Titre : Mae Bia / The Snake Lady / แม่เบี้ย
Année : 2001
Durée : 1h38
Origine : Thaïlande
Genre : Romance ophidienne
Réalisateur : Somching Srisupap
Acteurs : Napakpapha Nakprasitte, Akara Amarttayakul, Chotiros Kaewpinij
Synopsis : Chanachol (Akara Amarttayakul) revient en Thaïlande après plusieurs années passées à l’étranger. Afin de retrouver ses repères avec le pays, il s’inscrit à une excursion. C’est alors qu’il tombe sous le charme de Mekhala (Napakpapha Nakprasitte) qui sert de guide. Cependant, chacun vit déjà une relation. Chanocol a une femme et un enfant … alors que Mekhala a une liaison platonique avec un serpent.
Avis de Laurent : Le cinéma populaire thaïlandais a toujours eu un petit faible pour les gros reptiles qui sèment la terreur dans les villages isolés en pleine jungle. On ne compte plus les films mettant en scène un crocodile géant ou un serpent coriace qui sont venus polluer les écrans du pays. Comme bien souvent, les adaptations se suivent et se ressemblent (ou pas) et Mae Bia a.k.a. The Snake Lady n’est assurément pas le film qui va marquer de manière indélébile la franchise de la femme serpent au cinéma. Somching Srisupap, cinéaste découvert récemment pour son laborieux Sagai United (2004), signe avec son premier film Mae Bia une romance originale entre une femme et un serpent pour le moins jaloux. Avouez que dès le départ il y a quelque chose qui cloche dans cette relation.
Chanachol (Akara Amarttayakul) revient au pays après quelques années d’exile. Pour se familiariser avec son pays, il décide de visiter une région rurale et tombe amoureux de Mekkhala (Napakpapha Nakprasitte) qui sert de guide. Malheureusement, un terrible reptile veille sur elle et gare à celui qui ose la toucher. Et Chanachol ose …
Difficile de défendre objectivement ce soap amélioré teinté de fantastique et d’un soupçon d’épouvante. Mae Bia concentre toutes les qualités et les défauts du cinéma produit dans le pays avec une thématique intrigante mais plombée par une réalisation très télévisuelle. Ces histoires qui prennent leur source dans la ruralité thaïlandaises fascinent mais elles sont généralement mises en scène de manière bancale, faute à des budgets limités. Mae Bia reste tout de même agréable à suivre à condition d’être vacciné … car le risque d’être allergique à ce genre de production est relativement élevé. Heureusement, la vilaine bébête assure l’essentiel du spectacle en éliminant ceux qui viennent troubler sa relation avec Mekkhala. Un peu d’action, un peu d’érotisme et un peu de poésie viennent compléter un cahier des charges honnêtement rempli par son modeste réalisateur.
Devant la caméra, on retrouve deux habitués du cinéma de genre thaïlandais. Akara Amarttayakul, dont Mae Bia est le premier film, nous a depuis largement prouvé l’étendu de son talent dans le très bon Muay Thai Chaiya (2007) ou encore le sympathique The King Maker (2005). Napakpapha Nakprasitte, quant à elle, joue plutôt sur l’érotisme pour tirer son épingle du jeu. Sa plastique agréable assure l’essentiel même si certains jugerons cet argument comme très dispensable. On l’a depuis retrouvée dans la sympathique franchise des Art of the Devil … ça c’est de la progression !
Au final, Mae Bia n’a rien d’un grand film. Difficile pourtant d’avoir un avis définitivement négatif tant ce genre de thématique intrigue le spectateur. Sympathique mais largement dispensable, Mae Bia ne devrait finalement satisfaire que les amateurs de cinéma thaïlandais les plus acharnés.
Note : 3/10