[Avis] Skin Striperess, de Billy Chan

Titre : Skin Striperess / Sexy Ghost / Skin Strippers / Skinned Ghost / 甩皮鬼
Année : 1992
Durée : 1h31
Origine : Hong-Kong
Genre : Port’nawak
Réalisateur : Billy Chan

Acteurs : Gam Sap-Yee, Tse Wai-Kit, Ricky Ho, Lam Ching-Ying, Billy Lau, Chan Wing-Chi, Chung Bik-Ying, Peter Chan Lung, Stuart Ong, Kwai Chung, Che Wan-Si, Cheung Gwok-Wa

Synopsis : Une jeune femme qui devait être « prêtée » (sexuellement parlant) à un fonctionnaire d’état est victime d’un accident, électrocutée par la foudre et complètement défigurée. Son patron va faire appel à un prêtre pratiquant la magie noire qui va lui demander de tuer une femme, de lui ôter sa peau, pour ensuite la lui greffer lors d’un rituel bien précis. Le corps devra ensuite être enterré au bord de la mer, et la sépulture ne devra surtout pas être perturbée pendant trois jours.
C’était sans compter sur six jeunes venus passer du bon temps et batifoler sur la plage…

Avis de Cherycok :
Alors là, pour un spectacle halluciné tendance gros n’importe quoi, on peut dire qu’on est servi ! Et un tel mélange des genres vraiment improbable, il n’y a qu’à Hong-Kong qu’on peut voir ça. Pour faire simple, disons que le ton principal du film reste la comédie pour teenagers, mais que à ça viennent se greffer des éléments de la ghost kung fu comedy, des meurtres bien violents avec scène choc en renfort, du sang et même du sexen l’ensemble aimant bien fleurer du coté de la catégorie III à quelques reprises. Billy Chan (Crazy Safari, All Men are Brothers) a l’air de s’être bien amusé… et nous aussi par la même occasion malgré quelques moments franchement dispensables l’empêchant d’attendre les plus grands délires made in HK…

Rien que le scénario trempe dans le n’importe quoi, avec par exemple cet « échange » de peau qui doit être effectué sur un rituel bien précis où un prêtre taôiste va mange des crapauds pour en recracher la peau ou encore égorger un serpent et faire des dessins avec son sang sur la victime dont le vagin semble être habité par un bras vert assez dégueux (!?!).
Cet aspect « magie noire » est vraiment le point fort du film. Au final assez peu présent, on le retrouve tout de même à plusieurs reprises et c’est à chaque fois une réussite. C’est le point central de la longue scène finale portée par un Lam Ching-Ying au sommet de son art, incarnant une fois de plus un fat-si comme lui seul a le secret. Miroirs magiques, contresorts, la chasse au fantôme auquel est un pur régal couplé à un délire permanent qui ne quitte pas le film une seconde, avec plus ou moins de réussite il faut l’avouer… Et pendant que tout ce monde gesticule et court dans tous les sens, essayant de fuir une femme fantôme et son acolyte possédé, Lam Ching-Ying est le seul qui reste sérieux et qui en arrive tout de même à imposer par son charisme. Certaines de ses attaques envers le fantôme prêtent plus à sourire qu’à autre chose, comme par exemple lorsqu’il écrit un truc sous son pied pour kicker avec le fantôme, mais malgré tout, notre fat-si aux sourcils liés reste vraiment l’attrait principal du film.

Le reste n’est vraiment qu’anecdotique, à la limite de l’inintéressant. On a certes de temps en temps une scène choc qui vient pimenter l’ensemble, comme lorsque Billy Lau s’acharne sur une pauvre fille et lui pisse sur le visage une fois cette dernière décédée, ou une scène de sexe plutôt bien foutu esthétiquement parlant, mais avouez que voir des teenagers essayer de se faire leurs copines, se raconter des blagues de cul et jouer à s’arroser sur la plage, le tout pendant une demi-heure, ce n’est pas franchement emballant, surtout lorsque c’est surjoué à mort. On notera tout de même un passage sympathique les concernant, lors de la balade en bateau et que deux de ces jeunes gens se voient comme envoutés par un esprit du singe, mais une fois de plus, c’est grâce à Lam Ching-Ying que cette scène prend tout son sens.
Heureusement que le rythme reste quand même soutenu et fait que au final, malgré des ados têtes à claque, malgré un petit passage à vide, on se retrouve quand même devant un spectacle assez barré pour nous tenir en haleine durant 1h30.

Parce que c’est ça la magie du cinéma de Hong-Kong et Skin Striperess est un spectacle qui objectivement ne vaut pas un clou, mais qui malgré tout, grâce à une très forte côte de sympathie et à un mélange des genres complètement assumé, fait qu’on en ressort quand même le sourire aux lèvres. C’est fun, ça sent bon le gros Z qui tâche, ça se prend pas au sérieux, moi j’adhère. Et puis un film avec Lam Ching-Ying en Fat-Si, ça ne se refuse pas non ?

Note : 6/10

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Auteur : Cherycok

Webmaster et homme à tout faire de DarkSideReviews. Fan de cinéma de manière générale, n'ayant que peu d'atomes crochus avec tous ces blockbusters ricains qui inondent les écrans, préférant se pencher sur le ciné US indé et le cinéma mondial. Aime parfois se détendre devant un bon gros nanar WTF ou un film de zombie parce que souvent, ça repose le cerveau.
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