[Avis] Ichi, de Sori Fumihiko

Titre : Ichi / いち
Année : 2008

Origine : Japon
Genre : recommandé par ma soeur aveugle
Réalisateur : Sori Fumihiko

Acteurs : Ayase Haruka, Nakamura Shido, Kubozuka Yôsuke, Osawa Takao, Chiba Kazuma, Emoto Akira, Endô Yûko, Sugimoto Tetta, Takeuchi Riki, Tsuchiya Kumiko…

Synopsis : Regardez-y bien à deux fois, car vous avez sans doute mal vu (normal pour un film à propos d’une personne aveugle) : cette fois-ci Zatoichi porte une jupette et possède des lèvres pulpeuses…mais heureusement il manie toujours aussi efficacement les armes blanches…

ICHI est la preuve vivante qu’il est possible de savoir filmer correctement, de disposer d’acteurs plutôt bons et d’une intrigue qui tient la route (le mythe du masseur aveugle fera toujours recette)…et néanmoins de foncer directement dans le mur. A dire vrai, à force de chercher à faire un truc propre on finit par accoucher d’un produit tellement lisse qu’il n’a plus aucun goût. ICHI est par conséquent un produit très correctement emballé mais tout simplement imbuvable et quasiment indéfendable. Je préfère mille fois un réalisateur sans réel talent mais avec de l’envie et des idées, plutôt qu’un technicien à ce point obnubilé par sa mise en scène et une certaine obligation de ne choquer personne (et donc de contenter tout le monde : ce qui est pas définition impossible).

Je n’échangerai donc pour rien au monde une bonne petite série B ou Z ratée mais décomplexée, pour un baril de films à la ICHI, bien trop propres sur eux et qui se prennent beaucoup trop au sérieux. L’actrice principale semble d’ailleurs avoir été choisie à dessein (pas de jeux de mots en rapport avec la poitrine avantageuse de la demoiselle s’il vous plait). Ayase Haruka est ainsi aussi cul-cul la praline que d’habitude (j’en arriverais presque à la détester au cinéma et à la télévision à présent) : on sent qu’on ne peut pas la salir à l’écran et c’est usant à la longue. Mais finalement elle est bien à l’image du film : lisse et chiante comme la filmo de Claude Lelouch.

Je passerai enfin sous silence le fait qu’on ait choisi une femme pour incarner Zatoichi (je vous laisse deviner le coup de génie scénaristique justifiant la chose), ainsi que l’histoire qui pousse le bouchon tellement loin que notre bonne vieille Ichi est ridicule et obligée d’être sauvée par un homme…un vrai !

A oublier au plus vite (même si le prochain ZATOICHI, avec l’une des huîtres du groupe SMAP, ne promet pas grand-chose non plus…). Si vous lui en voulez un peu, surtout après le prometteur PING PONG, je vous rappelle le nom du réalisateur : Fumihiko Sori (et il peut l’être !).

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Auteur : Oli

Amateur de cinéma japonais mais de cinéma avant tout, de Robert Aldrich en passant par Hitchcock, Tsukamoto, Eastwood, Sam Firstenberg, Misumi, Ozu, Claude Lelouch, Kubrick, Oshii Mamoru, Sergio Leone ou encore Ringo Lam (un intrus s'est glissé dans cette liste, sauras-tu mettre la main dessus - attention il y a un piège).
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