Titre : Legend of the Fist : The Return of Chen Zhen / 精武风云
Année : 2010
Durée : 1h42
Origine : Hong-Kong
Genre : Action / Arts Martiaux / Historique
Réalisateur : Andrew Lau
Acteurs : Donnie Yen, Anthony Wong, Shu Qi, Huang Bo, Zhou Yang, Huo Si Yan, Shawn Yue, Yasuaki Kurata, Ryu Kohata, Karl Dominik, Shi Feng, Jiajia Chen
Synopsis : Sept ans après la mort apparente de Chen Zhen, qui a été abattu après avoir découvert qui était responsable de la mort de son maître. La Chine est occupée par les Japonais dans Shanghai. Un mystérieux étranger arrive en ville et rencontre un boss de la mafia locale. Cet homme Chen Zhen a l’intention de s’intéresser aux gens qui forment une alliance avec les Japonais. Se déguisant en tant que combattant de la nuit, Chen a l’intention de relier toutes les personnes impliquées ainsi que mettre la main sur une liste d’assassinats préparé par les Japonais…
Avis de Cherycok :
Avec Andrew Lau à la réalisation, on peut s’attendre au pire comme au meilleur. Epaulé par Gordon Chan au scénario (mais quand on voit son dernier King of Fighters, est-ce un gage de qualité ?), par Donnie Yen à la chorégraphie, par un casting somme toute sympathique et par des teasers / trailers alléchants, nous étions en droit d’espérer quelque chose d’au moins correct. Qu’en est-il réellement ? Je dois vous avouer que je ne sais pas trop quoi en penser tant mon sentiment envers ce Legend of the Fist : The Return of Chen Zhen reste mitigé…
Ce qui frappe le plus dans un premier temps, c’est qu’on a l’impression que le film durait à la base 3h et qu’il a été charcuté dans tous les sens pour le diminuer de moitié. Et c’est flagrant surtout en début de film avec des raccourcis qui sont empruntés comme si on n’avait pas envie de s’embêter avec des détails, comme par exemple lorsque Chen Zhen, incarné par un Donnie Yen pas des plus en forme, arrive dans le cabaret Casablanca tenu par Anthony Wong, et que en deux temps trois mouvements, ils deviennent supers potes et Donnie devient l’homme de main principal du cabaret. Vraiment, en l’espace de 30 secondes, l’affaire est réglée.
Mais ce n’est pas tout, durant tout le film, Chen Zhen est considéré comme une légende en Chine et par son entourage proche, mais à aucun moment on ne sait vraiment pourquoi. Il y a bien cette scène d’introduction, sans doute la plus réussie du film, où, dans les tranchées de la guerre 14-18 en France, il sauve de manière héroïque pas mal de ses compatriotes lors d’un affrontement nerveux, certes câblé mais de haut vol. Est-ce bien suffisant pour en faire une légende dans toute la Chine ? Je n’en suis pas sur.
Alors si j’en crois un peu ce que j’ai pu lire ça et là sur Internet, Legend of the Fist : The Return of Chen Zhen est le prolongement d’une série. Mais dans ce cas là, s’il faut avoir vu cette série pour comprendre vraiment le film et ses personnages, c’est que ce dernier ne se suffit pas à lui-même et c’est vraiment dommage.
En ce qui concerne les combats, sur lesquels on était en droit d’attendre beaucoup avec Donnie Yen aux commandes, force est de constater qu’à part le premier, et celui dans la bibliothèque, relativement court, on n’a pas grand-chose à se mettre sous la dent.
Ils ont beau être nerveux, avec des effets de puissance dans les coups parfois abusifs, les chorégraphies ne sont pas des plus inspirées. Mais ce qui plombe le plus par-dessus tout, c’est le montage complètement épileptique qui donne franchement un gros mal de crâne. Aucune succession de coups, tout est ultra découpé et donne rapidement le tournis, Andrew Lau ne sait pas filmer des combats, il nous le prouve vraiment ici.
Et c’est franchement dommage, car l’accoutrement de Donnie Yen en Kato du Frelon Vert durant une partie du film avec en plus cet hommage à Bruce Lee (qui a déjà incarné ce pesonnage de Chen Zhen) et sa Fureur de Vaincre nous donnent droit à de jolis moments à l’instar de l’affrontement dans le Dojo de Donnie Yen face une bonne cinquantaine de japonais. Mais Donnie Yen n’est pas Bruce Lee, il ne le sera jamais, et son maniement approximatif du Nunchaku en est la preuve.
Il y a de l’idée dans ce Legend of the Fist : The Return of Chen Zhen, trop d’idées même, ça en devient vite le bordel. Avec des personnages secondaires dont on ignore encore ce qu’ils font là (l’apparition inutile de 5 minutes de Shawn Yu), cette désagréable impression de regarder un film dont il manque des morceaux, une musique parfois beaucoup trop présente, et surtout un Andrew Lau qui n’a jamais été aussi « clipesque » dans une réalisation, il n’y a pas grand-chose à sauver.
Mais malgré tout, le film se laisse regarder, les quelques bonnes scènes d’action y sont pour beaucoup et Shu Qi y est toujours aussi magnifique. Comment ça ce dernier argument n’est pas valable ? C’est bien maigre, mais on fait au mieux avec ce qu’on a…
Note : 5/10
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Avis de Slimdods :
Le chef oh-hkmaniak est bien sympa avec ses films série B à Z bis truc muche, mais bon, il faut savoir le recadrer de temps en temps (tout comme devraient l’être les films qu’il regarde). Pourquoi tant de violence ? Car en ce qui concerne Legend of the Fist (LOTF pour les intimes, qui est une fausse suite remake de Fist of Legend en soit avec des masques en cuir et un Donnie tout corps moulu en plus), il faut reconnaitre que Chery’ joue son blasé total ! Il est en manque de bis mal avorté : bref, c’est la crise mes amis !
Mais revenons sur LOFT ! Ce dernier se pose en tant que film de super héros ou le Donnie va tout faire pour que l’envahisseur Japonais évite de se montrer trop … envahissant. Bon, la haine des chinois pour les japonais (la réciproque fonctionne aussi) n’est pas nouvelle dans le ciné HK, souvenir historique oblige. Elle ne sera pas aussi violente dans LOFT que dans certains autres films qui étaient à la limite de la connerie et propagandiste sur le sujet (remember le Jet Li et son Born to defend !) mais n’empêches, LOFT ne déroge pas à la règle et nous embarque rapidement dans le contexte.
Film de guerre, de gangster et de super héros, LOFT mange à tous les râteliers sans trop savoir où cette mascarade nous emmènera. Les raccourcis historiques sont maladroits (yeah les français !), les japonais et leurs actions sont des clichés mille fois vus ailleurs et la multiplication des personnages secondaires n’aide pas. Le divertissement qui en ressort reste malgré ça honnête de bout en bout avec des séquences d’actions vraiment sympas. D’ailleurs, la meilleure se trouve dès les premières minutes du film ! Ça commence même très fort avec une séquence de guerre / kung fu prodigieuse où Donnie joue de sa forme olympique pour courir entre les balles et défoncer l’ennemi ! Le reste sera de moins en moins bien, même si honnête et agréable ! A noter une fin reprenant le final des précédents « opus » ou l’on a le droit à un Donnie se vengeant sur tous les japonais à sa portée. Sauf qu’ Andrew Lau semble totalement perdu dès que Donnie se bat avec plus de trois personnes en même temps. Bref, ce qui aurait dû être le clou du spectacle n’est finalement qu’un clou rouillé.
Revenons sur les propos du chef comme quoi « Andrew Lau ne sait pas filmer les combats ». Et c’est là que je trouve le chef bien blasé car Andrew Lau est loin d’être un étron concernant les séquences d’actions qui restent impressionnantes pour la plupart. Certes certains effets de style sont de l’ordre du racolage maquillé, c’est parfois trop découpé mais ça bouge convenablement en général et l’amplitude des chorégraphies est plutôt bien rendue. Ça reste assez original d’autant que l’imagerie iconique du super héros fonctionne bien ! Mais vu qu’ Andrew Lau raconte mal son histoire, introduit avec les pieds les situations et la bouche la tristesse de Shu Qi, alors oh que oui, l’impact des séquences clés (actions et autre) est quasi nul mais Andrew Lau s’en sort bien niveau action, et le divertissement bat son plein! (puis merde, on a tous rêvé sur Storm Riders, alors arrêtes un peu hein !).
LOFT est donc un divertissement honnête, car remplissant son contrat niveau action, jolie fille, grands décors et cuir sado sur un Donnie pas trop tête à baffe. Ensuite l’histoire, on la connait déjà, et même si c’est raconté avec un je m’en foutisme d’ Andrew Lau assez contraignant, je me suis bien amusé avec ce film ! A vous de voir, mais nous avons ici un divertissement d’HK plus qu’honnête !
Note : 6,5/10