Titre : Power Kids / 5 หัวใจฮีโร่
Année : 2009
Durée : 1h13
Origine : Thaïlande
Genre : Le club des 5 au Lumpini
Réalisateur : Rachata Krissanapong, Panna Rittikrai
Acteurs : Johnny Nguyen, Nantawooti Boonrapsap, Sasisa Jindamanee, Pimchanok Leuwisetpaiboon, Richard William Lord, Arunya Pawilai, Conan Stevens, Nawarat Techarathanaprasert, Paytaai Wongkamlao
Synopsis : Un groupe de terroristes vient de prendre le contrôle d’un hôpital. La prise d’otage a lieu alors que le petit Wun est dans l’attente d’une transplantation cardiaque. C’est alors que ses amis Wut, Kat, Pong et Lek viennent s’interposer et botter le cul à la racaille.
Avis de Laurent : On a beau être vacciné avec les scénarios bidons des productions Prachya Pinkaew, chaque nouvelle réalisation arrive tout de même à nous surprendre de par son improbabilité. Power Kids ne déroge pas à cette règle immuable avec, à la réalisation des séquences d’action, le désormais incontournable et incomparable Panna Rittikrai. Mis en scène par un bleu du nom de Rachata Krissanapong Power Kids propose cette fois-ci de confronter une bande de gamins face à des terroristes sanguinaires. Ces derniers, issus d’une minorité ethnique opprimée du Nord de la Thaïlande, décident de prendre en otage tout un hôpital afin de faire réagir l’opinion publique … sur le non respect des droits de l’homme dans cette région reculée du pays. Le problème, c’est que le petit Wun attend une transplantation de son petit cœur fragile … C’est mal tombé quand même ! Ses copains Wut, Kat, Pong et Lek décident de faire le ménage dans l’établissement concerné par la prise d’otages et d’éliminer un par un les vilains rebelles … Difficile, surtout lorsque l’on sait que leur chef n’est autre que le super-kicker au charisme animal Johnny Nguyen.
Foutraque comme prévu, Power Kids distille sur un peu plus d’une heure tous les poncifs qui caractérisent si bien le cinéma produit dans le pays. Un scénario inconcevable, de l’action palpitante, des gueules pas possibles, des séquences dramatiques désastreuses, de la comédie indigeste … Bref réservé à un public averti et décervelé au possible. On peut juste regretter que le film ait été un poil survendu puisqu’au final, seulement deux des gamins assurent les séquences de muay thaï. Il s’agit de Nantawooti Boonrapsap et Sasisa Jindamanee que l’on avait découvert en 2004 dans l’excellent remake de Born to Fight de ce même Panna Rittikrai. Cinq années séparent les deux films, et force est de constater que leur potentiel athlétique s’est depuis largement aguerrit. Malgré leurs poids mouches, les coups portés assurent en puissance et les deux crevettes impressionnent de par leurs acrobaties à base de vrilles et de saltos. Panna Rittikrai a vraiment le don pour dénicher les pépites au niveau des performers …
Power Kids est un film court (à peine plus d’une heure) et n’est pas uniquement constitué d’action pure et nerveuse. Après une mémorable scène d’introduction de guérilla en pleine jungle dans laquelle Johnny Nguyen assure le spectacle avec sa tronche de beau gosse, il faudra se farcir toute une tranche de vie indigeste avec les gamins. Comédie de bas étage, acting digne des productions AB … seule une course poursuite inédite permet de tenir la durée. Power Kids prend réellement forme lors de l’attaque de l’hôpital. Ensuite c’est le smile assuré. Tatane et flingage à volonté.
Très loin d’être un classique à la Born to Fight, Power Kids n’est pas la purge sans intérêt comme on a pu le lire à maintes reprises. Tout juste un Goonies like au pays de Tong Po qui a le mérite de préparer le futur vivier de la muay thai stunt team de Panna Rittikrai … ça sent bon pour la suite !
Note : 6/10