Un riche gangster aime les jeunes et jolies jeunes femmes et il aime par dessus tout les collectionner. Lorsqu’il flashe sur l’une d’elle mais que cette dernière lui résiste, il fait appel à un sorcier grâce à qui il va devenir un adepte de la magie noire…
Avis de Cherycok :
Le cinéma bis indonésien des années 80, c’est à chaque fois une aventure un peu périlleuse, surtout lorsque comme sur ce Karma Punishment, il faut se farcir le bestiau en VO sans sous titre, avec une image délavée et méchamment coupée sur les cotés. Les conditions idéales quoi… Pourquoi être tenté par ce genre de choses ? L’envie de voyager vers de nouveaux horizons cinématographiques peut-être, la sensation de regarder quelque chose d’inconnu du plus grand nombre, ou tout simplement l’espoir de trouver un nanar de compétition tel le Justicier contre la Reine des Crocodiles sorti dans ce même pays deux ans plus tard. Aucune idée,… sans doute un peu des trois.
Les rares images glanées sur le net laissaient présager quelques scènes bien gratinées, avec en prime un festival look 70’s / 80’s avec pantalons montés jusqu’au nombril, coiffures pas possibles et moustaches en quantité industrielle, c’est donc confiant que je me lance le film.
Les scènes s’enchainent, sans qu’il semble y avoir un rapport entre elles… Le générique le plus hideux du monde arrive à la 11ème minute… 16ème minutes, le film reprend… Une vieille qui cause à une jeune… Deux mecs qui parlent et qui roulent dans une voiture… Ah, un minuscule combat bas de gamme de quelques secondes avec bruitages à retardement, coups hors champs, et un gentil avec une coupe afro. C’est court mais haut potentiel nanar, espérons que d’autres scènes du genre soient présentes.
Mais en fait non… Des scènes toutes plus chiantes les unes que les autres s’enchainent… 45 minutes de films et il ne se passe toujours quasiment rien. On a bien un mec qui fait saigner une grosse bague à force de la caresser avec son pouce et ca fait rentrer une jeune femme dans une sorte de transe, mais on ne sait pas bien où ils veulent en venir. Et puis ça reprend tout aussi platement. C’est à ce moment là que résonne dans notre tête ce fameux : « Bordel, ça va être long ! ».
Le truc, c’est qu’au bout d’une heure de film, l’histoire est toujours incompréhensible avec de temps en temps une petite scène un peu bizarre qui s’incruste en plein milieu du genre on tue un clochard bourré qui rigole, comme ça, pour la blague. Qu’est ce que ça vient faire là, aucune idée. Je veux bien qu’il n’y ait pas de sous titres, mais tout de même…
Il y a du potentiel nanar, on le sent clairement. On a droit à du lancer de mannequin en mousse, des lasers à peine droits grattés sur la pellicule, des morts ultra surjouées, des câbles apparents lors des envolés ou mouvements spéciaux des acteurs, des scènes martiales consternantes car mal filmées / cadrées / chorégraphiées / dirigées, ou encore une disparition en mode pliage assez fun, mais c’est bien trop furtif la plus part du temps pour réellement marquer les esprits.
Et puis d’un coup d’un seul, alors qu’on était sur le point de s’endormir, un final de 10 minutes complètement nawak vient réveiller l’amateur de sensations extrêmes qui sommeille en nous. Notre héroïne affublée de pouvoirs étranges va donc affronter notre gangster adepte de magie noire. Décapitation avec « reformage » de tête en mode ballon de baudruche, tentacule sortant du ventre, paralysie par les ombres,… c’est du n’importe quoi top niveau.
Si tout le film avait été aussi barré que ces dernières 10 minutes, Karma Punishment aurait pu rentrer direct dans le top 3 des nanars de compétition indonésiens. Ce n’est malheureusement pas le cas et hormis sur le final, on se fait (en parlant bien) royalement chier durant tout le film, mais d’une force assez exceptionnelle. A éviter.
Titre : Karma Punishment / Hukum Karma
Année : 1982
Durée : 1h29
Origine : Indonésie
Genre : ZzzZZz…zzZZzzZz…zZz
Réalisateur : Jimmy Atmaja
Acteurs : Marissa Haque, Hendra Cipta, Ucok Harahap, Irwan Palengcahu, Mieke Wijaya, Wolly Sutinah, Pong Hardjatmo, Edy.S. Jonatan, Anita Carolina Mohede, Sri Gudhi Sintara, Yunus Takara, Dadeng Herang
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