Titre : Return of the Demon / 魔高一丈
Année : 1988
Durée : 1h31
Origine : Hong-Kong
Genre : Fantastique / Comédie / Action
Réalisateur : Huang Ying
Acteurs : Robert Mak, Charlie Cho, Shing Fui-On, Emily Chu, Nat Chan, Dick Wei, Wu Ma, Chui Sau-Lai, To Siu-Ming, Fung King-Man, Tsang Choh-Lam
Synopsis : De jeunes individus à la recherche d’un trésor réveillent par mégarde un démon enfermé dans les mains d’une statue géante de Bouddha. Ils vont rapidement se tourner vers le maitre adepte de la magie qui l’avait enfermé là pour essayer d’exterminer une bonne fois pour toutes le vilain.
Avis de Cherycok :
Attention, attention, que toutes les personnes insensibles à l’humour complètement non-sensique dont peuvent faire preuve les réalisateurs hongkongais s’éloignent immédiatement. Que les non amateurs de séries Z à la Nam Nai-Choi s’arrêtent de lire sur le champ. Parce que ce Return of the Demon, c’est quand même un bon gros morceau de portnawak assez hallucinant, reprenant les codes de la Ghost Kung Fu Comedy mais sans vraiment en être une, enchainant des scènes toutes plus cons les unes que les autres.
Et dès la scène d’intro, on est servi. Imaginez un Shing Fui-On en chasseur de trésor qui va réveiller avec sa petite équipe un Dick Wei très énervé en démon suceur de cervelle. Ils vont être rejoints par un maitre de la magie noire incarné par le cabotineur Charlie Cho (Police Story 2) qui va faire sur lui un rituel durant lequel son corps va fusionner avec l’esprit d’un chien pour avoir un flair infaillible et ainsi retrouver à l’odeur le démon qui s’est enfui. Et je vous le donne en mille, cela va engendrer bon nombre de gags bien pipi caca où ce dernier va se prendre pour un chien, urinant en levant la patte contre les arbres, reniflant le derrière des autres chiens, et j’en passe.
Et c‘est sans compter sur l’arrivée de l’autre cabotineur de service, le dénommé Nat Chan (Flirting Scholar, Fight Back to School 3) insupportable pour beaucoup mais qui campe ici, musique à l’appui, un Wong Fei-Hung assez énorme qui, de 1, ne supporte pas les femmes qui flirtent car ça lui rappelle son ex-femme et qui, sortant de ses gongs, les tabasse à mort, et, de 2, s’amuse à emprisonner les gens pour leur faire subir des supplices comme celui de la « balance humaine » (ceux qui le verront comprendront). Du bon gros n’importe quoi.
Ces scènes s’enchainent quasi non-stop nous procurant des moments complètement hallucinants de connerie et les exemples que je cite ci-dessus sont bien loin d’être les seuls ! Citons en vrac des passages accélérés digne d’un épisode de Benny Hill, des gags craspecs à base de soda et de pipi (vi vi, vous avez très bien compris), une longue scène avec un Charlie Cho transformé en homme-chien aux yeux rouges, encore un Charlie Cho qui vieillit à chaque fois qu’un œuf se casse à coté de lui lors d’une scène mémorable,… Bref, tout est prétexte à des scènes bien stupides menées par des acteurs qui sont absolument tous, excepté peut-être Dick, en totale roue libre. Ca cabotine à mort, ça crie beaucoup, ça en fait des caisses et des caisses, bref, le pur bonheur ^^
Le casting regorge d’ailleurs de têtes bien connues du cinéma de Hong-Kong, souvent de vieux briscards tels que Wu Ma ou Shing Fui On qui comme à leur habitude n’ont jamais peur de se ridiculiser et qui donnent même de leur personne pour ce dernier lors des très rares scènes de combats, plutôt correctes par ailleurs, accompagnés d’effets spéciaux un peu au dessus de la moyenne de l’époque alors que le budget semble des plus serrés. Ces combats sont à l’image du film, rarement sérieux, mais le final donne un peu moins dans l’humour, virant même un peu vers le gore gentillet, n’hésitant pas à sacrifier des personnages de façon brutale ce qui contraste énormément avec l’ambiance générale du film.
Du bon gros n’importe quoi comme Hong-Kong en faisait souvent à cette époque, Return of the Demon ne vaut objectivement pas grand-chose. Mais comment résister devant tant de conneries, devant tant de ridicule et de scènes uniquement là pour assurer le côté « too much »… Une série Z comme on aime en voir de temps en temps, parce qu’elle va nous détendre, nous faire rire, le tout sans faire fonctionner une seule fois notre cerveau. Et parfois, ça fait du bien !
Note : 7/10