CK Long a démantelé dans les années 80 un très puissant cartel de la drogue il y a quinze ans. Mal lui en a pris puisque l’organisation criminelle a envoyé une certaine Madame Rose pour décimer sa famille. Plus retors encore, la fille de Long a subi un lavage de cerveau qui l’a transformé en tueuse. Après quinze ans d’entraînement intensif, elle est prête à s’en prendre à son pauvre papa…
Avis de Cherycok :
Avec son titre rappelant fortement le Naked Weapon de de Ching Siu-Tung, également produit par l’inépuisable Wong Jing, Naked Soldier en reprend les mêmes ingrédients, à savoir des filles sexy et de la baston. Sur le premier point, on est ici bien moins servi malgré la beauté évidente et la plastique superbe des actrices, mais par contre niveau distribution de tatanes, c’est nettement supérieur avec aux commandes des chorégraphies, excusez moi du peu, Corey Yuen et Yuen Tak, du lourd donc.
Naked Soldier nous met directement dans le bain avec une 1ère scène ultra violente où la famille de Sammo Hung, à l’exception de sa petite fille, va se faire tuer. Femmes, enfants en bas âge, octogénaires en fauteuil roulant, tout ce beau petit monde y passe à grand renfort de gerbes de sang. Le ton est donné et cette violence très graphique ne quittera jamais les nombreuses scènes d’action.
Les scènes d’action sont parfois un peu tape à l’œil mais restent néanmoins toujours très efficaces avec un montage dynamique, nerveux, et des enchainements parfois très réussis. Aucune idée si les actrices féminines du film sont réellement des artistes martiales, elles s’en sortent vraiment haut la main. Sammo Hung de son coté ne bouge certainement plus comme avant mais il envoie encore des coups bien puissants et rapides. Il nous gratifie d’un excellent moment lors de son combat, armé d’une serpillère, contre deux jeunes et jolies tueuses professionnelles.
A noter un long final de 15 minutes non stop composé de plusieurs combats tous très réussis martialement parlant, dans lequel vient même se mêler l’inimitable Anthony Wong dans un rôle complètement second degré. Le voir gesticuler et faire des poses ridicules après chaque gros coup qu’il donne ou qu’il prend provoque des éclats de rire surtout quand on sait que le bonhomme n’a jamais réellement suivi de formation martiale.
Le gros problème de Naked Soldier, c’est tout ce qu’il y a à coté de ces scènes d’action souffrant un peu du même syndrome que le Bad Blood de Dennis Law. Le scénario aussi simpliste qu’il soit est tiré par les cheveux, il use de ficelles tellement grosses qu’il est parfaitement impossible de ne pas deviner ce qu’il va se passer. Du coup, c’est d’un plat à faire peur. Certaines scènes versant dans la comédie sortent un peu du lot, comme ce petit affrontement père / fille adoptive, aux baguettes, lors d’un repas, mais l’ensemble est en général assez lourdingue et je ne vous parle même pas de l’amourette naissante entre Jennifer Tse et Andy On. Pourquoi ne pas plus impliquer ce dernier dans les scènes d’action ? Il a déjà prouvé dans certains de ces films par le passé qu’il savait balancer des kicks dans les règles de l’art… Mais à part un maigre affrontement contre Sammo Hung qui dure en tout et pour tout 30 secondes, il ne sert strictement à rien.
Bourré d’incohérences (la technologie bien trop avancée par rapport à l’époque où se situe le film), visuellement affreux en ce qui concerne les SFX (les éclats de verre numériques immondes) et le look de bon nombre de méchants (aussi bien pour la coiffure que les vêtements), Naked Soldier bénéficie néanmoins d’une petite côte de sympathie belle et bien présente grâce à son action décomplexée. C’est souvent complètement con, mais aussi souvent très fun, ce qui lui permet de remplir son contrat de petit divertissement aussitôt vu aussitôt oublié.
Titre : Naked Soldier
Année : 2012
Durée : 1h33
Origine : Hong Kong
Genre : Action
Réalisateur : Marco Mak
Acteurs : Jennifer Tse, Sammo Hung, Andy On, Jiang Lu Xia, Ellen Chan, Ankie Beilke, Philip Ng, Timmy Hung, Lena Lam, Ian Powers
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