chorégraphe réputé…Ca sent bon!

       

La 1ère chose marquante dans ce Legendary Assassin, c’est que le réalisateur débutant n’oubliera pas tous ceux qu’il a rencontré lors de son parcours (chaotique?) cinématographique, en proposant un caméo à Ronald Cheng (son comparse dans Fatal Contact et dans le futur Kung fu cyborg…inséparables?), un petit rôle à Kau Chim Man, celui qu’il avait rencontré à ses débuts dans Taî Chi 2, et retrouvé dans Fatal Move.
Les 2 hommes livreront un excellent premier combat, ouvrant de bien belle manière le film. Wu Jing à mans nues, Kau Chim Man à arme blanche.

       

On notera également d’excellents seconds rôles, comme Lam Suet en homme de main toujours en sueurs, Tin Kai-Man (acteur fétiche de Stephen Chow) doté d’une coupe énorme, qui nous gratifie d’un combat contre Wu Jing en utilisant la technique du tigre, le charismatique Mark Cheng (trop rare!) en chef de police, Hui Siu-Hung, fidèle a lui-même dans son rôle de flic /papy, Kara Hui, toujours aussi belle, la jeune star Alex Fong, Ken Lo, vieillissant mais toujours prêt à se battre durement.
Wu Jing choisira pour le rôle féminin, Celina Jade, chanteuse et présentatrice TV, dont c’est ici le 1er film. Elle n’est pas sans rappeller une certaine Michelle Saram (Bullets over summer), qui alliée talent et beauté. A suivre de très près donc, en éspèrant qu’elle n’aura pas le même sort que sa consoeur, c’est-à-dire écartée des plateaux de cinéma (Michelle n’ayant rien tourné depuis 2004).

       

De ce côté là, rien à dire donc, même si on à tendance à avoir la facheuse impression que Wu Jing ait voulu faire participer tous ses amis, au détriment du scénario, qui n’a rien d’original, hormis le fait que l’unité de temps et de lieu (le héros étant coincé sur une île le temps d’une nuit à cause d’un typhon) restent les point forts de ce récit maintes fois rabachés. Ce qui amènera notre héros à rester le temps d’une nuit, dans le commissariat, où il se liera d’amitié avec la petite équipe, où naîtera également un soupçon d’amour envers la jeune flic (intérprétée par Celina Jade donc). De là, viendra quelques scènes comiques, parfois vaudevillesques, où viendront se gréffer quelques rares scènes d’action (enbêtant pour un film d’une durée moyenne d’1h30), mais terriblement bien emballées.
En effet, les combats (parfois cablés) sont dotés de très bonnes chorégraphies, bien nerveuses, comme cette scène d’ouverture citée plus haut, où Wu Jing affronte Kau Chim Man, courte mais excellente, ou alors celle dans le restaurant avec le géant et Ken Lo, bien sympathique, puis ce final sous la pluie, très « korean touch », contre 100 hommes, ça va à 100 à l’heure, avec des cascadeurs qui tombent de haut et se font bien mal. On à vu mieux, c’est sûr, mais c’est tellement bien foutu et maîtrisé.

       

Tiens d’ailleurs, il faudrait justement parler de la mise en scène, une première pour notre ami Wu Jing! Eh bien il s’en sort avec les honneurs, ne tombant jamais dans des effets de style inutiles, utilisant à bon escient les ralentis, sans trop en faire, des mouvements de caméra amples, des cadrages précis pendant tout le long du métrage, ne perdant jamais de vue la lisibilité de ses combats. En sus, on à droit à une très belle photographie, rendant son unité de lieu encore plus marquant, on se sent vraiment coincé comme tous les personnages, avec cette brume naissante, ces éclairages léger. Chapeau bas!

Wu Jing est donc un réalisateur à suivre, un potentiel énorme, on le connaissait en tant qu’excellent artiste martial, en tant qu’acteur (toujours peu convaincant, mais son visage / enfant à quelque chose de spécial qui fait que le spectateur adhère), il faut maintenant compter sur lui dans ce domaine, qui fait de lui un artisan complet, résté trop longtemps dans l’ombre de ses confrères, à l’instar d’un certain dieu (oui Donnie Yen bien entendu).
Dommage que son film soit bancal,faute à un scénario maladroit et peu inspiré, et qu’il n’ai pas connu le succès éscompté. Espèrons tout de même que cela ne le bloque pas pour un prochaine aventure en tant que réalisateur, et acteur en même temps, car on l’aime bien ce Wu Jing!

Note : 6/10

Caractériqtiques techniques :

Editeur : Gold Typhoon (tiens!)

   

Vidéo : 16/9 compatible 4/3, Format 1.85
Très belles images, mettant bien en avant  la très bonne photographie du film.

Son : Cantonais DTS 5.1, DD 5.1, DD 2.0 et Mandarin DD 5.1<
La piste DTS se réveille telle un typhon (héhé!) lors es scènes d’action, et peut être également subtil lors des nombreuses scènes d’exposition, avec une belle musique (signé Raymond Wong!) bien enveloppante.

Sous titres : Anglais et Chinois
Lisibles, avec un défilement honnête, on notera quelques rares scènes où les sous titres s’enchaînent un peu trop vite.

Bonus :
-Making of
Unique bonus, 12 minutes malheureusement non sous titrées, avec interviews et scènes pris sur le tournage.

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Auteur : Jang Gerald

Fan de Jackie Chan depuis son plus jeune âge, mais aussi de John Woo où « action non-stop » prenait pour moi un vrai sens. The Blade de Tsui Hark fut un choc viscéral comme jamais. Rapidement tourné vers l'import, cette véritable passion n’a jamais cessée de s’accroître...
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