Titre : Fist of Fury 1991 II / 漫畫威龍
Année : 1992
Durée : 1h33
Origine : Hong Kong
Genre : Kung Fou 2
Réalisateur : Joh Chung-Sing
Acteurs : Stephen Chow, Josephine Siao, Kenny Bee, Sharla Cheung Man, Nat Chan, Yuen Wah, Corey Yuen
Synopsis : Après la finale du tournois ayant opposée Ching (Stephen Chow) et Cheng Wai, ce dernier succombe à ses blessures. Son frère, Cheng Wan To (Yuen Wah) promet alors de le venger et décide d’attaquer Ching en neutralisant son bras. Heureusement il est secouru par Ngou Chat (Josephine Siao), une descendante d’une longue lignée de maître d’art martiaux qui le soigne et lui enseigne la technique du poing électrique afin que Ching puisse battre Cheng Wan To dans un duel final sur le ring.
Avis de Ryo Saeba : On reprend les même et on recommence, enfin presque puisqu’en réalité le personnage de Kenny Bee va se voir éclipsé par le duo Nat Chan / Josephine Siao. Si c’est un réel plaisir de retrouver la vétérante du cinéma HK surtout dans un registre comique, c’est moins le cas pour cette tête à claque de Nat Chan. Corey Yuen producteur et chorégraphe du film convaincu par la prestation de son actrice dans ce domaine, lui fera reprendre un rôle similaire l’année suivante dans Fong Sai Yuk et sa suite. Cela permettra à Josephine Siao, dont la carrière dans les années 60 a été plus que prolifique, de se faire connaître par la nouvelle génération de spectateurs. Pour remplacer Wan Yeung Ming en méchant, Yuen Wah fait son apparition donnant un peu plus de peps aux scènes de combats.
Tout comme le premier volet qui présentait pas mal de similitudes avec All for the Winner et God of Gamblers 3 : back to Shanghai, ici on nous refait le coup du double rôle avec Cheung Man tout comme c’était déjà le cas dans GOG 3 avec Gong Li et l’histoire de jumelle. Cheung Man reprend en effet son rôle mais également celui de la cousine de Nat Chan ce qui va de nouveau causer des quiproquos à la pelle. D’autant que cette fois en plus du trio amoureux (Stephen Chow / Cheung Man / Nat Chan) on rajoute également les gags à répétitions sur une relation Stephen Chow / Nat Chan ce qui amène quelques blagues sur les homos comme si Wong Jing était passé par là (même la petite référence sur le SIDA y est). On retiendra surtout du côté comique, comme toujours bien évidemment le talent de Stephen Chow mais également son duo avec Josephine Siao qui marche à merveille.
On plonge dans le film d’époque avec un ton fantastique lors de l’entrainement de Stephen Chow pour acquérir la technique du poing électrique. Le temps de nous rappeler que même en 1992, le cinéma HK n’avait toujours pas progressé depuis Zu au niveau de la technique et la qualité de ses effets spéciaux qui sont dessinés à même la pellicule. Le combat final entre Stephen Chow et Yuen Wah ressemble beaucoup à celui de Love on Delivery, avec Lau Ching qui essai à tout prix de fuir son adversaire pour gagner du temps étant donné que son bras électrique n’est efficace seulement pendant une minute. Tout de fois, il faut avouer qu’on est quand même très loin de la puissance humoristique d’un Love on Delivery avec son Ng Man Tat déchainé.
Reste que même si le film est inégal, il y a tout de même de très bon gags et la présence de Cheung Man est toujours un plaisir pour les yeux surtout quand on en a deux pour le prix d’une. Et puis bon il faut avouer que la séquence avec Cheung Man sous la douche et son t-shirt mouillé fait bien son effet. Les quelques combats sont également bien pêchus. En général d’après les avis que j’ai pu lire, ceux qui ont apprécié le premier volet ont beaucoup moins aimé le second et inversement, un schéma qui se vérifie avec moi. Peut être qu’avec un peu plus de Kenny Bee et un peu moins de Nat Chan, le film aurait réussi à rivaliser avec son prédécesseur.
Note : 5/10