[Avis] Le bahut des tordus, le film, de Yamaguchi Yudai

Titre : Le bahut des tordus, le film / Cromartie High School the movie / Sakigake!! Kuromati Kôkô / 魁!! クロマティ高校
Année : 2005
Durée : 1h27
Origine : Japon
Genre : comédie…tordue!

Réalisateur :
Yamaguchi Yudai

Acteurs : Ryûji Akiyama, Kai Ato, Tomoaki Azuma, Hiroyuki Baba, Kenichi Endo, Mammoth Ginji …

Synopsis : Régulièrement détruite, la Cromartie High School est un repaire de cancres qui recueille les rebuts de tous les autres établissements : des loubards bouffeurs de crayons, des catcheurs reconvertis dans l’enseignement, des élèves-robots et même un gorille. Alors, forcément, quand Takashi élève studieux débarque avec son cartable tout neuf et sa trousse bien rangée, il fait un peu tâche. Qu’à cela ne tienne, il s’est fixé comme objectif de transformer l’école en établissement modèle…


Avis de Jang Gerald : Autant vous dire que je n’ai pas vu l’animé dont ce film est tiré, mais je savais bien évidemment à quoi m’en tenir, mais pas à ce point!
Ca commence très fort par le biais d’une introduction déconcertante, qui s’étale sur plusieurs minutes (dans un métrage normal, elle dure au minimum une minute), sur un ton sérieux, avec images d’archives à l’appui, mais le tout est contrebalancé par une histoire stupide où l’on apprend que le lycée en question fut l’objet de plusieurs destructions (bombardements, séisme, émeutes…) sur plusieurs générations, et la 7ème déstruction aura lieu de nos jours.

     

Et hop générique de fou qui nous entraîne dans ce lycée pas comme les autres, on arpente donc grâce à la caméra les différents endroits, et l’on s’aperçoit rapidement que les jeunes délinquants sont maîtres des lieus, d’ailleurs on ne croisera aucun profs tout au long du métrage.
C’est donc ici que notre héros entre en jeu, le jeune Takashi, qui se demande bien comment il a attérit ici, lui qui est un élève studieux (en fait si, en réfléchissant bien, il se souviendra du pourquoi du comment…ahahah!!!).
A partir de là, son seul objectif sera de transformer ce lycée et ceux qui y étudient…enfin plutôt ceux qui y glandent plutôt.
Ce postulat de départ des plus banales sera en fait un pretexte à des sous intrigues tordues, servies par des gags hilarants, et des sketchs déconcertants et débiles, qui ont bien souvent aucun liens entre eux (!).

    

On croisera donc Freddie (Mercury je pense vu son pantalon en cuir), un gorille, un robot, des moines Shalin (non vous avez bien lu, Shalin), des singes extra-terrestres, dont le chef doit être fan de Claude François à en croire sa coupe de cheveux et son costume…et j’en oublie. Tous ces personnages seront amenés à connaître des situations d’un humour non sensique ravageur, comme le robot Mechazawa qui sera possédé (faut voir par quoi!), une parodie désopilante de L’exorciste se livre à nous; un lycéen de 16 ans (intérprété par un acteur de 40 ans!) qui a peur des transports et se retrouve malgré lui à bord d’un avion pour un voyage scolaire, heureusement pour lui, deux terroristes vont s’emparer de l’avion (enfin…); le jeune Takashi, lors d’une scène qui ferait passer n’importe quelle campagne anti-tabac pour de la rigolade, nous fera un cours sur les méfaits de la cigarette, autant dire que les délinquants trouveront autre chose à se mettre dans la bouche…bref, autant de scènes out of this world, auxquelles s’ajoutera une véritable trame scénaristique (ah bon?!) au bout de la moitié du métrage, avec l’arrivée d’un homme qui veut absolument prendre le contrôle du Lycée, manque de bol pour lui, il s’est trompé d’adresse.
Finalement, les lycéens croiront ce mythomane en créant ainsi une éspèce de société secrète luttant contre le mal, et le mal ultime sera incarné par des singes extra-terrestres, dont le plan diabolique est de prendre le contrôle des lycéens…

     

Bon, j’arrête là, c’est quelque chose que l’on peut difficilement résumer, ça se vit, et croyez moi, c’est une experience unique où le terme de non-sensique prend toute son ampleur.
Dans tout ce bordel naratif et visuel se dégage tout de même un sacré sens du rythme où les gags pleuvent et nous arrachent des fous rires, et c’est le principal, ici nous ne sommes pas là pour réflèchir.
La mission du réalisateur qui est de divertir est amplement remplie, bien plus qu’avec son Battlefield baseball, rigolo mais moins bien rythmé, où les gags tombent parfois à plat. Yamaguchi Yudai n’est certes pas le réalisateur du siècle, mais sa mise en scène cheap (voulue de toute manière) est servie par une énèrgie communicative qui éfface les petits défauts inhérents à ce genre de productions, sans compter les acteurs qui cabotinent et s’amusent autant que nous.
En tout cas, ce Bahut des tordus, j’adore,et j’éspère ne pas être le seul à m’être autant éclaté devant un tel délire!

  

Note : 7,5/10

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Auteur : Jang Gerald

Fan de Jackie Chan depuis son plus jeune âge, mais aussi de John Woo où « action non-stop » prenait pour moi un vrai sens. The Blade de Tsui Hark fut un choc viscéral comme jamais. Rapidement tourné vers l'import, cette véritable passion n’a jamais cessée de s’accroître...
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