Titre : Clash of the Warlords / Mad Warrior
Année : 1985
Durée : 1h13
Origine : Philippines
Genre : Post-Nuke ultra fauché
Réalisateur : Wilfredo Milan
Acteurs : Anthony Alonzo, Jennifer Kirkham, Johnny Monteiro, Willie Williams, Robert Marios, Gabby Farro, Tom Romano, Rey De Gusman, Ching Zabala, Waldo Masconi, Ading Montalban, Fred Esplana
Synopsis : Le gentil héros Rex se voit obligé d’affronter son meilleur ami dans l’arène de la mort dirigée par Malsam, un méchant sadique au visage semi-masqué, car ce dernier détient en otage son fils. Arrivant à s’échapper avec l’aide d’une sbire de Malsam, son fils et cette dernière vont être tués. Rex va être aidé par Rhéa, une jolie jeune femme vivant dans une clairière avec tous ses gentils amis et qui vont aider notre héros à se venger grâce à l’invention ultime d’un professeur à moustache : le sabre laser…
Avis de Cherycok :
Comme disent les américains : « Oh my fucking God ! ». C’est ce qu’on peut se dire pendant la vision de ce Clash of the Warlords, un post-nuke tellement fauché qu’il en devient immédiatement fendart. Mais par fauché, j’entends vraiment fauché… A coté, tous les Mad Max-like italiens des années 80 tels que Les Nouveaux Barbares passent pour des blockbusters hollywoodiens… Attention, c’est du lourd…
Budget ridicule donc, et ça se ressent immédiatement, à commencer par les costumes en carton du plus bel effet, avec des personnages arborant fièrement de magnifiques casques en plaques d’aluminium faits en deux minutes, chevauchant une, que dis-je, deux (!!!) motos à peine bricolées (voir le screenshot) histoire de rappeler qu’on est dans un univers post-apocalyptique. Et pour le grand méchant, c’est sans compter sur le maquillage fait à la va-vite, qui ne tient même pas lorsque que celui-ci remue un peu trop la tête, faisant dégouliner tout ça et même s’affaisser un faux œil en temps réel.
Pire encore, les décors… Une armée de grands méchants qui campent sur ce qui ressemble à une plage, des pauvres planches collés les unes aux autres pour faire une arène, des sbires aiguisant leurs armes sur des cailloux, l’armée des gentils squattant cinq pauvres tentes blanches dans une forêt, et une carrière dans laquelle on place une pauvre scène d’action. Avec la grotte du final, on a fait le tour et on constate que, quel que soit le post-nuke, on retrouve toujours les mêmes lieux sauf qu’ici, ils ne sont jamais mis de quelque façon que ce soit en valeur. Pire encore, tout semble très moche d’autant plus que le réalisateur utilise parfois des filtres de très mauvais goût. J’en veux pour preuve ce « magnifique » coucher de soleil qui permettra aux courageux qui s’aventureront dans ce Clash of the Warlords de régler leur téléviseur.
Mais si ce n’était que ça… Ce n’est pas mieux niveau casting pour lequel le charisme général frôle le niveau zéro, avec des figurants se contentant de répéter à la chaîne le même mouvement, n’oubliant pas au passage quelques coups d’œil à ‘objectif, certains se poilant même alors que la caméra est en train de filmer. Ah, et que dire de ce gentil scientifique arborant fièrement une moustache comme on n’en fait plus, dont le laboratoire est sans doute le plus pourri jamais vu dans un film… chacune de ses apparition est juste énorme, surtout lorsqu’il s’agit de présenter sa nouvelle invention, le sabre laser low-cost… Animation ratée en mode 4 images / minute, lame même pas droite et tremblotante, c’est à mourir de rire lorsque les personnages l’arborent fièrement devant eux tellement ça en est ridicule, surtout lors de l’affrontement final.
Les combats sont d’ailleurs hallucinants, malheureusement pas dans le bon sens du terme. Chorégraphies inexistantes, filmés avec les pieds, coups qui passent à trois mètres, acteurs qui anticipent les mouvements, on a bien quelques saltos arrières pour faire style mais l’ensemble reste tout de même très très moche à base de ralentis mal placés, d’effets de style douteux (la caméra qui roule en même temps que les acteurs) et de raccords foireux. On reste médusé devant ce spectacle qui se veut des plus sérieux mais tellement bancal et maladroit qu’on ne peut s’empêcher d’en rire.
Budget plus riquiqui qu’un épisode de Bioman jusque dans le seul et unique morceau psychédélique très années 80, Clash of the Warlords fait parti du haut du panier des films post-nuke à tendance nanar. Réalisé à la va-vite et soit disant séquelle de W is War du même réalisateur avec le même casting, il n’est tout de même pas à mettre entre toutes les mains et seul un public averti au cerveau bien préparé pouvant encaisser ce genre de « choc » cinématographique, pourra y trouver un intérêt certain.
Note : 1/10
Note nanar : 7/10
