[Avis] Koi kaze, de Takahiro Omori

Titre : Koi kaze / 恋風
Année : 2004
Durée : 13 épisodes de 25 minutes
Origine : Japon
Genre : Romance / Drame
Réalisateur : Takahiro Omori
Scénariste : Noburu Takagi

Synopsis : Nés à 12 ans d’écart, Kōshirō et Nanoka ont été séparé après le divorce de leur parents alors qu’ils étaient encore enfants.
L’histoire commence lorsque Nanoka, alors âgée de 15 ans, déménage chez son père et son frère à Tokyo afin d’étudier dans un lycée de la ville. Kōshirō a alors 27 ans, travaille dans une agence matrimoniale et vient juste de rompre avec sa petite amie.
Un matin, il rencontre par hasard sa sœur Nanoka dans le train et sympathise brièvement. Ne s’étant pas vu depuis une dizaine d’année, ils ne se reconnaissent pas et finissent par partir chacun de leur côtés.
Peu après, ils se rencontrent de nouveau dans un parc d’attraction et font tous deux faire un tour de grande roue. Pas encore remis de sa récente séparation avec sa petite amie, Kōshirō craque devant Nanoka qui alors tente de le réconforter. Kōshirō se rend compte alors qu’il éprouve une certaine attirance envers la jeune fille.
Peu après, ils croisent leur père qui leur apprend qu’ils sont en réalité frère et sœur…

Série résérvée à un public averti.


Avis de Jang Gerald : Koi kaze est à l’origine un manga de 5 volumes dont l’auteur est Motoi Yoshida.
Autant vous dire tout de suite qu’il ne faut pas se fier à la jaquette qui annonce quelque chose de sirupeux à souhait, nous sommes loin des Fruits basket et autres Shojo.
Ici on traite d’une histoire d’amour incestueuse, quelque chose de tabou dans le monde entier.
Un sujet plus que délicat donc, surtout dans le monde de l’animé.
Il est donc préfèrable de savoir à quoi s’attendre pour ne pas avoir de surprises, car le sujet est traité de façon radicale, avec pas mal de scènes à déconseiller aux plus jeunes.

Tout y est disséqué de manière minutieuse, à commencer par les 2 protagonistes principaux, à savoir le frère et la soeur, leur psychologie est approfondie de sorte que rien ne nous échappe, le frère sort d’une histoire d’amour qui ne l’a apparemment pas si marqué que ça, il ira même jusqu’a dire qu’il n’a jamais vraiment connu l’amour, la petite soeur, quant à elle, résérvée et fixée dans ses études, est bien loin d’être comme ses amies, qui ne pensent qu’aux garçons.

L’auteur ne prendra aucun parti pris, laissant libre au spectateur de penser ce qu’il veut, mais relancera cette fameuse question : qui sommes nous pour juger ? Comme la réflexion entre Koshiro et sa collègue de travail, qui essayera tant bien que mal à éssayer d’éviter le pire.

La mise en scène se veut aussi douce que délicate mettant subtilement en images une histoire tortueuse à souhait, ce qui engendre un rythme lent, qui en rebutera certain. Seuls les premiers épisodes trouveront un ton décalé et comique avec le personnage du collègue de travail de Koshiro, véritable pervers et pédophile en devenir, qui renvoi au professeur de la série déjanté Azumanga Daio, il ne cesse en effet de parler de jeunes fille de moins de 15 ans, et trouve que Koshiro à beaucoup de chance d’avoir une petite soeur (avec toutes les idées mal placées qu’on imagine). Ce personnage sera de moins en moins présent au cours de la série, laissant donc la place à un drame de plus en plus dur, âpre et véritablement violent dans sa psychologie, plus de place pour la comédie (très peu présente tout de même), hormis ces petits intermèdes comiques entre chaque épisode, plutôt originaux et en totale rupture de ton avec le sérieux de l’histoire, mais non dénués d’intérêt de par sa réflèxion.

Koi kaze est une série atypique dans le monde de l’animation japonaise, pas la perle du siècle, mais suffisamment intelligente et dérangeante pour attirer la curiosité, d’autant plus que le tout est emballé avec brio, sans tomber dans un voyeurisme malsain.

Note : 7/10


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Auteur : Jang Gerald

Fan de Jackie Chan depuis son plus jeune âge, mais aussi de John Woo où « action non-stop » prenait pour moi un vrai sens. The Blade de Tsui Hark fut un choc viscéral comme jamais. Rapidement tourné vers l'import, cette véritable passion n’a jamais cessée de s’accroître...
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