En Australie, Jackie est un chef cuisinier qui partage la vedette d’une émission de télévision culinaire avec son ami Baggio. Il fait la rencontre par accident avec Diana, une journaliste, poursuivie par deux gangs rivaux dont le dernier trafic de drogue a été enregistré. Malheureusement, la cassette se retrouve rapidement perdue et Diana se retrouve avec une des émissions de Jackie. Les deux gangs vont tout faire pour récupérer la cassette.
Avis de Rick :
Jackie Chan continue, après Jackie Chan dans le Bronx et Contre-Attaque, de viser le public Américain. Et après Contre-Attaque en 1996, il retourne pour son nouveau film, Mr Nice Guy, tourner en Australie. Mais pour ce nouvel opus, Stanley Tong ne rempile pas pour la 4ème fois, mais on retrouve à la mise en scène le grand Sammo Hung, le grand frère de Jackie, qui avait déjà réalisé pas mal de métrages avec la star, notamment les deux premiers My Lucky Stars et surtout Dragons Forever. De quoi faire plaisir, surtout après le ratage qu’était Contre-Attaque. Pour autant, autant dans la carrière de Sammo Hung que de Jackie Chan, Mr Nice Guy est une œuvre mineure (très mineure), sans pour autant être un ratage complet. Cette fois ci, Jackie Chan joue un chef cuisinier en Australie donc, et va se retrouver mêlé à une histoire de cassette vidéo compromettante, et pouvant être tout aussi meurtrière que celle de Ring. Dévoilant un trafic de drogue entre deux gangs locaux (dont l’un tout aussi ridicule niveau vestimentaire que celui de Jackie Chan dans le Bronx), les deux gangs en question vont tout faire pour récupérer la bande, poursuivant le pauvre Jackie, mais également ses collègues, sa petite amie Miki, son agent et la journaliste à la base de toute cette histoire. Une histoire simple comme toujours, mais efficace et permettant de délivrer un bon quotas de scènes d’actions sur la durée réglementaire des 90 minutes (pour le montage international, bien entendu), mixées bien entendu avec de l’humour comme d’habitude. Et de là viendra la première grande déception du métrage, jouant avec un humour pas toujours amusant, et surtout, s’il nous livre plusieurs scènes d’action, elles seront en général assez courtes.
Pourtant, l’histoire commence rapidement, puisqu’à après seulement quelques minutes, la plupart des personnages sont présentés, autant Jackie que la journaliste Diana ou les deux gangs. On retrouve d’ailleurs dans le rôle du grand méchant classique Richard Norton, qui avait déjà affronté Jackie Chan dans Niki Larson (City Hunter) 4 ans plus tôt. Les revoir tous les deux dans le même film fait plaisir, mais malheureusement, les situations ne seront pas toujours bien exploitées. Commençant donc sur les chapeaux de roues avec une course poursuite, un peu de kung-fu, un clin d’œil à Jackie Chan dans le Bronx (le vendeur de glace). Malheureusement, directement après, le rythme s’affaiblit, pour nous présenter de nouveaux personnages qui n’apporteront rien à l’intrigue, sinon quelques minutes de film en plus. Les policiers sont ici des incapables de bout en bout (comme déjà dans Jackie Chan dans le Bronx, où ils avaient besoin au final de Jackie pour réussir), qui ne connaissent pas le mot filature. Le scénario donnera à Jackie une petite amie, Miki, qui ne servira pas à grand chose non plus en fait, sinon à se faire capturer, comme c’est souvent le cas avec les personnages féminins chez Jackie Chan. Sammo Hung fera également une courte apparition dans le rôle d’un cycliste qui n’a vraiment mais vraiment pas de chance. Malgré tout, c’est avec l’arrivée de Miki que le rythme va bouger et enfin nous livrer de nouvelles scènes d’action. Beaucoup trop courtes certes, elles font tout de même plaisir à voir, même si Jackie Chan a livré bien mieux précédemment.
On retiendra notamment deux scènes, la première se déroulant dans un centre commercial puis dans la rue, où Jackie tentera de fuir le gang avec Miki. Comme souvent, il se servira d’un peu tout ce qui est à sa portée pour mettre ses adversaires KO avant d’entamer une course poursuite dans les rues où l’acteur nous livre quelques cascades bien sympathiques. La seconde scène sera un combat sur un chantier, à coups de bétonnières ou de scies circulaires. Jackie tente encore quelques cascades dangereuses dont il a le secret. Grâce à ces passages, Mr Nice Guy s’avère tout à fait divertissant, à défaut de proposer un film franchement original ou aux chorégraphies folles. Malgré ses scènes courtes, on ne s’y ennuie jamais vraiment, on esquisse quand même quelques sourires de temps à autres. Les principaux défauts du métrage sont de ne rien proposer de nouveau, et, comme pour Jackie Chan dans le Bronx, de ne pas proposer de grand combat final, alors qu’il y avait moyen avec Jackie Chan et Richard Norton, comme pour Niki Larson. A la place, le final nous offre de la destruction gratuite et massive, la plupart du temps en ralenti (le film abuse de plans inutiles au ralenti d’ailleurs), nous achevant ainsi sur une note plutôt négative. Sammo Hung aura livré bien mieux en tant que réalisateur, et Jackie Chan aura été bien plus inspiré en terme de chorégraphie ne serait-ce que dans la plupart de ses films précédents.
Mr Nice Guy est un film mineur dans la carrière de Hung et Chan, mais on est encore loin de certains ratages purement Américains. Quelques bonnes cascades, des chorégraphies un brin faignantes, une réalisation peu inspirée. Divertissant malgré tout.
Titre : Mister Cool – Mr Nice Guy – Yat Goh Hiu Yan
Année : 1997
Durée : 1h24
Origine : Hong Kong – Etats Unis – Australie
Genre : Comédie d’action
Réalisateur : Sammo Hung
Acteurs : Jackie Chan, Richard Norton, Miki Lee, Karen McLymont, Gabrielle Fitzpatrick, Vince Poletto et Barry Otto
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