Les heureux gagnants d’un concours, accompagné par des journalistes couvrant l’événement, se voient offrir un week-end sur une île paradisiaque. Mais il s’avère que cette île est infestée de pythons plus affamés les uns que les autres. Le rêve va vite tourner au cauchemar…
Avis de Cherycok :
Je savais très bien à quoi je m’exposais en me lançant dans ce Python’s Pit. Un film malaysien fauché avec des serpents géants bouffeurs d’humains, il n’y avait que peu de chances de tomber sur un bon film. Mais bon, j’avais toujours l’espoir de me retrouver devant un petit nanar, histoire de rigoler un bon coup. Au final, même pas ! Ca sent bon le gros navet qui, malgré sa courte durée de 1h14, semble durer une éternité…
En fait, l’ensemble fait très cheap. La mise en scène nous donne l’impression de nous trouver devant un téléfilm de deuxième partie de soirée sur une petite chaine de la TNT. Les personnages sont stéréotypés au possible. On a droit à l’habituel couple avec enfant en bas âge, le couple de gay en mode fofolle, les bimbos, la journaliste intelligente, le vieil obsédé qui renifle les sous-vêtements,… Du grand classique. Et comme dans tout film d’horreur bas de gamme qui se respecte, ils sont en plus cons comme des burnes. Des serpents géants monstrueux et affamés sont en liberté, mais ils ne trouvent rien de plus intelligent que de partir en pleine jungle pour faire des folies de leur corps ou pour chercher un petit chat qui s’est perdu. En fait, on dirait presque un film de vacances de potes tellement certaines scènes s’ont d’une banalité affligeante. On les voit discuter de tout et de rien, faire une partie de ballon sur la plage… Si au moins ces scènes avaient une quelconque incidence sur la suite des évènement, OK, mais même pas ! 1h14 de film générique compris et ils trouvent encore le moyen de mettre de faire du remplissage. Et ce n’est pas l’humour au raz des pâquerettes qui y change quelque chose On sait tous pertinemment que l’humour dans certains pays asiatiques est des plus particuliers, mais tout de même, il y a des limites. Désespérant.
Venons en à la chose censée être l’élément principal du film : les pythons géants. On essaie de nous faire sursauter, de nous inquiéter, en nous mettant des bruitages forts et en s’essayant à quelques effets de style foireux (la vision thermo en vue subjective des serpents), mais en vain. Python’s Pit n’est effrayant à aucun moment. Pire encore, il n’arrive même pas à nous faire rire avec ses effets numériques pourris lors des apparitions des reptiles qui ont parfois une fâcheuse tendance à changer de taille en fonction des plans. Les invraisemblances sont nombreuses et c’est sans compter sur les divers faux raccords qui parsèment le film. Heureusement, les vingt dernières minutes relèvent un peu le niveau, non pas qu’elles soient meilleures que le reste, mais le ton plus sérieux qui est adopté sur l’action sont les bienvenues pour sortir le spectateur de la torpeur dans laquelle il s’est enfoncé depuis les premières minutes. Malheureusement, comme on se fout éperdument du sort des personnages, aussi horrible soit-il, l’ensemble finit par toujours tomber à plat.
Python’s Pit est franchement un ratage sur toute la ligne, pas même sauvé par sa très courte durée du naufrage total. Mais par dessus tout, une question me turlupine, parmi tous les nombreux films asiatiques et qui sortent chaque année, comment en arrive-t-on à fansubber un bousin pareil ? Même si la pratique en soit est louable dans le sens où elle permet de faire connaitre le cinéma asiatique au plus grand nombre (même si peu ou pas légale), on se demande comment certains choisissent les films qu’ils vont traduire…
Titre : Python’s Pit / Ular
Année : 2013
Durée : 1h14
Origine : Malaisie
Genre : Horreur / Action
Réalisateur : Jason Chong
Acteurs : Harun Salim Bachik, Kin Wah Chew, Yusry Abd Halim, Izzue Islam, Namron, Sharifah Sakinah, Lisa Surihani, Tya, Syukri Yahya, Zarina Zainuddin
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