[Avis] Godzilla contre Biollante, de Omori Kazuki

Titre : Godzilla contre Biollante,  Gojira tai Biorante
Durée : 104 min
Origine : Japon
Année : 1989
Genre : Kaïju Eiga Fleuri
Réalisateur : Omori Kazuki

Cast : Mitamura Kunihiko, Tanaka Yoshiko, Satsume Kempachiro, Takegami Masao, Takahashi Koji, Odaka Megumi, Tanaka Yoshiko, Takashima Masanobu.

Synopsis : Godzilla contre Biollante est la suite direct du « Le retour de Godzilla », et se passe  quelques heures après celui-ci, juste après le saut de la bête dans le volcan de l’île d’Oshima. Les dégâts sont énormes dans Tokyo, avec une ville dévastée par un Godzilla qui fût très en colère ! Ayant été blessé par le Super X (un vaisseau puissant construit par les humains), Godzilla y a laissé quelques morceaux de lui-même sur le champ de bataille ! Quelques temps après le massacre, des personnes inconnues prélèvent sur les lieux quelques cellules de Godzilla. De ces dernières naîtra Biollante, une rose monstrueuse habitée par des cellules humaines et des cellules de Godzilla !

Avis de Slimdods : Suite directe d’un film qui a marqué le retour de la peur du monstre, de la menace que Godzilla représente aux yeux des Japonais (et des autres nations aussi), Godzilla contre Biollante surf sur cette vague en y incorporant un nouveau monstre et de nouveaux personnages tout en se camouflant en remake du précédent. Les bases du scénario sont ainsi pratiquement les mêmes, avec une introduction du contexte du film et des personnages pendant la première partie, et un réveil de Godzilla prématuré qui bien sûr, se dirigera sur Tokyo par la suite. Mais un nouveau monstre naît pendant ce temps là. Nommé Biollante, ce dernier connaîtra différentes phases d’évolution, de son simple aspect microscopique avec ses cellules qui se multiplient de façon exponentielle jusqu’à une plante carnivore féroce et réellement impressionnante. L’apparition de Biollante sous sa forme la plus cool est magnifiquement rendue, avec une représentation presque poétique en vue de cette rose surplombant les eaux et les hommes d’une cinquantaine de mètres de haut et semblant pleurer de son sort ! Il en ressort de l’image iconique de Biollante une féerie visuelle stupéfiante volant presque la vedette à Godzilla, c’est dire comme cette créature est majestueuse.


Godzi toujours aussi énervé ! Un navire en fera les frais !

Bien sûr, des affrontements entre Biollante et Godzilla vont avoir lieu, et ceux là sont les plus impressionnants que j’ai pu observer jusqu’à maintenant, rien que ça ! L’impression d’immensité de la bataille est fort bien rendue, les coups font mal, ça tranche, ça saigne, et les monstres souffrent dans leurs calvaires! L’instinct de survie est bien présent lors de ces duels tout comme les regards féroces qui s’échangent, d’ailleurs Godzilla a perdu, me semble t’il, son regard parfois inoffensif du précédent film, avec un œil bien plus menaçant ! En contre partie, son apparition semble un poil bâclée (Godzi s’échappe du volcan avec autant de passion qu’un français achetant son pain), m’enfin bon, je chipote. Puis le duel de fin fera son effet, notamment grâce à Biollante et ses charges qui m’ont étonné par leurs puissances visuelles. Le souci du détail du monstre est exceptionnel, tout comme son animation avec ses racines se mouvant de façon naturel ! On ne peut donc que saluer le travail du staff sur les effets spéciaux qui n’ont pas chômé entre les deux films ! Impressionnant !


Biollante, de sa forme poétique à sa forme cauchemardesque. J’adore !

Puis on aura aussi le droit au retour de Super X, nommé cette fois ci Super X 2 (logique non ?), et il est plus puissant et plus imposant qu’avant le tchio vaisseau, avec un fire mirror réfléchissant les rayons de Godzilla contre lui-même ! De beaux duels auront lieu avec un dynamisme dans la mise en scène faisant plaisir à voir, que ce soit avec le Super X 2 où les militaires, le réalisateur multipliant les plans inspirés avec un certain talent même si une impression de déjà vu se fait légèrement sentir. En effet, certaines charges militaires ressemblent un peu trop à ce que l’on a vu dans Le retour de Godzilla, n’empêche, c’est drôlement bien foutu (faut savoir positiver !). On n’oubliera pas aussi quelques scènes à Tokyo où Godzilla s’amuse à piétiner quelques bâtiments avec un souci du détail dans l’ensemble toujours aussi pointilleux ! Niveau Rampage et action, Godzilla contre Biollante rempli son contrat avec tous les honneurs.


Une première rencontre qui n’a rien de romantique (malgré la rose) !

Le scénario nous propose de suivre quelques personnages peu inspirés pour la plupart pour en fin de compte ne nous proposer aucun portrait réellement captivant ! Alors, il y a quand même ce docteur donnant naissance à Biollante et de plus en plus nostalgique au fil du métrage, il y a aussi le tueur à gage au look 70’s que l’on croise à plusieurs reprises s’amusant comme un petit fou à remplir sa mission, le sempiternel chef des opérations militaires où encore cette fille possédant des pouvoirs surnaturels (Odaka Megumi jouant Miki Saegusa que l’on retrouvera dans certains prochains Godzilla) mais la passion est loin d’être palpable, et mon implication fût en déca de mes espérances de ce point de vue là !


Une bataille finale renversante, en témoigne ses images magnifiques (et ce pauvre Godzi tout petit face à la plante !)

Certains personnages s’en sortent mieux que d’autres, certaines intrigues se révèlent intéressantes, les acteurs sont cohérents dans leurs démarches, mais n’empêche, rien n’y fait, c’est étrangement mou, et on baille quand Godzilla et Biollante sont absents de l’écran ! Même la fin de la bataille entre les deux monstres, se voulant poétique, s’en retrouve ridicule à cause d’une grosse bêtise visuelle inexcusable (au second degré, c’est tout de même très marrant). A priori, le réalisateur a plutôt concentré son film sur les deux monstres et n’en déplaise, ça marche nickel de ce côté là, mais la faiblesse du récit est tout de même bien pénalisante pour le film.

Et en bonus, une image d’une scène supprimée. Des roses, Godzilla …

Godzilla contre Biollante est donc une bonne petite suite, avec un nouveau monstre de toute beauté, un Godzilla bien énervé toujours aussi iconique ayant de la bestialité à revendre, un Super X 2 convaincant, et plein de bonnes choses encore. Néanmoins, l’ennui prend parfois le pas sur toutes ces qualités, ce qui est bien dommage. Mais Biollante est là, il n’attend que vous pour montrer ses pétales, ses racines et ses charges dévastatrices, et rien que pour ça, il faut voir cette opus qui est, pour cette raison principale, absolument pas négligeable (non mais regardez moi ces quelques photos de Biollante : c’est magnifique !).

Note : 5,5/10

Article rédigé sur mon ancien blog Hkcinéma.

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Auteur : slimdods

Rejeton Hkmaniak-O-dépressif, je suis le vrai « Bouffe tout » de la famille : du polar urbain sérieux à la comédie kitsh, du Kaiju-eiga au Wu Xia Pian volant, aucun genre n’est épargné par ma faim. D’ailleurs, j’ai un faible pour l’anticonformisme assumé et mon Tsui Hark d’époque me manque énormément. Heureusement que mon Baby Godzilla est réconfortant !
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