Titre : Hanuman : The White Monkey Warrior / หนุมานคลุกฝุ่น
Année : 2008
Durée : 1h35
Origine : Thaïlande
Genre : Action
Réalisateur : Sakchai Sriboonnak
Acteurs : Sornram Theppitak, Odette Henriette, Yardthip Rachapal, Damian Marvis et Pisan Akaraseranee
Synopsis : A l’époque où les thaïlandais résistaient à l’ennemi birman (époque Bangrajan), des moines pratiquaient des tatouages d’animaux aux vertus magiques permettant d’avoir accès à des techniques de combat surnaturelles. Les années passent et la tradition semble avoir été perdue. C’est sans compter sur Yod, jeune combattant qui a été initié par son maître et qui doit faire face à de dangereux criminels qui lui en veulent.
Avis de Laurent : Depuis 2002, on avait perdu la trace de Sakchai Sriboonnak qui, avec son sympathique mais bancal Goodman Town, résumait à lui seul la quintessence du cinéma populaire thaïlandais. A la fois excessif et fourre-tout, ce premier film alternait sans complexes la comédie, l’action et le film d’anticipation avec tous les codes qui régissent le cinéma de ce pays. Alors que l’on ne l’attendait plus, Hanuman : The White Monkey Warrior débarque dans les bacs à soldes de Thaïlande à la surprise générale. Fini l’univers futuriste façon Mad Max du pauvre. Hanuman place son récit dans la Thaïlande d’aujourd’hui qui véhicule une étrange rumeur : des combattants seraient armés de tatouages magiques leur permettant d’acquérir des techniques martiales surnaturelles et spectaculaires. Le pouvoir protecteur des amulettes et des tatouages a déjà été évoqué au cinéma (citons Tiger Blade à titre d’exemple), mais jamais il ne l’a été de manière aussi frontale. Sakchai Sriboonnak gomme enfin cette terrible ineptie.
Le cinéma de Sakchai Sriboonnak n’a malheureusement pas évolué depuis ces longues années de disette. Alors que l’on pouvait pardonner les nombreuses maladresses d’un Goodman Town fun et jouissif, Hanuman compile toutes les bourdes qui plombent habituellement les films thaïlandais. Mise en scène approximative, montage incohérent, effets spéciaux douteux (vous pourrez apprécier le bullet time le plus laid de l’histoire du cinéma), interprétation soap sans compter sur l’humour inexportable … cela fait beaucoup pour un seul film. Cependant, on retrouve toujours cette envie de bien faire inhérente à ce genre de réalisation avec une débauche d’idées et de situations décalées assez hallucinantes. Hanuman n’est pas avare en action, distillant sur ses 95 minutes un nombre intéressant de séquences de combats et de gunfights nerveux. Les chorégraphies restent honnêtes et la méchanceté des criminels est tout simplement pharamineuse. Mention spéciale à une séquence de tournoi façon Street Fighter II (qui ne va malheureusement pas au bout de son concept) et de l’immolation de tout un groupe d’enfants. Même si Hanuman ne nous présente pas ses traditionnelles ladyboys, il n’oublie pas non plus de se moquer des attardés mentaux et des gamins obèses. La classe quoi …
En définitive, même si Hanuman : The White Monkey Warrior ne comble pas les espérances que l’on était en droit de se faire, il remplit son cahier des charges ; à savoir divertir à un moindre coup. Indéfendable donc rigoureusement indispensable.
Note : 5/10